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Magasins en circuit court : une Carte Collaborative et un Observatoire des Systèmes Alimentaires Territorialisés pour allier alimentation et santé globale

illustration Magasins en circuit court : lancement d’une carte collaborative, interactive et gratuite
illustration Magasins en circuit court : lancement d’une carte collaborative, interactive et gratuite

Carte interactive, gratuite et collaborative des initiatives locales

Alors que les consommateurs expriment un intérêt croissant pour les achats en circuit court[[Circuit court : mode de commercialisation des produits agricoles qui s’exerce soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire (Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation). Il n’y a pas de notion de distance géographique entre producteur et consommateur.]], l’UFC-Que Choisir, soucieuse de promouvoir une consommation plus responsable lance, en partenariat avec INRAE, une carte interactive, gratuite et collaborative des initiatives locales. Dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat, l’UFC-Que Choisir rappelle que les circuits courts sont souvent moins chers que les autres circuits de distribution pour une offre plus rémunératrice pour le producteur. 143197_637812293792569530.png Alors que les prix alimentaires en grandes surfaces augmentent déjà de + 1.8%[[Selon le comparateur des drives et supermarchés de l’UFC-Que Choisir sur l’année 2021]], les consommateurs cherchent à concilier maîtrise de leur budget et aspiration à une consommation plus durable et responsable. Une étude de 2018 de l’UFC-Que Choisir a démontré que les circuits courts peuvent constituer une solution pour limiter la baisse de pouvoir d’achat. L’enquête[[324 magasins de producteurs et 101 primeurs implantés dans 76 départements et 2 278 grandes surfaces alimentaires enquêtés.]], portant sur un panier de fruits et légumes de saison, soulignait que, en bio comme en conventionnel, le circuit court tire son épingle du jeu face aux primeurs et aux supermarchés, avec des prix inférieurs en moyenne de – 13% par rapport aux primeurs et de – 3% par rapport à la grande distribution. Afin d’aider le consommateur à s’y retrouver dans la jungle des offres « locales », l’UFC-Que Choisir a conclu un partenariat dès 2020 avec INRAE pour concevoir une carte interactive, gratuite, et participative des magasins en circuit court. Le référencement des 890 magasins[[Cette carte est complémentaire au dispositif Frais et local porté par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et les Chambres d’Agriculture qui recense principalement les points de vente directe, à la ferme et en magasin, et sans critères relatifs à la diversité de l’offre et aux jours d’ouverture du point de vente.]] en circuit court, répartis sur l’ensemble du territoire métropolitain, est basé sur une méthodologie solide pour fiabiliser l’information :
  • les lieux de vente ont été référencés par INRAE, le Réseau Mixte Technologique Alimentation Locale[[Réseau Mixte Technologique Alimentation locale, financé par le Ministère de l’agriculture et de l’alimentation. Référencement réalisé sur la base des données agrégées et qualifiées dans l’ObSAT (obsat.org)]] et le réseau d’enquêteurs de l’UFC-Que Choisir ;
  • ont été retenus les magasins physiques, qui proposent une offre suffisamment variée (a minima 4 familles de produits), dont au moins 70% des fruits et légumes vendus sont issus de circuits courts.
Compte tenu du développement rapide des initiatives en circuit court, la carte sera enrichie grâce au signalement des consommateurs. En effet, chaque visiteur peut suggérer un lieu qui ne figure pas sur la carte et qui, après un travail de vérification effectué par INRAE et l’UFC-Que Choisir, pourra la compléter. L’UFC-Que Choisir et INRAE invitent donc les consommateurs à découvrir cette carte interactive (https://www.quechoisir.org/carte-interactive-circuit-court-n97688/) pour trouver les magasins en circuit court proches de chez eux et à se mobiliser pour contribuer à son enrichissement.

Observatoire des Systèmes Alimentaires Territorialisés

illustration Circuits courts : lancement du 1er Observatoire des Systèmes Alimentaires Territorialisés
illustration Circuits courts : lancement du 1er Observatoire des Systèmes Alimentaires Territorialisés
La crise sanitaire a suscité un intérêt fort pour les circuits courts et les produits locaux, de la part des consommateurs mais aussi des producteurs, artisans, commerçants ou bien collectivités peu ou pas intégrés dans ces réseaux. Face au manque et à la disparité des données sur la production, la transformation, la logistique et la distribution dans des circuits courts et de proximité, le Réseau Mixte Technologique Alimentation Locale, co-animé par INRAE et le Civam Bretagne, crée le premier Observatoire des Systèmes Alimentaires Territorialisés. Lancé le 23 février 2022, cet outil numérique d’aide à l’action et à la décision propose des données fiables et actualisées aux agriculteurs et à l’ensemble des acteurs des filières et des territoires qui souhaitent développer des circuits courts. Conçu dans une démarche de science ouverte et participative, l’ObSAT répond plus largement aux besoins de diagnostic des acteurs du développement agricole, de l’action publique, de la formation, de l’enseignement et de la recherche. Vente à la ferme, magasins de producteurs, marchés de plein vent, AMAP[[Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne]], boucherie s’approvisionnant directement chez des éleveurs… La commercialisation en circuits courts – un intermédiaire maximum entre producteur et consommateur – est en pleine augmentation depuis plusieurs années, une tendance accentuée au début de la crise du Covid-19[[Chiffoleau Y., Darrot C., Maréchal G., 2020. Manger au temps du coronavirus. Enquête sur nos systèmes alimentaires. Editions Apogée]]. Selon le recensement agricole, près d’un quart des exploitations françaises[[Chiffres du Recensement Agricole 2020]] pratiquaient la vente en circuit court en 2020. Pour les agriculteurs, le développement de ce marché est une opportunité majeure pour revaloriser économiquement leurs productions mais également renouer un lien fort avec le consommateur. Pour les intermédiaires économiques (artisans, commerçants, restaurateurs…), s’approvisionner auprès de producteurs permet de répondre aux attentes des consommateurs, de garantir un approvisionnement de qualité et de soutenir le monde agricole. De plus en plus de producteurs et d’intermédiaires franchissent ainsi le pas du circuit court. Les collectivités sont aussi de plus en plus nombreuses à soutenir ces circuits, dans le cadre des projets alimentaires territoriaux (PAT) notamment. Tous ces acteurs sont toutefois confrontés au manque de données disponibles sur les initiatives en circuits courts déjà à l’œuvre sur leur territoire et dans les territoires voisins. Comment être sûr que son projet n’aura pas trop de concurrents ? Quels circuits développer en priorité dans son territoire ? Un outil d’aide à l’action et au diagnostic territorialisé Face au besoin de données fiables et actualisées au sein d’une seule interface, l’Observatoire des Systèmes Alimentaires Territorialisés a été conçu comme une base de données ouverte et participative. Sur la base de l’identification de multiples sources de données[[Projet READY porté par INRAE en 2018 et 2019]], cet outil d’aide à l’action et au diagnostic recense les divers acteurs des systèmes alimentaires territorialisés par maillon (type de productions, type de structure de distribution…) et les caractérise (localisation, poids économique…). Toutes les données sont datées, de manière à identifier les dynamiques (apparition ou disparition d’acteurs, croissance…). A date, on compte plus de 13 000 données recensées. L’interface est simple d’utilisation, interrogeable à différentes échelles territoriales (France entière, région, département, EPCI…) et produit des résultats sous forme de tableaux, graphiques et cartes. A travers sa démarche participative, l’outil a vocation à s’enrichir au fil de son utilisation. Une déclinaison de l’outil à destination des territoires développant un Projet Alimentaire Territorial est en cours en Occitanie, financée par la DRAAF Occitanie. – DÉCOUVRIR L’OBSERVATOIRE Les partenaires de l’ObSAT
  • Groupe d’animation : INRAE, Open Food France, FR CIVAM Bretagne, APCA (Assemblée permanente des Chambres d’agriculture), Université Gustave Eiffel, Terralim, Gret, AgroParisTech, INP Purpan, ITAB.
  • Gestionnaires de données déjà partenaires de l’ObSAT : APCA (Bienvenue à la Ferme), AFIPaR, UPPIA, Fédération des coopératives alimentaires, Cagette.net, UFC Que Choisir, Miramap, Association des professionnels du vrac, DaybyDay, ANDES, GESMIP.

 

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