Le nouveau secrétaire exécutif du programme des Nations Unies chargé de préserver la diversité biologique a appelé hier les citoyens du monde à s’associer à l’effort de préservation des espèces et des écosystèmes de la planète.
« L’objectif est de réduire le taux de perte de la biodiversité d’ici 2010. La biodiversité est essentielle pour nous tous – c’est la vie sur terre qui est en jeu » a déclaré hier Ahmed Djoghlaf, de l’Algérie, récemment nommé par Kofi Annan au poste de Secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique (CBD),dans un communiqué publié hier à Montréal par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Ahmed Djoghlaf a par ailleurs pris soin de rappeler qu’au cours des cinquante dernières années nous avons dégradé un quart de la superficie de la planète, un cinquième de ses terres cultivables et un tiers de ses forêts, alors que dans le même temps notre population est passée de 2.5 milliards à 6.1 milliards d’habitants sur la planète. « Il sera impossible de maintenir la vie sur terre à ce rythme » , s’est-il alarmé. «Le défi le plus important que devra relever la communauté internationale dans le domaine de l’environnement est la réalisation de l’engagement pris par les chefs d’Etats présents lors du Sommet mondial pour le développement durable qui s’est tenu en 2002 à Johannesburg, à savoir parvenir d’ici à 2010 à “une réduction substantielle du taux de perte de la biodiversité sur notre planète” a-t-il souligné.» « Les gouvernements, les autorités locales, les femmes, les enfants, la jeunesse,les organisations non gouvernementales (ONG), le monde des affaires, de l’industrie, la communauté scientifique et tous autres membres de la société civile, doivent être engagé dans ce combat » a-t-il déclaré. La Convention sur la diversité biologique (CBD) est un pacte signé par la grande majorité des Etats afin d’assurer la conservation de la diversité biologique, de promouvoir une utilisation modérée des ressources et assurer un partage juste et équitable des avantages engendrés par les ressources génétiques. « Nous disposons de quatre ans seulement pour accomplir cette tâche, il nous faut redoubler d’efforts et rassembler nos forces » a conclu Ahmed Djoghlaf.