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La réponse politique inévitable au changement climatique aura des impacts importants sur les marchés financiers, selon les Principes pour l’Investissement Responsable (PRI) des Nations Unies

  • Une nouvelle analyse met en lumière qu’une réponse politique au changement climatique est inévitable, qu’elle sera brutale et perturbatrice pour les marchés financiers et qu’elle pourra entraîner une importante revalorisation de nombreuses sociétés cotées en Bourse à horizon 2025. Cette analyse met en exergue un risque important de perte de valeur dans les principaux secteurs d’activités économiques mais également des gains importants pour les entreprises qui se seront positionnées pour tirer profit de cette transition climatique.
  • Cette analyse économique, réalisée par Vivid Economics et Energy Transition Advisers pour le compte des Principes pour l’Investissement Responsable (PRI), estime que cette réponse politique inévitable devrait générer un impact compris entre 1.600 milliards et 2.300 milliards de dollars sur la valorisation des entreprises de l’indice MSCI ACWI[[La recherche utilise l’iShares MSCI ACWI ETF comme représentant de l’indice MSCI ACWI.]].
  • Cet impact sur les marchés boursiers à l’échelle mondiale masque cependant des changements plus importants à mesure que de grands gagnants et de grands perdants émergeront selon les secteurs d’activités et au sein d’un même secteur d’activité, notamment parmi les acteurs de l’énergie, de la construction automobile, des services aux collectivités, de l’extraction minière et de l’agriculture.
iprlogo2019_cmyk_925056.jpg?w=660 Dans le cadre de son programme « Inevitable Policy Response » (IPR ou réponse politique inévitable en français), les Principes pour l’Investissement Responsable (PRI) lancent aujourd’hui une analyse détaillée des impacts financiers qu’une réponse politique inévitable aux changements climatiques pourrait avoir à l’horizon 2025. Cette étude est la deuxième étape du programme « IPR : Forecast Policy Scenario » (FPS) dont la vocation est de fournir aux investisseurs une simulation réaliste des mesures radicales et précipitées que les gouvernements seront vraisemblablement amenés à prendre pour lutter contre le changement climatique. Fruit de la collaboration entre des analystes financiers et des économistes, la recherche « IPR : Forecast Policy Scenario » fournit une photographie de la manière dont une réponse politique abrupte au changement climatique se répercutera sur l’économie réelle. Par ailleurs, elle souligne comment les capitalisations boursières pourraient évoluer de façon spectaculaire en raison des évolutions réglementaires à venir d’ici à 2025, constituant à ce titre un outil essentiel pour les investisseurs. Cette étude répond également aux nouvelles préoccupations selon lesquelles les marchés financiers sont encore trop dépendants de perspectives économiques basées sur le statu quo – à l’image du scénario politique de l’Agence Internationale de l’Energie (« International Energy Agency’s Stated Policy Scenario » ou STEP) – construites sur la base d’une réponse politique modérée face à l’enjeu du changement climatique. Contrairement à d’autres scénarios climatiques qui sont conçus à rebours à partir d’un objectif de température prédéfini – comme viser la trajectoire 1,5°C – le « Forecast Policy Scenario » fonctionne à partir d’une évaluation détaillée, réaliste et probabiliste des développements politiques et technologiques, en prenant en compte les limites institutionnelles et comportementales actuelles. capture_d_e_cran_2019-12-12_a_09.33.03.png Fiona Reynolds, directrice générale des Principes pour l’Investissement Responsable (PRI) a déclaré : « Les entreprises et les investisseurs optent par défaut pour le scénario de l’Agence Internationale de l’Energie afin de rester dans un modèle économique qui privilégie un statu quo confortable. Mais à mesure que les réalités du changement climatique nous rattrapent, que la pression sociale augmente et que les solutions bas carbone deviennent de moins en moins chères, les gouvernements ne pourront pas rester dans cette position attentiste et laisser les températures augmenter, sans prendre des mesures drastiques. Tous ces éléments forceront les pouvoirs publics à s’aligner sur une trajectoire commune et rendront donc inévitable une réponse politique forte. Cette réponse politique devrait entraîner une revalorisation généralisée des marchés financiers, créant un fossé entre les gagnants et les perdants, au sein des secteurs d’activités et entre ces différents secteurs d’activités, dans un horizon de 5 ans pour les investisseurs. Ces développements réglementaires et politiques sont déjà à l’œuvre. Pourtant, notre analyse démontre que seulement 2% des signataires des PRI, qui comprennent les plus grands investisseurs du monde, sont réellement préparés. En outre, 93% des investisseurs institutionnels reconnaissent eux-mêmes que les marchés financiers ne valorisent pas assez bien le risque climatique. Cette situation représente une menace importante pour les actifs financiers et pour le système financier dans son ensemble. Il est également important de souligner que nos prévisions n’incluent pas d’autres risques majeurs, tels que les dommages physiques dus au changement climatique ou une éventuelle contagion financière qui accompagne souvent les fluctuations des valorisations boursières. Cela signifie qu’une importante revalorisation boursière d’ici 2025 pourrait n’être que le début de la perte de valeur dont certaines entreprises pourraient ne jamais se remettre. Il est donc crucial de prendre conscience des risques politiques à venir. Pour les aider à saisir les opportunités et à éviter des risques majeurs, les investisseurs ont donc besoin de perspectives économiques et commerciales réalistes. Ces prévisions fourniront aux investisseurs un outil essentiel pour éclairer leur allocation stratégique d’actifs. Dans le même temps, les investisseurs doivent continuer à soutenir et à dialoguer avec les pouvoirs publics en faveur d’une action climatique rapide et ambitieuse afin de minimiser les perturbations liées à une transition désordonnée et à des dommages physiques importants résultant d’une hausse de la température au-delà de 1,5°C. » Des impacts financiers qui laissent apparaître des gagnants et des perdants L’analyse réalisée pour le compte des PRI met en lumière un risque majeur pour les marchés financiers, représentant un impact permanent (non-cyclique) évalué à 1.600 milliards de dollars sur l’ETF iShares MSCI ACWI, soit une baisse de 3,1% par rapport aux valorisations actuelles. Cet impact comprend d’une part une baisse des valorisations de l’ordre de 2.100 milliards de dollars liée à la chute de la demande et à la hausse du coût du charbon et, de l’autre, une augmentation de l’ordre de 500 milliards de dollars liée à la demande de produits et de services verts et durables. 1 entreprise sur 5 connaitra un impact d’au moins 10% sur sa valorisation boursière, à la hausse comme à la baisse. Mais les impacts financiers pourraient être beaucoup plus importants. De fait, ceux-ci pourraient être 1,5 fois plus importants si la revalorisation des marchés se produit de manière plus brutale en 2025 en raison des nouveaux engagements dictés par le mécanisme de « cliquet » de l’Accord de Paris sur le climat. Une telle situation engendrerait alors une perte de valorisation supplémentaire de 700 milliards de dollars et entraînerait une volatilité accrue et des fortes fluctuations sur les primes de risque. Les principaux enseignements de cette étude sont les suivants :
  • Les 100 entreprises les moins performantes de l’indice MSCI ACWI perdraient 43% de leur valeur actuelle, soit 1.400 milliards de dollars, tandis que les 100 meilleures performances gagneraient 33% de leur valorisation actuelle, soit 700 milliards de dollars.
  • Les constructeurs automobiles ayant le plus investis dans les véhicules électriques pourraient voir leurs valorisations augmenter de 108%.
  • Les plus grandes entreprises de charbon cotées au monde pourraient voir leur valorisation être quasiment divisée par deux (-44%).
  • Les 10 plus grandes entreprises mondiales des secteurs pétroliers et gaziers en termes de capitalisation boursière pourraient perdre 31% de leur valorisation actuelle, soit 500 milliards de dollars.
  • Les fournisseurs d’électricité ayant une stratégie forte en matière d’énergies renouvelables pourraient voir leur valorisation doubler (+104%) tandis que les autres verraient leur valorisation diminuer de 66%.
  • Les entreprises minières spécialisées dans les matières premières essentielles à la transition écologique pourraient enregistrer une progression de 54% de leur valorisation boursière.
  • Les sociétés agricoles fortement exposées aux biocarburants durables et à la production de protéines excluant le bœuf, pour lesquelles la demande est en croissance, pourraient enregistrer un gain de 10% de leur valorisation actuelle. A l’inverse, les entreprises exposées à des secteurs en déclin, comme l’élevage de bétail, pourraient perdre plus de 15% de leur valorisation
Télécharger l’intégralité de l’étude Equity Markets Impacts

À propos des Principes pour l’Investissement Responsable (PRI)

Les Principes pour l’Investissement Responsable (PRI), soutenus par les Nations Unies, ont pour mission d’évaluer les impacts financiers des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance et de soutenir leur réseau international d’investisseurs signataires dans l’intégration de ces enjeux dans leurs décisions d’investissement et d’actionnariat actif. Les PRI agissent dans l’intérêt long terme de leurs signataires, des marchés financiers et des économies dans lesquels ils opèrent, ainsi que dans l’intérêt de l’environnement et de la société dans son ensemble. Les PRI sont une organisation indépendante et à but non lucratif. Ils encouragent les investisseurs à utiliser l’investissement responsable pour améliorer leurs retours sur investissement et mieux gérer leurs risques. Ils dialoguent avec les pouvoirs publics mais ne dépendent d’aucun gouvernement. Les PRI comptent près de 2.600 signataires représentant 86.000 milliards de dollars d’actifs sous gestion.

 

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