Après l’éco-score mis en place dans le secteur textile depuis le 1er Octobre et la multiplication des scores privés développés par des marques ou des consortiums, il est tant de faire le point sur les attentes des Français. Une enquête menée par Verian pour le Green Impact Index

Une enquête d’opinion pour mesurer l’impact des scores socio-environnementaux dans le caddie des Français a été menée par Verian pour le Green Impact Index, un consortium d’entreprises, fédérations et associations qui a mis au point un affichage environnemental et sociétal scientifique pour les produits cosmétiques, des compléments alimentaires et des produits de santé familiale et de bien-être.
L’enquête dresse un état des lieux des perceptions et attentes des Français face à l’affichage socio-environnemental, à l’heure où le Nutri-Score est entré dans les pratiques de consommation et où l’Eco Balyse, l’affichage environnemental textile, arrive dans les rayons. Elle révèle notamment que :
- 78 % des Français jugent l’affichage environnemental utile, voire très utile.
- 64% d’entre eux se disent prêts à changer leur mode de consommation en fonction du résultat de l’évaluation.
- 71 % des Français déclarent vouloir plus d’informations sur l’impact des produits cosmétiques, d’hygiène et compléments alimentaires.
- 42% des consommateurs considère la solidité de la méthode comme prioritaire.

Importance perçue d’une meilleure information sur l’impact environnemental et sociétal des produits cosmétiques, d’hygiène et des compléments alimentaires
Pourquoi les scores environnementaux transforment nos achats
L’Eco-score, le Planet-score ou les critères ESG transforment progressivement nos habitudes de consommation. Ces nouveaux outils d’évaluation environnementale permettent aux consommateurs français de mesurer l’impact écologique de leurs achats quotidiens.
Face à une demande croissante de transparence, 78% des Français souhaitent plus d’informations sur l’impact environnemental des produits. Ces scores révolutionnent notre façon de faire nos courses en offrant une lecture simple et objective de l’empreinte carbone de chaque article.
L’éveil écologique des consommateurs français
Les mentalités françaises connaissent une mutation profonde. Cette prise de conscience environnementale s’enracine dans une génération qui grandit avec les enjeux climatiques au quotidien.
Les jeunes adultes de 25-35 ans mènent cette révolution silencieuse. Contrairement aux générations précédentes qui privilégiaient uniquement le prix, ils scrutent désormais l’origine géographique, les conditions de travail et l’empreinte carbone avant d’acheter.
Cette évolution dépasse le simple effet de mode. Les consommateurs développent une véritable expertise : ils comparent les indicateurs entre marques, questionnent les pratiques durables et exigent une transparence totale sur la chaîne d’approvisionnement.
L’influence des réseaux sociaux amplifie ce mouvement. Partager ses achats responsables devient un acte militant, créant une émulation collective qui accélère l’adoption de nouveaux comportements de consommation.

Positionnement sur l’obligation du calcul d’impact environnemental et sociétal
Des outils pour décrypter l’impact de nos produits
L’analyse du cycle de vie constitue la méthodologie de référence scientifique pour évaluer les impacts environnementaux. Cette approche examine chaque étape, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à la fin de vie du produit.
Plusieurs plateformes facilitent désormais l’accès à ces données environnementales. Ecobalyse, développé par l’ADEME, permet aux fabricants de calculer rapidement l’empreinte de leurs articles. Les consommateurs bénéficient quant à eux d’applications comme Yuka ou ScanUp qui intègrent directement ces scores.
Ces solutions s’appuient sur des bases de données robustes. Agribalyse pour l’alimentaire, les référentiels PEF européens pour d’autres secteurs.
Chaque indicateur mesure des critères précis : émissions de gaz à effet de serre, consommation d’eau, utilisation des ressources naturelles ou impact sur la biodiversité.

Une réponse aux attentes de transparence
Les marques font face à une exigence croissante de clarté de la part des consommateurs français.
3 Français sur 5 n’achètent plus un produit alimentaire lorsqu’ils ont des doutes sur son impact sanitaire ou environnemental.
Face à cette méfiance grandissante, les scores environnementaux deviennent un langage commun entre entreprises et parties prenantes. Ils permettent aux marques de démontrer leurs efforts concrets plutôt que de se contenter de promesses marketing. Cette approche factuelle rassure les consommateurs qui peuvent désormais vérifier les engagements annoncés.
L’affichage standardisé transforme également la relation commerciale. Les entreprises qui investissent dans des pratiques durables voient leurs efforts récompensés par une meilleure visibilité. Les consommateurs disposent enfin d’un avantage concurrentiel pour identifier rapidement les produits alignés avec leurs valeurs écologiques.

Prédisposition au changement de marque selon l’impact environnemental et sociétal
L’influence sur les décisions d’achat quotidiennes
Les scores environnementaux modifient concrètement nos comportements d’achat au supermarché.
Cette transformation s’observe particulièrement dans le rayon frais. Les consommateurs comparent spontanément les étiquettes, privilégiant les produits notés A ou B sur l’échelle environnementale. Le temps passé devant les rayons augmente de 15% selon les observations comportementales récentes.

Les habitudes évoluent également par catégorie de produits. Pour les articles d’hygiène personnelle, 71% des acheteurs recherchent activement ces informations avant leur choix final. Cette vigilance s’étend aux produits ménagers où la santé familiale devient un critère déterminant.
Même sous pression budgétaire, 65% des ménages acceptent un surcoût de 10% pour des articles mieux notés environnementalement.
Etude Gfk

Qu’est-ce qu’un score ESG et les critères environnementaux
Les scores environnementaux changent progressivement nos habitudes de consommation. Ces indicateurs, comme l’Eco-score ou les critères ESG, transforment la façon dont les Français choisissent leurs produits alimentaires, leurs véhicules et leurs services. Face à une demande croissante de transparence, 8 consommateurs sur 10 réclament plus d’informations sur l’impact environnemental des produits. Ces outils d’évaluation permettent désormais de comparer objectivement l’empreinte écologique de nos achats quotidiens.

– Sourcing éthique : Approvisionnement éthique en produits et services, garantissant des conditions de travail, des échanges commerciaux et des normes équitables.
– Durabilité environnementale : Minimiser l’impact environnemental grâce à des fournisseurs respectueux de l’environnement et à un approvisionnement durable.
– Responsabilité sociale : Promouvoir un travail éthique, la diversité et des pratiques équitables auprès des fournisseurs.
Définition des critères ESG en entreprise
Les critères ESG constituent un cadre d’évaluation qui mesure les performances non financières des entreprises selon trois dimensions fondamentales. Ces référentiels analysent l’impact environnemental, social et de gouvernance des organisations pour guider les décisions d’investissement et orienter les stratégies durables.
Contrairement aux scores produits destinés aux consommateurs, les critères ESG s’appliquent directement aux entreprises elles-mêmes. Les agences de notation ESG attribuent des scores globaux en examinant la gestion des déchets, les relations avec les employés, la structure de gouvernance ou encore la lutte contre la corruption.
Cette approche répond aux attentes des investisseurs qui intègrent les risques environnementaux dans leurs analyses financières. Les entreprises dotées de solides performances ESG attirent plus facilement les capitaux et bénéficient d’une meilleure création de valeur sur le long terme.

Critères prioritaires pour le calcul du score
Les 3 piliers : environnemental, social, gouvernance

- Le pilier environnemental examine l’empreinte carbone des entreprises, leur consommation d’énergie renouvelable et leur gestion des déchets industriels. Les directions des achats intègrent désormais ces facteurs environnementaux dans leurs stratégies RSE pour réduire l’impact sur le changement climatique.
- Le volet social évalue les conditions de travail, la diversité au sein des équipes et l’engagement communautaire auprès des communautés locales. L’éthique des affaires devient un critère déterminant pour mesurer les relations avec les employés et l’optimisation des processus internes.
- La dimension gouvernance analyse la composition du conseil d’administration, la rémunération des dirigeants et la transparence dans la prise de décision. Les rapports de durabilité permettent aux investisseurs d’obtenir un score final reflétant la qualité de la gouvernance d’entreprise selon une fonction de la méthodologie rigoureuse.
Différence entre scores ESG et scores produits
Les scores ESG évaluent la performance globale d’une entreprise sur ses pratiques durables, tandis que les scores produits notent directement l’impact environnemental d’un article spécifique. Un fabricant peut obtenir un excellent score ESG grâce à sa gouvernance exemplaire tout en commercialisant des produits moins bien notés sur leur empreinte carbone.


Cette distinction fondamentale influence votre point de vue d’acheteur. L’Eco-score d’un yaourt mesure uniquement son cycle de vie (production, transport, emballage), sans considérer les pratiques sociales du producteur. À l’inverse, le score ESG de Danone reflète sa stratégie environnementale globale, ses relations avec les employés et sa transparence financière.
Les domaines environnementaux diffèrent également dans leur approche. Les scores produits utilisent souvent un code couleurs simple (A à E) pour guider rapidement vos choix en rayon, là où les notations ESG s’appuient sur des échelles complexes destinées aux investisseurs professionnels.
Les indicateurs environnementaux mesurés
Les émissions de gaz à effet de serre représentent l’indicateur principal dans tous les systèmes de notation environnementale. Cette mesure quantifie les rejets de CO2, méthane et autres gaz climatiques sur l’ensemble du cycle de vie d’un produit ou d’une activité. La consommation énergétique complète cette analyse en distinguant les sources renouvelables des énergies fossiles.
L’utilisation des ressources naturelles fait également l’objet d’un suivi précis. Les organismes de notation analysent la consommation d’eau douce, l’extraction de matières premières et l’occupation des sols agricoles ou forestiers. La gestion des déchets industriels et leur taux de recyclage constituent un autre paramètre déterminant pour établir les scores finaux.
Les impacts sur la biodiversité gagnent en importance dans les méthodologies récentes. Ces indicateurs mesurent les effets sur les écosystèmes, la déforestation et la pollution des milieux aquatiques selon des protocoles scientifiques standardisés.

Panorama des scores environnementaux par secteur
Ces scores socio-environnementaux permettent aux consommateurs de mesurer l’impact environnemental et social de leurs achats quotidiens. Face à une demande croissante de transparence, une majorité de Français souhaitent davantage d’informations sur l’impact environnemental des produits qu’ils achètent.
Eco-score et Planet-score pour l’alimentation
Deux systèmes d’évaluation dominent actuellement le secteur alimentaire français. L’Eco-score utilise la base de données Agribalyse de l’ADEME et applique un système de bonus-malus pour affiner les notes, tandis que le Planet-score recalcule entièrement les impacts sur une échelle de 100 points.

Le Planet-score intègre quatre dimensions essentielles : climat, biodiversité, pesticides et bien-être animal. Cette approche globale séduit plus de 200 entreprises comme Biocoop, Lidl et Naturalia qui l’affichent déjà sur leurs emballages. L’Eco-score privilégie l’empreinte carbone et touche plus de 750 000 produits via des plateformes comme Open Food Facts.
Concrètement, un steak de bœuf conventionnel obtiendra un E avec les deux systèmes, mais les légumineuses bio peuvent différer selon la pondération accordée aux pesticides et au transport.
Score environnemental des véhicules électriques
Depuis janvier 2024, l’accès au bonus écologique exige un score minimal de 60 points sur 80 pour les voitures électriques neuves. Cette notation évalue l’empreinte carbone de la production, incluant l’extraction des matériaux, la fabrication de la batterie et l’acheminement jusqu’en France.
L’ADEME calcule ce score en privilégiant les véhicules assemblés en Europe face aux modèles produits en Asie. Tesla Model 3 fabriquée en Chine perd ainsi son éligibilité, contrairement à la Renault Mégane E-Tech produite en France qui dépasse largement le seuil requis.
Cette mesure transforme le marché automobile français en favorisant les constructeurs européens. Les acheteurs disposent désormais d’un indicateur fiable pour identifier les modèles les plus respectueux de l’environnement, au-delà de leur seule utilisation zéro émission.
Notation ESG des entreprises et investissements

Les agences spécialisées comme EcoVadis, MSCI, Sustainalytics et Vigeo Eiris attribuent des notes ESG aux entreprises cotées pour guider les décisions d’investissement. Ces évaluations analysent plusieurs centaines de critères selon des méthodologies propriétaires, créant parfois des divergences entre les scores d’une même société.
Plus de 1 400 investisseurs institutionnels utilisent ces notations pour composer leurs portefeuilles responsables. Les gestionnaires d’actifs privilégient désormais les entreprises affichant de solides performances ESG, considérant qu’elles présentent moins de risques à long terme.
Les fonds labellisés ISR intègrent obligatoirement ces critères dans leur processus de sélection. Un bon score ESG facilite l’accès aux financements verts et attire les capitaux des investisseurs soucieux d’impact sociétal, transformant progressivement les stratégies d’entreprise vers plus de durabilité.
Scores pour l’électroménager et la mode

Dans l’électroménager, l’étiquette énergie demeure l’outil principal avec sa classification de A à G simplifiée depuis 2021. Cette notation privilégie la consommation électrique annuelle et intègre des critères comme le niveau sonore ou la capacité de lavage.
L’éco-score commence à émerger sur certains appareils, évaluant l’empreinte carbone complète incluant fabrication et transport. Plusieurs labels complémentaires comme NF Environnement ou Longtime renseignent sur la durabilité et la réparabilité des équipements.
Pour le textile, le coût environnemental entre officiellement en application depuis le 1er octobre 2025. Affiché en points d’impact, ce score intègre 16 indicateurs : émissions carbone, consommation d’eau, microplastiques et coefficient de durabilité des marques. Un jean d’ultra fast fashion peut atteindre 5 178 points contre 1 428 points pour son équivalent Made in France, permettant aux consommateurs de mesurer concrètement l’impact de leurs achats vestimentaires.

Impact Score : évaluation globale des organisations
L’Impact Score se distingue par sa capacité à mesurer l’engagement socio-environnemental de toute organisation, quelle que soit sa taille ou son secteur d’activité. Développé par le Mouvement Impact France avec 30 réseaux partenaires, cet outil gratuit facilite l’auto-évaluation en moins de deux heures grâce à un questionnaire d’une soixantaine de questions.
Contrairement aux autres systèmes de notation, l’Impact Score adopte une approche à 360 degrés couvrant trois piliers essentiels : limitation des externalités négatives, partage du pouvoir et de la valeur, et stratégie à impact positif. Cette méthode robuste s’appuie sur 20 principes d’action actualisés en 2024, offrant aux dirigeants un diagnostic précis de leurs pratiques RSE.
Plus de 40 organismes de formation ont déjà publié leurs résultats, démontrant l’adoption croissante de cet outil par les acteurs économiques français. L’Impact Score devient progressivement un référentiel commun qui permet aux organisations de valoriser leurs bonnes pratiques auprès de leurs parties prenantes.
Comment utiliser ces scores dans nos choix quotidiens ?
Les scores socio-environnementaux changent nos habitudes de consommation. Ces indicateurs transforment notre rapport au shopping en offrant une lecture claire des enjeux durables.
Décrypter les étiquettes en magasin
Repérer les informations environnementales en rayon demande quelques réflexes simples mais efficaces. Cherchez d’abord les codes couleurs familiers : le vert indique généralement un faible impact, tandis que le rouge signale une empreinte plus lourde.
Plus le nombre de points est élevé, plus le coût environnemental est lourd selon la logique des nouveaux affichages. Un t-shirt affiché à 300 points provient souvent d’une marque durable, là où un article dépassant 1 500 points révèle des pratiques de fast-fashion.

Les QR codes se multiplient sur les étiquettes pour accéder aux détails complets via votre smartphone. Scannez-les avec des applications comme Yuka ou Open Food Facts pour obtenir des analyses approfondies. Vérifiez également la taille de la représentation graphique qui doit être visible et lisible selon la réglementation en vigueur.
Comparer les produits d’une même catégorie
Face à deux yaourts nature ou plusieurs paquets de pâtes, les scores environnementaux révèlent des différences significatives malgré des fonctions identiques. Un système de bonus-malus affine les notations de base pour distinguer les articles d’une famille similaire.
Prenez l’exemple des céréales : deux marques peuvent afficher un score C global, mais l’une obtient 45 points contre 65 pour l’autre. Cette nuance provient des critères spécifiques comme l’emballage recyclable, l’origine des ingrédients ou les labels bio.

Les données d’Agribalyse permettent cette comparaison fine en intégrant les particularités de chaque produit au-delà de la catégorie moyenne. Concentrez-vous sur les écarts de points plutôt que sur les lettres seules : un écart de 20 points traduit un impact environnemental réellement différent entre deux articles comparables.
Limites et précautions d’usage actuelles
Malgré leur utilité, ces systèmes de notation présentent des lacunes méthodologiques importantes qu’il convient de connaître. Les bases de données comme Agribalyse manquent parfois de précision sur certaines filières, notamment les produits artisanaux ou les circuits courts.
La standardisation des calculs peut masquer des réalités complexes. Un produit bio transporté depuis l’autre bout du monde peut obtenir une meilleure note qu’un équivalent local conventionnel, créant des paradoxes dans vos choix de consommation.
L’absence de certains critères sociaux constitue une autre limite majeure. Les conditions de travail, le commerce équitable ou l’impact sur les communautés locales restent largement ignorés par la plupart des scores actuels. Une approche exclusivement environnementale ne reflète pas toujours l’ensemble des enjeux durables d’un produit.
Vers une généralisation de l’affichage environnemental
Le secteur textile ouvre la voie avec l’entrée en vigueur de l’affichage obligatoire en 2026. Cette première étape marque le début d’une transformation majeure qui s’étendra rapidement à d’autres secteurs d’activité.
L’harmonisation européenne se dessine avec le règlement ESPR qui impose une méthodologie commune à tous les États membres. Cette convergence évitera la multiplication anarchique des systèmes de notation observée actuellement dans certains secteurs comme le bricolage.
La plateforme gouvernementale Ecobalyse centralise désormais les calculs officiels, garantissant une cohérence méthodologique entre les différentes filières. Les entreprises disposent d’un outil unique pour évaluer leurs produits selon les standards français.

D’ici 2027, l’extension progressive touchera l’électronique, l’ameublement puis l’ensemble des biens de consommation courante. Cette montée en puissance transformera définitivement nos habitudes d’achat en démocratisant l’accès à l’information environnementale.
Rapport d’étude quantitative Vérian – Green Impact Index
Les Français, le GII et l’évaluation de l’impact socio environnemental des produits cosmétiques, des
compléments alimentaires et des produits de bien-être.