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L’interdiction de l’ouverture dominicale est un poison économique et social, pour Guillaume Cairou, Président du Club des Entrepreneurs

L’interdiction de l’ouverture dominicale est un poison économique et social.

Comment espérer que les étrangers comprennent la France ?

5 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté.
5 millions de demandeurs d’emploi.
1 jeune sur quatre au chômage.
Pourtant le travail le dimanche est interdit. Les salariés sont empêchés. L’économie est arrêtée.

Qui peut encore sincèrement croire pertinente une loi instaurant le principe du repos dominical remontant au 13 juillet 1906 ?

Comment se priver de l’outil précieux qu’est l’ouverture dominicale pour lutter contre la concurrence de certains modes de commerce comme le commerce en ligne sur Internet qui fonctionne en continu ?

Qui peut contester qu’ouvrir le dimanche est d’une plus grande équité dans la concurrence avec les magasins automatiques et le commerce électronique qui eux restent ouverts 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 ?

Qui peut accepter qu’une loi de 1906 continue encore longtemps de paralyser la vie économique et sociale de notre pays ?

Comment attendre pour modifier une législation datant d’une autre époque ?

Comment peut-on stigmatiser sérieusement ces employés modestes sont désireux d’améliorer par le travail leur niveau de vie dans un pays où les salaires réels sont bas ?

Remettons au cœur de notre société le dialogue social. Mettons fin à une hypocrisie insoutenable.

Qui peut douter que l’ouverture dominicale est de l’intérêt de toutes les parties : salariés, chômeurs, consommateurs et actionnaires ?

Comment accepter qu’une minorité agissante prive une majorité de salariés sincères d’avoir le droit de choisir ses moments de travail et ses moments de liberté ?

Va-t-on sincèrement priver près d’un tiers des salariés français (29 %) qui travaillent le dimanche, «occasionnellement » ou « habituellement » de leur emploi ?

Peut-on se priver des 500 postes menacés chez Bricorama ? Peut-on se priver des 15 à 20 % de son chiffre d’affaires réalisé ce jour-là par Leroy-Merlin ?

Peut-on accepter de laisser des salariés, des étudiants en situation de précarité en les privant de leurs emplois ?

Quand le travail du dimanche est payé 150 à 200% plus cher, l’attrait salarial n’est-il pas évident ?

L’intérêt économique n’est-il pas également évident pour l’entreprise alors que certaines enseignes y réalise un quart du chiffre d’affaires de la semaine qui est réalisé le dimanche matin ?

Peut-on se priver de 10 000 emplois de plus à Paris ? De 20 000 emplois supplémentaires à temps plein si l’on autorise l’ouverture 10 à 12 dimanches par an ? (Conseil du commerce de France)

Peut-on se priver des 100 000 qui pourraient être créés dans celui du commerce de détail d’après une étude du Conseil d’analyse économique de 2007 ?

Comment dès lors interdire à de grandes enseignes de faire travailler des salariés qui le souhaitent le dimanche ou tard le soir alors que la rémunération horaire qui leur est offerte est supérieure de 50 % à 150 % ?

En ces temps de crise, l’emploi ne doit-il pas être la priorité du gouvernement ?

Quand va-t-on enfin ouvrir les yeux et comprendre que la durée du travail doit être conventionnelle ? Est-il si compliqué de comprendre que la durée du travail chez Sephora sur les Champs-Elysées ne peut pas être la même que dans une petite entreprise individuelle en région ?

Est-ce socialement juste de retirer les 400 € de plus sur sa fiche de paie à une jeune mère de famille ? Que vont faire les 75% de caissiers étudiants ? En effet, que faire d’eux alors que les emplois créés profitent surtout aux jeunes, qui ont des difficultés d’insertion sur le marché du travail particulièrement importantes en France.

Est-ce socialement pertinent d’interdire à chaque salarié d’améliorer son pouvoir d’achat ?

Est-ce socialement efficace de priver les étudiants d’un emploi compatible et indispensable à leur situation ?

N’est-il pas temps pour la France, qui est une des premières destinations touristiques, de permettre à la distribution française d’ouvrir le dimanche ?

Le travail du dimanche, ce sont des emplois et de la croissance ! Comment renoncer à l’ouverture dominicale alors que cette mesure est parmi celles qui vont être le plus rapidement efficaces et qui seront des accélérateurs de croissance, de création d’emplois et des développeurs de pouvoirs d’achat ?

Le principe de la liberté du commerce est-il à ce point méprisable en France ?

Comment accepter que l’on prive les consommateurs de l’extension des horaires d’ouverture ? Est-ce en effet normal de trouver logique de fermer les commerces au moment où les salariés disposent de temps pour faire tranquillement leurs achats ?

Alors que les études empiriques disponibles montrent que les expériences passées dans ce domaine ont induit des créations d’emploi, comprises entre 3 et 10 % de l’emploi du secteur, va t on persister à l’interdire au nom de principes désuets ?

Et puis, au fond, qui peut, en 2013, considérer que travailler c’est s’aliéner au point où la loi doit nécessairement l’interdire ?

Guillaume CAIROU
Président du Club des Entrepreneurs
PDG Fondateur du Groupe Didaxis, leader du portage salarial en France,
Mentor à la CCIP au sein de l’Institut du Mentorat Entrepreneurial de Paris (IME),
Membre de CroissancePlus,
Auteur du livre « Créer son entreprise » aux éditions Jacob-Duvernet.

A propos du Club des Entrepreneurs :

Il compte aujourd’hui plus de 18 500 membres.
Le Club des Entrepreneurs est un réseau de créateurs et dirigeants d’entreprises qui ont tous, dans des secteurs d’activité différents, leur propre expertise, mais qui partagent une ambition commune : promouvoir l’esprit d’entreprise et le partage des bonnes pratiques entrepreneuriales.

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2 Commentaires

  1. Croire en la France. Valoriser ses talents. Miser sur ses atouts. Libérer ses talents pour retrouver sa croissance. Les raisons d’être optimiste.
    A l’heure où une majorité de Français ne ressentent pas d’amélioration de la situation économique française et ne font majoritairement pas confiance au gouvernement pour améliorer la situation, je tiens à rappeler que la France a de nombreux atouts qu’il convient d’avoir en tête.

    J’ai une conviction. Ce n’est qu’en étant optimiste que nous réussirons à les valoriser pour libérer leur potentiel.

    Une série de chiffres publiée me conduit à mesurer l’immense potentiel de notre pays à qui je dois beaucoup parce qu’il m’a permis de réussir. C’est donc avec volontarisme mais sans excès d’optimisme, que je pense possible de sortir ensemble de l’océan de morosité dans lequel nous baignons depuis trop longtemps.

    La France est la 5e puissance économique mondiale

    La France est le 4e investisseur économique mondial à l’étranger

    La France est le 5e exportateur mondial

    La France est la 6e destination mondiale des investissements directs étrangers

    La France est la 2e place boursière d’Europe

    La France est la 4e puissance agricole du monde

    La France est la 1ere destination touristique mondiale

    La France a l’une des 4 métropoles mondiales

    La France a le système social le plus performant du monde

    La France a une langue parlée sur les 5 continents

    La France est le 5e pays d’accueil des scientifiques et des étudiants

    La France est le 3e pays d’accueil des doctorants

    La France est la 2e meilleure place où vivre et investir

    La France est le 2e pays le plus peuplé d’Europe

    La France fournit 3% de la richesse mondiale

    La France est l’une des économies du monde les plus ouvertes

    La France est le 6e exportateur de biens

    La France est le 5e importateur de biens

    La France est le 4e exportateur de services

    La France est la 6e puissance scientifique mondiale en termes de publications et en dépenses intérieures de R&D

    La France est le 3e marché mondial du capital-investissement

    La France que je vis a des atouts inestimables. Dès lors comment accepter qu’elle reste victime de ses contradictions ? Je suis convaincu que ses atouts précieux peuvent lui permettre de ne plus souffrir de ses fantasmes. Elle fantasme trop de la success-story américaine au milieu de la « cool mais idéalisée » Silicon Valley mais elle fantasme aussi trop sur le paysage industriel allemand « rempli mais surestimé » d’ETI performantes et exportatrices qu’elles lui envient.

    La France que je vis souffre par ailleurs d’un trop plein d’acteurs isolés. Chaque ministère avec ses administrations et chaque collectivité agit de son côté. Lançant leurs propres initiatives sans même prendre en compte celles des autres. Ils agissent au final inefficacement au détriment d’une lisibilité qui serait salutaire pour nos entreprises et leurs créateurs. Ce mille-feuille d’interlocuteurs, cette profusion de labels et d’initiatives désordonnées est un handicap dont la France souffre.

    Enfin, la France manque de 3 milliards d’euros par an pour financer ses entreprises innovantes. Résultat de ce déficit crucial ? Non seulement, la France est incapable de créer de nouveaux champions nationaux et internationaux en misant sur les projets de ses porteurs de projets mais elle est surtout incapable de créer des emplois qui permettraient de surmonter son fléau du chômage.

    Les startups américaines ont créé plus de 5 millions d’emplois par an sur la période 1995-2013. Peut-on s’en priver ? Je ne le crois pas. Inspirons-nous en car…

    … c’est donc en faisant confiance aux entrepreneurs que nous renforcerons la capacité de notre pays à relever les défis qui se posent à lui et à entamer avec optimisme une transition vers le XXIe siècle !

    • Croire en la France. Valoriser ses talents. Miser sur ses atouts. Libérer ses talents pour retrouver sa croissance. Les raisons d’être optimiste.
      Bonjour

      J’ai 120 Euros en poche, que faire ?

      1) je dépense 20 euros par jours du lundi au samedi et le dimanche je reste avec mes enfants.

      2) Je dépense 17 euros par jours du lundi au dimanche et le dimanche je laisse jouer mes enfants tout seul.

      Le travail sur dimanche est pour moi une grosse erreur économique. Un fantasme du patronat parmi tant d’autre.