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Note d'analyse France Stratégie

Le soutien au développement des véhicules électriques est-il adapté ?

Par Sylvie Montout et Alice Robinet du Départements Économie et Développement durable et numérique

La transition vers la voiture électrique est l’un des leviers essentiels pour décarboner le secteur des transports à l’horizon 2050. La part de marché des véhicules électriques neufs a déjà atteint 17% en France en 2023 (15% dans l’Union européenne), contre 2% en 2019. Dans la continuité des analyses des effets du plan de relance, France Stratégie examine les dispositifs de soutien au développement des véhicules électriques. Actualisant par ailleurs des travaux publiés en 2022, les co-autrices explorent de manière approfondie les enjeux et les perspectives de transition vers une mobilité durable et son coût, tout en analysant les dispositifs de soutien existants par types de ménages.


La demande mondiale d’électricité pour les véhicules électriques va augmenter de 630% d’ici 2030

https://finbold.com

Une analyse de l’impact des mesures de soutien sur la progression du marché de la voiture électrique et des effets sur les finances publiques

En France, l’intervention publique pour encourager l’adoption de la motorisation électrique repose principalement sur des subventions – comme la prime à la conversion (PAC) et le bonus écologique – et sur un malus portant sur les émissions de CO2 ou le poids.

D’après les estimations réalisées pour le comité d’évaluation du plan de relance, le bonus-malus expliquerait 40 % de la progression de la part de marché des véhicules électriques de 2019 à 2021, et un tiers de la réduction des émissions des véhicules neufs.

Le coût pour les finances publiques serait de 600 euros par tonne de CO2 évitée, voire 800 euros en tenant compte des pertes de recettes fiscales induites.

Bonus/Malus écologique et prime à la conversion, des dispositifs nécessaires mais pas toujours suffisants 

Alors que les ménages représentent moins de la moitié des ventes de véhicules neufs, ils représentent les deux tiers des ventes de véhicules électriques. Mais les ménages modestes ne représentent que 15 % à 20 % des achats éligibles au bonus, malgré un bonus de 7 000 euros depuis 2023, contre 4 000 euros aujourd’hui pour les autres ménages.

Le surcoût à l’investissement entre des citadines électrique et thermique est rentabilisé par des gains à l’usage de trois à six ans pour un ménage modeste éligible au bonus et à la PAC (contre dix ans pour un ménage « supérieur »).

Pourtant, en dépit des aides, l’accès au neuf reste entravé par un investissement initial élevé, particulièrement pour les ménages modestes. C’est pourquoi l’essentiel des transactions de véhicules des ménages se font sur le marché de l’occasion (85 % en 2023), où l’offre en électrique est faible (1,5 % du parc est électrique en 2023).

Un accompagnement à poursuivre en particulier pour les ménages modestes sans alternative à la voiture individuelle

Le leasing social – qui ne requiert pas d’apport initial − est une alternative intéressante pour accélérer le passage à l’électrique ; il a connu un grand succès auprès des ménages modestes, qui en ont davantage bénéficié en six semaines début 2024 (50 000 dossiers) que du bonus écologique en une année (30 000 en 2023). Sous réserve d’une évaluation qui reste à conduire, le leasing social semble une voie à poursuivre tant que le marché de l’occasion électrique n’a pas atteint une taille suffisante.

Pour les ménages intermédiaires et supérieurs, il s’agira de trouver l’équilibre entre hausse du malus pour les véhicules thermiques et baisse du bonus pour l’électrique.

L’intervention publique gagnerait également à cibler des véhicules de taille raisonnable et produits avec de l’énergie décarbonée. Le score environnemental constitue une avancée importante en la matière.

Note d’analyse

La transition vers la voiture électrique est l’un des leviers essentiels pour décarboner le secteur des transports à l’horizon 2050. La part de marché des véhicules électriques neufs a déjà atteint 17 % en France en 2023 (15 % dans l’Union européenne), contre 2 % en 2019.

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