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La forêt australienne renait de ses cendres après les incendies massifs selon des chercheurs de l’INRAE et du CEA

capture_d_e_cran_2022-09-01_a_12.24_44.png Sécheresse, hausse des températures, incendies… Si la forêt australienne a brûlé massivement ces dernières années, ces pertes de biomasse semblent avoir été rapidement compensées par la forte résilience de la forêt. Pour s’en assurer, des observations satellitaires ont été faites afin d’évaluer en temps réel les variations de stocks de carbone de celle-ci. Les données recueillies et analysées par les chercheurs d’INRAE, du CEA et de différentes universités internationales couvrent aussi les périodes pré- et post-incendie. Leurs résultats paraissent le 1er septembre dans la revue Remote Sensing of Environment.
Feux extrêmes : comment la forêt australienne renaît de ses cendres
Feux extrêmes : comment la forêt australienne renaît de ses cendres
Ces dernières années ont été marquées par de multiples sécheresses et des hausses de température partout sur le globe. Dans de telles conditions, des incendies de forêt massifs se sont produits en 2019 et début 2020 notamment dans le sud-est de l’Australie où les forêts tempérées ont des biomasses très élevées. Dans ce laps de temps, 4 millions d’ha ont brûlé, représentant 20 % de la forêt australienne. Lors de ces incendies, la forêt a brûlé du sol à la cime. Les images satellites capturées par le satellite SMOS, permettant d’estimer la biomasse avant et après, montrent une récupération rapide de la végétation. Dès fin 2020, soit moins d’un an après le passage des feux, herbes, arbustes et eucalyptus brûlés y repoussent déjà. Dans ces conditions, comment estimer les pertes et gains de stocks de carbone ? Pour répondre à cette question, les scientifiques d’INRAE et leurs partenaires ont évalué pour la première fois deux paramètres :
  1. les pertes de couverture végétale et de biomasse dans les zones forestières en Australie (imputables aux effets simultanés de la sécheresse, des températures élevées et de feux en 2019) ;
  2. la capacité de récupération de la végétation un an après ces dommages, grâce à des conditions climatiques relativement humides en 2020 (en particulier dans les régions forestières du sud-est de l’Australie).
En plus des images satellitaires, les chercheurs ont employé un arsenal complet de techniques d’analyses et de modèles prédictifs des stocks de carbone. Ils ont ainsi pu évaluer les changements dans la structure et la fonction de la végétation à l’aide de paramètres précis comme la surface des feuilles ou sa biomasse aérienne. Les images recueillies montrent des pertes de biomasse importantes en 2019, sous l’effet des incendies, de la sécheresse et des fortes chaleurs. La zone forestière a perdu l’équivalent de 200 millions de tonnes de carbone, soit 15 % de la biomasse aérienne. Dans ces 200 millions de tonnes de carbone perdues, 90 millions sont attribuables aux incendies, et 110 millions aux effets cumulés de la sécheresse et de températures extrêmes. L’année 2020 a connu un niveau de précipitations deux fois plus élevé qu’en 2019. Résultat : des gains de biomasse importants dans ces mêmes zones forestières, représentant au total plus de 260 millions de tonnes de carbone stockées en 2020. Sur ces 260 millions, 220 millions viennent de la zone brûlée, et 40 millions de la zone non brûlée. Plusieurs espèces d’eucalyptus connues pour leur capacité de régénération post-incendie et leur adaptation à la sécheresse dominent dans les forêts australiennes. Les précipitations supérieures à la moyenne en 2020 ont pu favoriser une croissance forte et rapide de la forêt et d’autres composants de la végétation de sous-bois (herbe et arbustes) en mars-avril et août-décembre 2020, et conduire ainsi à une récupération complète des stocks de carbone perdus au début de 2021.

Reference

Yuanwei Qin, Xiangming Xiao, Jean-Pierre Wigneron, Philippe Ciais, Josep G. Canadell, Martin Brandt, Xiaojun Li, Lei Fan, Xiaocui Wu, Hao Tang, Ralph Dubayah, Russell Doughty, Sean Crowell, Bo Zheng, Berrien Moore, Large loss and rapid recovery of vegetation cover and aboveground biomass over forest areas in Australia during 2019–2020, Remote Sensing of Environment, Volume 278, 2022, 113087, ISSN 0034-4257

INRAE

INRAE, l’institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement est né le 1er janvier 2020. Il est issu de la fusion entre l’Inra, Institut national de la recherche agronomique et Irstea, Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture. Une ambition pour la vie, l’humain, la terre L’humanité et la planète font face à un changement global qui crée de nouvelles attentes vis-à-vis de la recherche : atténuation et adaptation au changement climatique, sécurité alimentaire et nutritionnelle, transition des agricultures, préservation des ressources naturelles, restauration de la biodiversité, anticipation et gestion des risques. S’y ajoutent des enjeux plus territorialisés qui incluent les conditions de vie et de rémunération des agriculteurs, la compétitivité économique des entreprises, l’aménagement des territoires, l’accès à une alimentation saine et diversifiée pour chacun. Premier organisme* de recherche spécialisé sur ses trois domaines scientifiques, INRAE, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement contribue à relever ces défis. En proposant par la recherche, l’innovation et l’appui aux politiques publiques de nouvelles orientations pour accompagner l’émergence de systèmes agricoles et alimentaires durables, INRAE ambitionne d’apporter des solutions pour la vie, les humains et la terre.
INRAE, Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement est né le 1er janvier de la fusion entre l’Inra et Irstea
Par le rapprochement de l’Inra, Institut national de la recherche agronomique, et Irstea, Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture, deux établissements reconnus pour la qualité de leur recherche et leur expertise, INRAE atteint une masse critique et mutualise des infrastructures de recherche importantes (observatoires, plateformes, banque de données) pour certaines uniques en Europe. Cette nouvelle position permet à INRAE des plus-values notoires dans différents domaines, comme les sciences de l’eau, les approches à l’échelle des territoires, la conservation et la restauration de la biodiversité, l’anticipation et la gestion des risques ou l’agriculture numérique. – https://www.inrae.fr/

CEA

Le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) est un organisme public de recherche à caractère scientifique, technique et industriel (EPIC). Acteur majeur de la recherche, du développement et de l’innovation, le CEA intervient dans quatre domaines : la défense et la sécurité, les énergies bas carbone (nucléaire et renouvelables), la recherche technologique pour l’industrie et la recherche fondamentale (sciences de la matière et sciences de l​a vie). S’appuyant sur une capacité d’expertise reconnue, le CEA participe à la mise en place de projets de collaboration avec de nombreux partenaires académiques et industriels.​​​ – https://www.cea.fr/

 

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