L’année 2025 a été charnière pour consolider les engagements pris en faveur d’un sport plus responsable et durable, en capitalisant sur l’héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris 2024. Le sport, moteur d’inspiration, doit montrer l’exemple pour protéger la planète et son avenir. Pour accélérer la transition écologique du sport, bilan des actions et priorités du ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative.

Renforcer l’écoresponsabilité des acteurs du sport

Parce qu’il touche des millions de pratiquants et passionne le grand public, le sport a un rôle clé pour entraîner la société vers la sobriété énergétique et montrer que performance et responsabilité peuvent aller de pair.
Au centre de plusieurs enjeux et facteurs de développement, le sport et les investissements qui en découlent sont des atouts essentiels pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD). Il s’agit en France comme à l’étranger :
- De comprendre les impacts du sport sur les ODD et plus particulièrement sur l’environnement ;
- De partager les bonnes pratiques d’écoresponsabilité de l’écosystème sportif ;
- D’accompagner les acteurs de l’écosystème sportif pour accélérer leur transition écologique.

Tendre vers un sport plus sobre en ressources
La consommation énergétique du sport
Selon les données du service statistique du ministère de la transition énergétique, la consommation énergétique du secteur des activités sportives, récréatives et de loisirs se sont élevées à 11,95TWh en 2019, soit environ 1 % des consommations de toutes les activités économiques. Le chauffage et l’éclairage constituent les deux principaux postes de consommation énergétique dans le sport, pesant respectivement 43 % et 18 %.
Adapter les pratiques sportives au changement climatique

Le plan national d’adaptation des pratiques sportives au changement climatique 2024-2030 liste les effets du changement climatique sur le sport et 30 mesures à mettre en place d’ici 2030.
Un plan national d’adaptation des pratiques sportives au changement climatique
En décembre 2024, le ministère en charge des sports publiait son premier plan national d’adaptation des pratiques sportives au changement climatique (PNACC sport). Ce plan constitue la contribution du Sport au PNACC3 publié par le ministère en charge de la transition écologique.
Fruit d’un travail collaboratif avec l’ensemble des acteurs du sport de près de deux ans, ce rapport offre un panorama de l’ensemble des conséquences du changement climatique sur le sport et liste 30 mesures d’adaptation, dont 6 principales. Il s’agit de préparer et permettre une adaptation des pratiques sportives conformément à la trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC).
Bilan 2025 des actions Sport & Développement durable

Le ministère se félicite de l’impact de ses programmes éducatifs, notamment le dispositif Savoir Rouler à Vélo, qui a permis de former 260 000 enfants de 6 à 11 ans en 2025. Ce succès est le fruit d’un travail interministériel (Sports, Éducation nationale et Transition écologique), du niveau central aux services déconcentrés, et concerté avec les acteurs du sport.
La transition écologique a structuré les actions politiques et réglementaires.

Le 1er janvier 2025 a marqué l’entrée en vigueur de la Loi Labbé interdisant l’usage des produits phytopharmaceutiques sur les pelouses sportives. Afin d’accompagner la filière vers une trajectoire de réduction de l’usage de ces produits, des usages restent autorisés par l’arrêté du 10 janvier 2025, et une feuille de route vers le 0% de phyto est en cours de finalisation avec les gestionnaires de terrains et les acteurs du sport.

En matière d’adaptation au changement climatique, des avancées majeures ont eu lieu. Le premier COPIL du Plan national d’adaptation des pratiques sportives au changement climatique (PNACC sport) s’est tenu en 2025 pour déterminer les pilotes et enclencher les premières mesures, dont l’étude de vulnérabilité et la conception d’un programme de sensibilisation et de formation des décideurs du sport.

Le pôle ressources a élargi son périmètre aux enjeux de la transition écologique et se nomme désormais le « Pole ressources national transition écologique et sports de nature (PRNTESN)« .

L’accompagnement de la filière dans la réduction de son empreinte carbone a été renforcé. Le site COACH CLIMAT évènements, héritage direct de Paris 2024, a permis d’accompagner 465 évènements en 2025. Parmi ces événements, 357 ont réalisé une estimation de leur empreinte carbone totale et un gain carbone médian de 13% a été enregistré grâce aux actions planifiées.


Pour aider concrètement les organisateurs, une nouvelle boîte à outils « Évènements sportifs écoresponsables » a été publiée, offrant plus de 400 ressources organisées autour de 17 thématiques clés, comme la mobilité et l’inclusion. Ce travail est également le fruit de l’héritage des JOP Paris 2024.

L’engagement des acteurs est aujourd’hui massif. Sur 124 fédérations et ligues de sport professionnel, 88 Chartes des 15 engagements écoresponsables des fédérations et des ligues de sport professionnel (sièges) ont été signées, et 47 plans d’actions transmis. De même, les 22 directeurs d’établissements du sport ont unanimement signé la nouvelle stratégie « Responsabilité Sociétale et Environnementale » 2025-2028.
Cet élan collectif se manifeste également par des travaux sur la sobriété hydrique, avec la publication en avril 2025 du Plan de sobriété hydrique des acteurs du tourisme, co-construit avec la DGE, Domaine Skiable de France, la Fédération Française de Golf et l’Union Sport et Cycles.
Les réalisations de 2025 confirment que le sport français est un moteur essentiel de la transition. L’infographie ci-dessous illustre les succès et les orientations qui guideront l’action future, notamment le déploiement du programme « MOB’SPORT» à partir de 2026 et la maintenance d’Optimouv.


