Alors que les 16e Assises des déchets se tiendront dans quelques jours (le 23 septembre de 9h30 à 13h), Thierry Meunier, président de l’association organisatrice, porte un message fort : il est grand temps d’accélérer la transition vers des modèles plus circulaires et durables en favorisant l’innovation, les échanges et l’implication de tous les acteurs.
Les dernières Assises des déchets ont eu lieu en 2019. Qu’est-ce qui a changé depuis ?
Thierry Meunier, président de l’association organisatrice des Assises des Déchets Le monde et la perception que nous en avons ont été profondément modifiés. Nous étions déjà très sensibilisés aux impacts des plastiques, au tri à la maison ou à l’organisation des 5 flux au sein de nos entreprises. Nous savions déjà que les déchetteries, les REP et les différentes formes de recyclage allaient avoir un rôle majeur à jouer, tout comme la lutte contre les exactions et les dépôts sauvages en périphérie des grandes agglomérations.
Aujourd’hui, nous mesurons avec encore plus d’acuité toute l’importance de nos actes de consommation ainsi que celle de nos comportements, tant individuels que collectifs, vis-à-vis de ce que nous délaissons.
Que nos choix soient motivés par leur impact sur le plan environnemental ou sur la santé, ou pour ne plus s’aveugler sur la limitation physique et la raréfaction des ressources en différentes matières comme en énergie, il est temps d’agir : comment établir, rapidement et dans le cadre de l’économie circulaire, une forme de souveraineté ou de retour à une souveraineté territoriale en fonction de chaque catégorie de ce que nous consommons et de ce qui résulte de notre consommation ?
Quel est le rôle d’un événement comme les Assises ?
Parler du “déchet” ne devrait pas être tabou. Tous nos déchets méritent d’être analysés et considérés avec objectivité, sous toutes leurs facettes et en tenant compte de toutes les parties prenantes.
Il est crucial d’appréhender les enjeux les plus concrets et pragmatiques liés aux déchets, que ce soit dans leurs aspects économiques, techniques, sociaux, réglementaires, logistiques… y compris pour anticiper les portes ouvertes aux déviances éventuelles, les orientations interlopes de certains flux, ou la part de prise en charge collective qui est incontournable pour amorcer, sinon soutenir des filières d’avenir.
Les Assises des déchets se veulent un lieu de rencontre, de communication, d’échanges, de débats et de présentations tant des innovations que des problématiques émergentes, dans un monde qui a déjà changé et qui nous fait la démonstration qu’il nous faut d’urgence réviser nos modes de vie. Il faut aller vers plus de résilience, plus d’adaptabilité ou de souplesse dans un intérêt commun où la solidarité, l’éducation, la responsabilité comme la prise en compte des intérêts collectifs à long terme doivent primer.
Quelle est la particularité de cette 16e édition des Assises des déchets ?
La crise sanitaire a profondément perturbé notre calendrier : initialement, cette session était prévue en octobre 2021, puis a été reportée en janvier 2022 avant d’être transformée sous une forme plus contemporaine et plus compacte : notre premier Web’Assises des déchets, gratuit, le 23 septembre 2022.
Il faut ici saluer la confiance des partenaires et amis de l’association des Assises, qui n’ont jamais douté pour soutenir la manifestation et nous aider à rebondir en dépit de toute cette adversité. Et c’est finalement une chance, car les pré-inscriptions à ce jour sont plus que significatives, avec un véritable rayonnement international.
Comment expliquez-vous ce succès ?
Nous vivons un contexte de tension internationale, de retour de l’inflation, d’inquiétude voire de remise en question de la façon de couvrir nos besoins énergétiques. Mais, paradoxalement, le sujet ou le mot « déchet » a, semble-t-il, disparu depuis plusieurs mois des médias ou des annonces médiatiques.
Est-ce parce que depuis la première loi des déchets en 1975 en France, nous en aurions fait assez en matière de filières et de prise en charge, de prévention, de réglementation jusqu’à généraliser aujourd’hui des mécanismes de responsabilité des metteurs sur le marché, avec une police environnementale dotée de moyens significatifs, etc ? Malheureusement non.
Il est certain que notre société, dans un cadre européen, a bâti depuis 50 ans un véritable système technique, économique, réglementaire pour nous garantir un impact minimum de nos déchets, ou mieux maintenant, pour de véritables valorisations dont certaines sont particulièrement ancrées dans notre économie, telles que pour le verre, l’aluminium et autres métaux, le carton, les véhicules hors d’usage, plus récemment en ce qui concerne les déchets du BTP ou la valorisation plus systématique des déchets organiques.
Il n’en reste pas moins qu’à ce jour des questions nouvelles continuent de se poser avec opportunité, qu’elles méritent toujours débats et échanges contradictoires, plus spécifiquement en ce qui concerne l’analyse de la pertinence des nouvelles filières, les expérimentations locales, souvent originales et qui font sens, les nouveaux besoins sinon les adaptations conjoncturelles ou prospectives des filières existantes. Ce sont ces raisons qui nous motivent à faire évoluer et prolonger les Assises des Déchets.
Comment se déroulera ce nouveau rendez-vous ?
Le 23 septembre, nous aborderons les aspects les plus urgents et les plus sensibles dans le secteur des déchets. L’introduction du webinaire se veut courte et incisive. Elle s’appuiera sur les attentes et les préoccupations de trois témoins de la génération montante.
Nous proposerons dans la foulée une séance plénière (Plus rapide, plus forte, plus solidaire : ensemble accélérons la transition), avec l’intervention du ministère et des professionnels. Chacun pourra ensuite assister à l’un des trois ateliers prévus pour l’édition 2021 : « se désintoxiquer des plastiques », « les multifacettes des bio-déchets », « Avantage REP ».
La clôture des débats permettra de proposer à tous de nourrir la réflexion et de formuler des attentes pour les prochaines éditions des Assises des déchets. Nous évoquerons aussi les premières pistes de cadrage de la prochaine édition, prévue les 27 et 28 septembre 2023 en présentiel, comme l’opportunité d’alterner à l’avenir nos deux formules de congrès pour toucher le plus de personnes possible. Car le déchet est l’affaire de tous !
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