La rue s’est emparé d’un nouveau débat provoqué par les « Enhanced People » (EP).
Toujours à l’affût de ce que la technologie peut apporter à l’humanité, ces promoteurs de l’homme « technologiquement amélioré » ont rebondi sur la dernière innovation de Santel, le géant indien de la mémoire et du stockage informatique : implanter dans le cerveau des cellules artificielles mémorielles, autrement dit de la RAM dans le cerveau ! On parle, dans un premier temps, de gigaoctets. Mais les EP imaginent déjà pouvoir utiliser cette mémoire pour garder avec soi, pourquoi pas… la bibliothèque du Congrès… ou, dans un proche avenir, des souvenirs artificiels : vivre des aventures inimaginables…sans risques.
Les EP revendiquent un droit : « L’humanité a souffert pendant des siècles d’une contingence matérielle qui semblait immuable. Aujourd’hui, il est donné à l’homme un sésame vers un avenir meilleur : la maîtrise de ses imperfections et des lourdeurs de son corps ! ».
Derrière les réticences que laissent percevoir les personnalités publiques et politiques, on sent le fantôme du scandale des clones, de 27, et la question : « Comment faire bénéficier l’Humanité de toutes les merveilles que lui promettent les progrès de la technique et la protéger des risques de dépendance à ces mêmes technologies ? ».
Les anciens partis politiques écologistes réfléchissent à ce qui leur rappelle les combats qu’ils menèrent au début du XXIe siècle contre les OGM. Ils ont perdu beaucoup de batailles, gagné certaines, comme le moratoire sur le clonage humain de 2027, d’une guerre qui semble se relancer dans cette question des implants.
Olivier Parent
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