Dans l'actualité :

Les derniers jours de BUSH : un déstastre écologique

À moins de 60 jours de la fin de son règne, le président George W. Bush travaille d’arrache-pied pour changer plusieurs règlements du gouvernement et ainsi laisser la marque de son passage à la tête des États-Unis. Il est minuit moins cinq pour George W. Bush et ce dernier profite de ses derniers instants au pouvoir pour modifier des règlements, dont plusieurs ont trait à l’environnement. (…)

Le gouvernement fédéral veut permettre aux entreprises polluantes de s’installer près des limites des parcs nationaux. La moitié des dix directeurs de l’Environmental Protection Agency ont refusé d’implanter cette mesure dans le passé. George W. Bush veut aussi permettre aux entreprises agricoles de déverser plus facilement leurs déchets dans les cours d’eau. Le président républicain veut également assouplir les contrôles sur un polluant de l’eau potable. Ainsi il refuse d’imposer une norme sur la présence de perchlorate dans l’eau potable. Le perchlorate est un carburant à fusée utilisé par le Pentagone. Des tests ont révélé que l’eau potable de 35 États contient du perchlorate, qui peut entraîner des problèmes de thyroïde chez les jeunes enfants. La décontamination des sites de lancement de fusées et autres coûterait des milliards de dollars au gouvernement fédéral.

On appelle midnight regulations ces arrêtés rendus en fin de mandat. « Tous les présidents veulent étendre leur influence, explique Anne Joseph O’Connell, professeure de droit à l’Université Berkeley. Ils ont une dernière chance d’imposer des changements, et ils sautent sur l’occasion pour utiliser leur pouvoir avant de plier bagage. » Ces règlements ont dû être déposés avant le 20 novembre, parce qu’une loi empêche le président des Etats-Unis de faire ces changements majeurs à moins de 60 jours de la date de passation des pouvoirs.

George W. Bush n’est pas le premier président à utiliser ce procédé. Mais ce qui distingue l’administration Bush dans les derniers jours de son mandat, c’est la pureté de son cynisme, écrit Élizabeth Kolbert, journaliste au New Yorker. « Les employés de la Maison-Blanche ne se donnent même pas la peine d’invoquer l’intérêt public pour justifier les changements. Ce serait peine perdue : chaque point proposé est un cadeau à l’industrie. » Ces règlements ne sont pas soumis à l’approbation du Congrès ; ils sont adoptés et mis en application par les agences fédérales. Ils sont difficiles à défaire. (…) « Si vous croyiez que les cent premiers jours du règne de Bush étaient mauvais, attendez de voir les cent derniers » a dit Edward Markey, représentant du Massachussetts.

Pour aller plus loin : www.newyorker.com

A lire

Quels récits pour une écologie populaire afin de renouer avec les préoccupations des Français ?

Jamais les Français n’ont été aussi inquiets pour l’avenir...

Et si le « backlash écologique » en Europe était une conséquence de l’accord de Paris ?

C’était le grand mérite de l’accord de Paris en...

Hydrologie Régénérative : science de la régénération du cycle de l’eau douce par l’aménagement du territoire

Le guide de terrain "Régénérer les rivières" est sorti...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Green Friday : un mouvement anti Black Friday pour une consommation responsable

Lancé en 2017, le Green Friday répond à la...

Est-il possible de passer un hiver confortable sans chauffage (ou presque) ?

Et si le confort thermique en automne et en...

Comprendre 
le changement climatique en 20 infographies

Le changement climatique expliqué en 20 infographies est un...

Inventaire des 230 labels, certifications, scores RSE et d’impact

Le réseau InterScores et le Mouvement Impact France ont...

Le Global Biodiversity Score : Un outil pour mesurer l’empreinte biodiversité des collectivités territoriales

Le Cerema et CDC Biodiversité sont partenaires pour accompagner les collectivités territoriales dans la protection et la restauration de la biodiversité, ainsi que dans...

Re-territorialiser l’alimentation et les filières agricoles pour des produits de proximité plus résilients

Le groupe de travail Agriculture & Alimentation de Le Lierre publie une note dédiée à la re-territorialisation des systèmes alimentaires, un levier essentiel pour...

Soil Monitoring Law : la directive de l’Union européenne sur la surveillance et la résilience des sols pour accélérer l’agriculture régénératrice ?

L’Union européenne a adopté la directive européenne Soil Monitoring Law sur la surveillance et la résilience des sols. Ce texte, approuvé par le Conseil...