L’Institut national de la recherche agronomique (Inra) place le développement durable au coeur de sa stratégie pour les trois ans à venir, a annoncé mercredi à Paris sa présidente-directrice générale Marion Guillou, en présentant le budget 2006.
Focalisé sur le « tripode » agriculture-alimentation-environnement, l’Inra veut mettre l’accent sur l’évolution des systèmes agricoles, la réduction des intrants (engrais, pesticides), l’étude des nouvelles maladies, la nutrition et la « chimie verte ».
« La composante économique est inscrite dès le départ, dans notre cahier des charges, lors de nos études », a précisé Mme Guillou. « Ce que l’on propose, ce n’est pas la fin de la rentabilité pour l’agriculteur. Sans rentabilité, il n’y aura plus d’agriculteurs ».
« Les pratiques actuelles de l’agriculture en France ne sont pas durables » , a souligné de son côté le directeur général délégué Guy Riba. « Il nous faut accompagner le monde agricole, la recherche ne peut avancer seule ».
L’Inra disposera en 2006 d’un budget de 680 millions d’euros. La subvention de l’Etat s’élève à 577 M €, en hausse de 2,7%. Il est prévu d’embaucher l’an prochain 63 chercheurs et 226 ingénieurs ou techniciens.
L’Inra s’est par ailleurs félicité de l’augmentation de 25% du nombre de ses publications scientifiques depuis 1995. L’institut est aujourd’hui classé au deuxième rang mondial dans les sciences du vivant.