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L’Alliance pour la Planète lance l’Observatoire Indépendant de la Publicité (L’OIP)

logoAlliancepourlaPlanete.jpg Alors que s’est ouvert la 12ème semaine de la publicité, l’Alliance pour la Planète a mis en ligne aujourd’hui de « L’Observatoire Indépendant de la Publicité ». Aiguillon du système officiel, l’OIP sera le lieu d’alerte et d’expertise citoyenne dans le domaine de la publicité mais aussi un espace de sensibilisation et de formation du grand public. En décembre 2006, l’Alliance pour la Planète révélait que le système français de contrôle de la publicité était inefficace pour empêcher ou sanctionner la communication des marques abusant de l’argument écologique. Plus de deux ans après, beaucoup de choses ont changé. L’écoblanchiment (ou greenwashing) a été un thème récurrent dans les médias et un sujet majeur du Grenelle de l’Environnement. Ce dernier a abouti à d’importantes modifications dans le système de régulation de la publicité en France. Mais si des progrès significatifs ont été réalisés, le système actuel reste encore largement perfectible. En effet, les prises de parole des marques utilisant l’environnement se multiplient. Parfois pour le meilleur, hélas trop souvent pour le pire … Tromperie du consommateur sur les vertus écologiques de certains produits ou services, galvaudage des concepts écologiques sérieux ne font qu’accroître la défiance de l’opinion publique à l’égard des annonceurs et de leurs agences, y compris de celles et ceux engagés dans une réelle démarche de progrès. Ces comportements nuisent aussi à l’émergence de produits et de services respectueux de l’environnement et jouent finalement contre l’intérêt de tous. L’enjeux est tel qu’au terme de l’année 2009, Jean-Louis Borloo s’est engagé à examiner l’efficacité du dispositif actuel de régulation de la publicité, mis en place en février 2008 avec l’ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité), anciennement BVP (Bureau de Vérification de la Publicité). Il avait alors été affirmé que ce système serait suffisamment contraignant pour éviter les dérives et « que l’Observatoire ne pourra que constater l’amélioration ( ) ». Nous en jugerons à la fin de l’année.

L’OIP, comment ça fonctionne ?

  • 1/ L’Observatoire Indépendant de la Publicité, l’OIP est saisi par un internaute suspectant une publicité de contrevenir au cadre de régulation actuellement en application (codes de la consommation et de l’environnement, recommandation de l’ARPP) ;
  • 2/ L’Observatoire réunit dans un délais très court les meilleurs experts associatifs mais aussi des professionnels de la communication pour faire une évaluation de la publicité incriminée ;
  • 3/ Parallèlement, les internautes ont la possibilité de donner eux aussi leur avis à l’aide d’une documentation et d’une grille de diagnostic disponibles.
  • 4/ Au bout d’un mois, l’OIP rend public l’évaluation de ses experts ainsi que la note attribuée par les Internautes. Ce croisement d’évaluation de la part d’experts et de particuliers fait de L’OIP une innovation unique qui va bien au delà de ce qui s’est fait jusqu’à présent.

 

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1 COMMENTAIRE

  1. Première notation de L’OIP : des internautes plus exigeants que les ONG
    Un mois après son lancement, L’Observatoire Indépendant de la Publicité révèle ses premières notes et ses premières analyses. Sans surprise, l’écoblanchiment (greenwashing) poursuit son chemin et montre de nouveau que l’ARPP a les plus grandes difficultés à faire respecter ses propres règles de déontologie.

    En cliquant sur chacune des publicités du mois de février, qui se trouve dans la rubrique Galerie, vous pourrez lire les analyses proposées par L’Observatoire Indépendant de la Publicité, ainsi que les notes ( et le détails des notes ) qui leurs ont été attribuées.

    Nous remercions les internautes de nous avoir soumis des publicités. Toutes n’ont pas été retenues. Bien qu’elles aient toutes utilisées l’argument écologique et qu’elles auraient méritées une analyse de la part de L’OIP, certaines sont trop anciennes et ne sont donc plus d’actualités.

    La prochaine publication de ces publicités utilisant l’argument écologique est en préparation et devrait être rendue publique le mardi 10 mars, laissant ainsi la possibilité pendant un mois aux citoyens d’envoyer leurs commentaires, leurs analyses et leurs notes.

    Lancé le 3 février 2009, L’Observatoire Indépendant de la publicité a proposé six publicités, retenues parce qu’elles utilisent toutes l’argument écologique. Pendant un mois, les internautes ont pu noter ces publicités et les commenter. L’annonceur Henkel, qui distribue la marque de lessive Le Chat, a reçu l’une des moins bonnes notes – qu’il est possible de voir détaillée sur la page concernée -, tant chez les internautes (0,6 / 5) que de la part de L’Observatoire : 1,1 / 5.

    Mais dans l’ensemble, les internautes qui ont participé à la notation n’ont pas attribués de notes au delà de 1,2 / 5, considérant que les annonceurs mis en avant utilisent de façon abusive l’emploi du référentiel écologique.