Les activités humaines augmentent le flux de carbone des écosystèmes terrestres vers les rivières et les estuaires selon une équipe de recherche internationale CEA/CNRS/UVSQ
Une équipe de recherche internationale, à laquelle ont participé le Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (IPSL/LSCE – CEA/CNRS/UVSQ) et le laboratoire « Géosciences environnement Toulouse » (CNRS/IRD/Université Paul Sabatier Toulouse 3) a comptabilisé précisément les bilans d’émission et de capture des gaz à effet de serre au niveau des rivières, estuaires et zones côtières[[Aussi appelé “land ocean aquatic continuum”, LOAC, en anglais.]] – ou « continuum aquatique terre-mer ». Cette étude a permis de déterminer que l’activité humaine a significativement changé l’exportation de carbone des écosystèmes terrestres vers les rivières et les estuaires. Les résultats montrent qu’une fraction du carbone émis depuis la période pré-industrielle reste séquestrée dans les sédiments du « continuum aquatique terre-mer » au lieu d’être stockée dans les écosystèmes terrestres tandis qu’une autre est relâchée sous forme de CO2 vers l’océan et ensuite vers l’atmosphère. Ces résultats sont publiés dans Nature Geoscience.
Au cours de cette étude, les chercheurs se sont intéressés au « continuum aquatique terre-mer », c’est-à-dire à l’ensemble des rivières, lacs, fleuves, estuaires et zone côtières, impliqué dans le bilan des sources et puits de CO2. Ils ont examiné les données publiées précédemment et ont montré qu’une proportion importante des émissions de carbone d’origine anthropique, qui est absorbée par les écosystèmes terrestres, n’est pas stockée dans ceux-ci, mais « fuit » dans le continuum aquatique terre-mer. À cause de cela, les écosystèmes terrestres stockent 0,9 gigatonne de carbone chaque année, ce qui est en accord avec les études précédentes. Ces résultats indiquent surtout que le carbone séquestré par ces écosystèmes fuit (du fait de la déforestation, du déversement des eaux usées et du processus de météorisation) plus qu’on ne le pensait vers les systèmes aquatiques, et finalement vers l’atmosphère. Seule une fraction minime de ce CO2 (environ 10%) atteint la haute mer.
Bilan global d’émissions de CO2 liées aux activités humaines
La capacité globale de stockage par les écosystèmes terrestres doit donc être significativement révisée à la baisse. Les écosystèmes terrestres et marins sont des acteurs majeurs du stockage du CO2, et par conséquent de la modération du changement climatique. Il est donc crucial d’inclure ces nouveaux flux du continuum aquatique terre-mer dans les bilans globaux du CO2.
Les émissions de CO2 liées aux activités humaines injectent chaque année 8,9 gigatonnes de carbone dans l’atmosphère. Environ une moitié est reprise par les écosystèmes océaniques et terrestres : les océans capturent près de 2,3 gigatonnes de carbone, et la végétation (forêts, prairies, cultures, marais..) environ 2,5 gigatonnes. Le reste s’accumule dans l’atmosphère, en partie responsable du réchauffement global de la planète.
Nature.com – Geoscience
– « Anthropogenic perturbation of the carbon fluxes from land to ocean », Pierre Regnier et al., Nature Geoscience (2013), doi:10.1038/ngeo1830.
CEA
CEARecherche fondamentale
S’appuyer sur une recherche fondamentale d’excellence pour développer les programmes de recherche technologique.
Positionné principalement sur la recherche technologique, le CEA s’appuie depuis toujours sur une recherche fondamentale reconnue pour son excellence, tant en sciences physiques qu’en sciences du vivant. Cette recherche fondamentale représente environ un tiers des activités de l’organisme et contribue à l’ensemble de ses thématiques : défense, énergie et technologies pour l’information et la santé.
Activités
Fusion thermonucléaire
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Connaissance du vivant : radiobiologie, radiopathologie, toxicologie, neurosciences, rayonnements risques et santé…
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CNRS
CNRSLe Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche (Etablissement public à caractère scientifique et technologique, placé sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche).
Principal organisme de recherche à caractère pluridisciplinaire en France, le CNRS mène des recherches dans l’ensemble des domaines scientifiques, technologiques et sociétaux. Il couvre la totalité de la palette des champs scientifiques, qu’il s’agisse des mathématiques, de la physique, des sciences et technologies de l’information et de la communication, de la physique nucléaire et des hautes énergies, des sciences de la planète et de l’Univers, de la chimie, des sciences du vivant, des sciences humaines et sociales, des sciences de l’environnement ou des sciences de l’ingénierie. Le CNRS est présent dans toutes les disciplines majeures regroupées au sein de dix instituts dont trois sont nationaux.
Institut des sciences biologiques (INSB) – Directrice : Catherine Jessus
Institut de chimie (INC) – Directeur : Dominique Massiot
Institut écologie et environnement (INEE) – Directrice : Stéphanie Thiébault
Institut des sciences humaines et sociales (INSHS) – Directeur : Patrice Bourdelais
Institut des sciences de l’information et de leurs interactions (INS2I) – Directeur : Michel Bidoit
Institut des sciences de l’ingénierie et des systèmes (INSIS) – Directeur : Jean-Yves Marzin
Institut national des sciences mathématiques et de leurs interactions (INSMI) – Directeur : Guy Métivier
Institut de physique (INP) – Directeur : Jean-François Pinton
Institut national de physique nucléaire et physique des particules (IN2P3) – Directeur : Jacques Martino
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– www.cnrs.fr
UVSQ
UVSQUne dynamique de recherche partenariale
L’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines participe à l’innovation et à l’essor économique de son territoire via de nombreux réseaux et groupements de recherche : PRES, pôles de compétitivité, domaines d’intérêt majeur labellisés par la Région Ile-de-France, groupements d’intérêt scientifique et public…
L’UVSQ est actrice de l’innovation dans 6 pôles de compétitivité. Elle a investit dans le transfert de technologie et l’innovation en mettant 9 plateformes technologiques à la disposition de ses partenaires socio-économiques. Elle a aussi mis en place des chaires industrielles, ainsi que plusieurs fondations partenariales.
– www.uvsq.fr
– Contact CEA : Nicolas TILLY – 01.64.50.17.16
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