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Les pays « riches » prennent les négociations climat en otage

Paris, le vendredi 12 juin – La deuxième réunion des Nations unies sur le climat prend fin aujourd’hui à Bonn (Allemagne) et selon les Amis de la Terre International, ce sont surtout les États-Unis qui bloquent les avancées des négociations. Alors que cette intersession de Bonn doit préparer la conférence qui se tiendra à Copenhague (Danemark) en décembre 2009, et dont l’objectif est la signature d’un nouvel accord mondial pour le climat, les Amis de la Terre demandent des engagements beaucoup plus forts des pays « riches ».

L’administration Obama a remis en question ses responsabilités en tant que plus grand émetteur mondial historique de gaz à effet de serre (GES). L’Union Européenne, qui compte aussi parmi les principaux émetteurs historiques de gaz à effet de serre, n’a pas réussi à prendre le leadership à Bonn et a gardé le silence face à l’obstruction scandaleuse des États-Unis (revenir seulement au niveau des émissions de 1990) et à la dangereuse proposition du Japon d’adopter un objectif de réduction des émissions ridiculement bas (- 8 % d’ici 2020 par rapport à 1990). L’actuelle position européenne est pourtant de réduire de 20 % les émissions de GES d’ici 2020 (et de 30 % dans le cas d’un accord international ambitieux).

Les Amis de la Terre insistent pour que l’objectif des pays industrialisés soit compatible avec les impératifs scientifiques, soit 40 % de réduction domestique des émissions d’ici 2020, en accord avec la fourchette haute des recommandations du GIEC (Groupement intergouvernemental d’experts sur le climat). « L’élection du président Obama a créé un énorme espoir à travers le monde. Malheureusement pour la survie des populations et de la planète, la position de l’administration Obama lors de ces négociations ressemble de plus en plus à celle de Bush » explique Sonja, des Amis de la Terre – Europe.

De nombreuses délégations des pays en développement soutiennent des positions fortes et appellent à un accord sur le climat qui soit juste et équitable. La majorité de ces pays (dont l’Inde, les Philippines, l’Alliance des Petits Pays Insulaires, les Pays les Moins Avancés) appellent à des objectifs de réduction des émissions suffisamment élevés pour que la hausse de la température mondiale soit maintenue en dessous de 1,5 °C. La délégation bolivienne appelle en outre les pays riches à payer leur dette climatique [[Pour plus d’information concernant la dette climatique : http://www.twnside.org.sg/title2/climate/briefings/Bonn03/TWN.BPjune2009.bonn.02.doc.]].

Également très inquiétant, les pays industrialisés n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur l’aide financière et le transfert de technologies dont les pays en développement ont besoin pour combattre les changements climatiques et s’y adapter. « Les pays industrialisés doivent payer leur dette climatique, accumulée depuis plus de 50 ans. Les pays en développement et les citoyens doivent continuer à faire entendre leurs voix pour la justice climatique! » précise Cyrielle den Hartigh, des Amis de la Terre – France. Les pays « riches » et industrialisés qui représentent environ 20 % de la population mondiale, sont responsables de 75 % des émissions historiques de gaz à effet de serre.

Que ce soit au niveau des objectifs de réduction des émissions de GES à atteindre, ou dans l’accompagnement et les moyens à mettre en œuvre pour aider les pays du Sud, ce n’est pas à Bonn que les pays industrialisés ont assumé leurs responsabilités. Avancer vers la signature d’un accord équitable et efficace pour la lutte contre les changements climatiques s’avère pourtant impératif.

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