L’actualité marquée par la crise autour des réacteurs nucléaires de Fukushima et par l’augmentation du prix des combustibles fossiles met en évidence les bénéfices des énergies renouvelables : sources d’énergie locales, inépuisables, sûres et dont le prix est indépendant de celui du baril de pétrole. « A l’heure où de nombreuses nations vont se tourner davantage encore vers les énergies renouvelables et créer ainsi de nouveaux marchés, notre pays, historiquement reconnu pour ses savoir-faire dans les domaines de l’énergie, doit saisir cette opportunité pour construire, dès maintenant, des filières industrielles performantes » considère le Syndicat des énergies renouvelables (SER).
« Pour assurer leur développement, qui doit représenter au moins 23 % du mix énergétique français en 2020, la France doit confirmer les engagements du Grenelle de l’environnement grâce à des dispositions législatives et réglementaires plus volontaires, plus simples et plus stables que celles que nous connaissons aujourd’hui » précise encore le SER. Ce syndicat qui regroupe plus de 550 adhérents et représente un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros et plus de 80 000 emplois tenait ce matin une conférence de presse pour notamment faire le point sur le développement des EN-R en France et présenter les six principaux axes de son livre blanc conçu pour aider les candidats aux élections présidentielles de 2012 à prendre leurs décisions en connaissance de cause.Les Energies Renouvelables à court terme (2020) et à long terme (2050 et au-delà) : une nécessité
Dans le monde La lutte contre le changement climatique et la sécurité d’approvisionnement constituent plus que jamais deux objectifs fondamentaux. En effet, les prix de l’énergie, déterminés par l’équilibre entre une offre qui se raréfie – le pic pétrolier s’est, selon l’AIE (Agence Internationale de l’Energie), produit en 2006 -, une forte demande des pays émergents et le nécessaire renforcement de la sûreté nucléaire, s’orientent définitivement à la hausse. Par ailleurs toutes les études du GIEC confirment l’impact des gaz à effet de serre (GES) sur le climat. Le mix énergétique mondial doit donc s’orienter de plus en plus vers la maîtrise de la demande en énergie (MDE) et les énergies renouvelables (EnR), soutenu par des politiques ambitieuses. Dans un tel contexte, les pays industrialisés et les pays émergents devront adopter des objectifs de court terme et les moyens adaptés. La vision court-terme de notre devenir énergétique se dessine bien en Europe avec le « Paquet Energie 3×20 », les 20 % d’économie d’énergie et les 23 % d’EnR pour la France (Grenelle de l’Environnement). Tous les scénarios de prospectives énergétiques reposent sur deux principes fondamentaux, totalement imbriqués : une consommation d’énergie maîtrisée, au moins dans les pays développés, et une place prépondérante des énergies renouvelables, indissociable d’une politique d’utilisation rationnelle de l’énergie et de sobriété énergétique. Pour illustration, le scénario 2030 de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), conforme à l’objectif de stabilisation de la température de la planète à + 2° C en 2100, ventile de la façon suivante les pourcentages de réduction des émissions de GES apportés par l’efficacité énergétique, les EnR, le nucléaire et la séquestration du CO2 : 57 % des réductions des GES grâce à une maîtrise de la demande, 23 % grâce au développement des énergies renouvelables, 10 % avec l’énergie nucléaire et 10 % avec la capture et le stockage du CO2. L’accident de Fukushima rebat les cartes du mix énergétique mondial et devrait conduire au renforcement de la part des énergies renouvelables. Toutes les filières renouvelables vont être sollicitées. Elles le seront d’autant plus qu’elles se déploieront dans le souci de leur acceptabilité sociale, économique et environnementale. Au-delà de 2020, sur la base d’une croissance sobre et efficace en énergie, la part des énergies renouvelables dans les bilans énergétiques pourra atteindre 46 % en 2050, selon l’AIE. En France Dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, la France a établi sa feuille de route jusqu’en 2020 : l’objectif retenu, lors du Grenelle, et confirmé par les lois qui ont suivi, est d’atteindre une part de 23 % d’énergies renouvelables dans la consommation. Parallèlement, un objectif de réduction des consommations a été adopté qui devrait amener le niveau à 150 Mtep/an contre 160 Mtep en 2009. En conséquence, l’objectif EnR devient une contribution totale qui passe de 16 Mtep en 2005 à 36 Mtep en 2020. Pour remplir cet objectif, deux constats s’imposent :- toutes les filières doivent être totalement impliquées ; il convient donc de n’en négliger aucune
- augmenter la part des EnR dans notre consommation n’a de sens que si cette progression est réalisée dans le respect des critères du développement durable, environnementaux, sociaux et économiques.
Etat d’avancement de la feuille de route française fin 2010 : à ce rythme, nous ne serons pas au rendez-vous
Les résultats ci-dessous relatifs à la production d’électricité renouvelable sont directement issus des données des gestionnaires de réseaux. En revanche, concernant la chaleur, dans l’attente des chiffres officiels, les chiffres sont des estimations du SER. La consommation d’énergies renouvelables a progressé de 33 % en 5 ans. Depuis 2005, on consomme donc en France, près d’1 Mtep de plus chaque année d’énergies renouvelables. Leur développement dans notre pays a débuté, mais le rythme de croissance, tel que le présente le tableau ci-dessus, est insuffisant pour atteindre les objectifs du Grenelle de l’environnement : à ce rythme, la France consommerait, en 2020, 29 Mtep d’EnR quand l’objectif est de 36. Il manque 7 Mtep, soit 35 % de l’objectif. Ce bilan recouvre des réalités très différentes d’une filière à l’autre. Etat des lieux, perspectives et freins : la chaleur renouvelable Le développement de ces énergies est soutenu, pour ce qui concerne les équipements collectifs, par le Fonds Chaleur et, pour les équipements des particuliers, par le mécanisme de crédit d’impôt et l’éco-prêt à taux zéro. Pour le collectif (tertiaire et industrie)- Le solaire thermique et la géothermie. Les deux premières années du Fonds Chaleur ont permis de financer des projets pour 8 000 tep/an pour le solaire et 16 000 tep/an pour la géothermie, soit respectivement 32 % et 14 % de l’objectif 2012. La tendance est cependant à la croissance. Le Fonds chaleur, à l’image de ses bons résultats dans le secteur de la biomasse, doit continuer à soutenir ces deux filières thermiques sans créer de décrochages par rapport à la feuille de route.
- Le chauffage biomasse dans l’habitat collectif, le tertiaire, l’agriculture et l’industrie. La mise en oeuvre par l’ADEME du Fonds Chaleur renouvelable a donné, en ce qui concerne la biomasse, pour ses deux premières années, des résultats parfaitement en ligne avec les objectifs du Grenelle pour un coût à la tonne de CO2 évitée tout à fait compétitif (environ 16 euros/t CO2 évitée). Les projets financés en 2009 et 2010 représentent une production annuelle de 500 000 tep. L’utilisation du bois énergie participe, par ailleurs, de l’économie locale des territoires et de l’entretien des forêts en offrant un débouché aux exploitants forestiers pour des produits non utilisés (à l’image des bois d’éclaircie ou des rémanents issus de l’abattage des arbres destinés au bois d’oeuvre). Le Fonds Chaleur a ainsi permis une relance des investissements et des recrutements sur toute la chaîne de valeur de la biomasse : construction de chaudières, génie civil, exploitation forestière …
- Le chauffage au bois. Le parc d’appareils de chauffage au bois n’est recensé que tous les 5 ans et il n’est pas possible de dire aujourd’hui où en est ce secteur. Néanmoins les ventes, qui devraient s’élever à 600 000 appareils vendus par an, se situent aux alentours de 450 000. Pourtant, la qualité est au rendez-vous. Environ 80 % des appareils vendus sont labellisés Flamme Verte. La filière industrielle française de chauffage au bois domestique (inserts, foyers fermés, poêles, chaudières domestiques) représente 60 000 emplois dans la fabrication, l’installation ou l’approvisionnement en bois. La pérennisation du crédit d’impôt est essentielle pour atteindre les objectifs du Grenelle (9 millions de foyers équipés en chauffage au bois en 2020, contre 6 millions actuellement) et pour soutenir la modernisation indispensable du parc français au regard des enjeux d’amélioration de la qualité de l’air.
- Le solaire thermique et les pompes à chaleur (PAC). Ces deux filières ont besoin d’un soutien mieux adapté pour se développer à la hauteur des objectifs du Grenelle : depuis 2008, le marché des PAC et celui du solaire thermique décroissent. Le solaire thermique dans l’habitat individuel a équipé 35 000 ménages en 2008, 26 000 en 2009 et 27 000 (estimation) en 2010, soit un rythme 10 fois inférieur à celui de l’objectif Grenelle (4 millions de logements à équiper en 12 ans). Le bilan est un peu plus satisfaisant pour les pompes à chaleur mais la tendance est négative : 140 000 en 2008, 106 000 en 2009 et 63 000 en 2010 (chiffres AFPAC, hors PAC air/air). La part des PAC géothermiques, a priori les plus performantes, est d’environ 15 %. Rappelons que le Grenelle prévoit l’installation de 180 000 PAC chaque année. Pourtant, le crédit d’impôt Développement Durable (CIDD) constitue un outil incitatif. La réglementation thermique 2012 devrait permettre un développement du marché dans les constructions neuves, puisqu’elle encourage l’installation de ces équipements.
- Vous pouvez télécharger la note complète en cliquant ici.
- Eolien terrestre. Malgré une réglementation de plus en plus complexe, l’énergie éolienne se développe dans notre pays au rythme d’environ 1 000 mégawatts chaque année. En 2010, 1 100 MW supplémentaires ont été installés. Au total, le parc français compte plus de 3 500 éoliennes, soit près de 6 000 MW. Il représente 2 % de la production d’électricité. Le potentiel de diversification que représente l’éolien pour l’industrie française (construction navale, aéronautique, mécanique…) a été expertisé dans l’étude WINDUSTRY France réalisée par le SER en 2010 en collaboration avec les pouvoirs publics. 60 000 emplois peuvent être créés dans cette filière, qui en compte aujourd’hui près de 11 000. L’éolien terrestre est une forme de production d’électricité proche de la compétitivité avec les prix de marché. Néanmoins, l’énergie éolienne, qui s’est vue confiée par le Grenelle de l’environnement un rôle très important – représenter 10% de notre consommation électrique en 2020 avec 25 000 MW installés à cet horizon – ne se développe pas à un rythme suffisant pour atteindre cet objectif : outre l’éolien off-shore, c’est près de 1 500 MW qu’il nous faudrait installer chaque année. De nombreuses embûches freinent le développement des projets et conduisent même à l’abandon de certains projets et la loi Grenelle 2 a encore durci le cadre. La mise en place des Schémas Régionaux Climat Air Energie, avec un volet éolien, sera décisive pour permettre ce renforcement. La superposition de procédures administratives (Schémas régionaux, ZDE, Permis de construire, autorisation ICPE, imposition d’un nombre minimum de 5 éoliennes) est un frein réel au développement de la filière qu’il faut lever. De même la multiplication des recours vient freiner le rythme d’installation des parcs éoliens dont la construction peut être retardée de deux ans.
- Appel d’offre Eolien Off-Shore. L’appel d’offre national qui sera lancé au cours du mois de mai, crée une dynamique industrielle à même de diversifier une partie des entreprises de l’industrie, notamment navale, française. Ce premier appel d’offre porte sur 3 000 MW, soit la moitié de l’objectif 2020. Le projet de cahier des charges mis en consultation comporte certaines dispositions que l’Etat devra modifier s’il veut aboutir à des résultats positifs. En particulier, le nombre et la surface des zones retenues, telles que celles-ci ont été présentées en janvier dernier, ne permettront pas de réaliser ce premier objectif. De plus, il est important de supprimer le caractère éliminatoire de la note, attribuée à un prix d’achat de l’électricité demandé qui dépasserait le prix maximal déterminé par zone. En effet, le principe de cette note éliminatoire conduirait les différents candidats à diminuer artificiellement les prix proposés, compromettant ainsi l’équilibre économique des projets.
Développement industriel et emplois
La France dispose d’atouts incontestables dans l’ensemble des filières renouvelables par ses capacités scientifiques et industrielles, même si elle a accumulé lors des deux dernières décennies un retard certain sur quelques pays en pointe comme l’Allemagne, le Japon, les USA ou la Chine. Sa politique énergétique, concentrée sur l’énergie nucléaire, lui a fait manquer certaines opportunités dans le domaine des énergies renouvelables. Elle dispose néanmoins de grands industriels, de centres de recherche de grande valeur (CEA-INES, CNRS, BRGM, IFREMER, ONERA, IRDEP) et d’une multitude de PME et Start-up innovantes que l’on retrouve notamment dans quelques pôles de compétitivité comme Tenerrdis, Derbi, Capénergies, S2E2, Pôle Mer Bretagne-PACA, Industries et Agroressources. L’évaluation des emplois créés dans le secteur des EnR est réalisée chaque année par l’ADEME. Hors secteur informel de la récolte du bois en forêt, le nombre d’emplois était de 54 800 en 2006 et s’élève fin 2010 à 94 500, élévation engendrée par la mise en oeuvre du Grenelle. L’évolution se retrouve dans le tableau suivant : La progression est due principalement aux filières photovoltaïque et éolienne. A noter aussi la progression globale dans les biocarburants mais qui devrait se stabiliser puisqu’il n’y a plus de développement prévu à court terme. Il faut noter aussi la bonne progression du bois collectif suite à la mise en oeuvre du Fonds Chaleur. Pour qu’un développement en termes d’emplois soit pérenne, il est préférable qu’il soit, en partie, industriel et pas uniquement lié aux prestations d’ingénierie, d’installation et de service. C’est le cas de l’éolien pour lequel la balance commerciale est presque à l’équilibre : 941 Millions d’€ d’exportations pour 1 079 Millions d’€ d’importations. 4 874 emplois industriels sont liés à l’exportation. Compte tenu des modifications réglementaires et législatives quasi-annuelles pour la filière éolienne, on peut saluer comme une performance la pérennisation de 5 000 emplois industriels. Dans un cadre plus stable, la filière pourra prendre son essor : le lancement d’un programme éolien en mer constitue une opportunité à saisir. Des acteurs industriels historiques, comme DCNS, EADS, Eiffel, redéployent leurs activités dans l’industrie éolienne, de nombreuses entreprises se créent pour répondre à la demande des constructeurs : on dénombre déjà plus de 180 entreprises intervenant en France dans la fabrication de composants d’éoliennes. 11 000 personnes travaillent déjà dans la filière éolienne : elles seront 60 000 en 2020. Le photovoltaïque engendre, par contre, un fort déficit (1 Milliard d’€) de la balance commerciale au profit de l’Allemagne, des USA et minoritairement de l’Asie, l’offre française étant peu développée au moment du décollage du marché. Néanmoins, de plus en plus d’emplois sont concernés en France par cette filière : elle comptait 25 000 emplois en 2010 (dont environ 1/4 dans l’industrie et la recherche) contre un peu plus de 1200 en 2006 (dont fabrication : 806). Toutes les étapes de la chaîne de valeur du photovoltaïque sont présentes en France aujourd’hui : équipements de fabrication, production de silicium, lingots, cellules, modules, matériaux, composants de systèmes, ingénierie et installation. SER SOLER a répertorié, dans son annuaire 2011, plus de 220 acteurs industriels qui fabriquent des éléments de systèmes photovoltaïques. Il faut cependant reconnaître que le développement industriel de masse se fait aujourd’hui principalement en Chine, en Allemagne, aux USA et au Japon. La Chine prend chaque année des parts de marché supplémentaires, y compris aux dépens des 3 autres pays. Il semble vain de vouloir concurrencer la Chine, et bientôt d’autres pays asiatiques à faibles coûts (main d’oeuvre et capital) sur des productions standardisées. Nous devons donc nous concentrer sur des segments à haute valeur ajoutée parmi lesquels : – l’intégration au bâti – les modules à très haut rendement et les nouvelles technologies en couches minces – les composants des systèmes – les équipements de production Le développement des marchés doit se faire en parallèle d’une politique de développement de l’offre. A cet égard, la démarche Investissements d’Avenir, où des percées technologiques industrielles peuvent être massivement soutenues par l’Etat, est intéressante à condition de disposer d’une certaine pérennité. Dans ces technologies en émergence, la différence se jouera sur la capacité d’innovation. En coordonnant soutien des marchés et de l’offre, la France pourrait viser un niveau d’emplois dans les énergies renouvelables en 2020 du même ordre que celui de l’Allemagne en 2010, soit environ 350 000. L’approche Windustry France illustre bien l’opportunité de développement industriel et montre en particulier que la France n’a pas « raté le train de l’éolien ».L’insertion des énergies renouvelables dans la politique de maîtrise de l’énergie (MDE) de l’habitat et du tertiaire
Une grande partie des EnR thermiques se déploie dans le secteur de l’habitat et du tertiaire (environ 10 Mtep sur 20) auquel s’ajoute la production photovoltaïque décentralisée intégrée aux bâtiments. C’est un secteur où la dynamique énergétique la plus forte a porté jusqu’ici sur la MDE. Une bonne articulation entre la MDE et les EnR dans les mesures de soutien propres à ce secteur est un élément clé de succès pour atteindre les objectifs EnR (réglementations thermiques, labels, règles d’urbanisme, Eco-PTZ, CIDD, etc.). D’un autre côté, l’objectif de 23 % d’EnR n’est envisageable que si une progression de l’efficacité énergétique de 20 % est bien assurée par ailleurs. C’est dire à quel point la synergie entre les deux types d’action est nécessaire et le bâtiment est, sans conteste, l’endroit où elle se manifeste le plus directement. La loi dite Grenelle 1 affiche des objectifs particulièrement ambitieux en terme de performances énergétiques du secteur tant pour le neuf (niveau BBC pour la RT 2012, le bâtiment à énergie positive pour la RT 2020) que pour l’existant (rénovation de 400 000 logements par an à partir de 2013 et des 800 000 logements sociaux les plus énergivores d’ici 2020). Le moindre relâchement, malgré la crise, dans cette dynamique qui s’installe, aurait un effet très négatif sur la contribution des EnR au bilan énergétique national en 2020. Les travaux du Plan Bâtiment Grenelle, et surtout la mise en oeuvre de ses recommandations, est à cet égard de toute première importance. A propos de l’équilibre MDE et EnR, les dispositions prises dans la méthode de calcul de la performance énergétique d’un bâtiment aussi bien pour le neuf que pour la rénovation vont dans le bon sens, en particulier depuis l’introduction par le législateur d’un bonus CO2 dont bénéficient le bois et les réseaux de chaleur approvisionnés en tout ou partie par des EnR. Le prochain rendez-vous sur ce sujet concerne le contenu EnR du label réglementaire Haute Performance Energétique 2012 qui devrait marquer une étape vers le bâtiment à énergie positive et fournir le principal critère d’attribution des aides à l’amélioration de la performance globale des bâtiments. Les dispositions adoptées sont également favorables pour ce qui concerne le choix des bouquets de travaux dans l’éco-PTZ auquel il conviendrait toutefois d’ajouter le solaire photovoltaïque qui en était exclu jusqu’ici. C’est enfin le cas du CIDD (Crédit d’impôt Développement Durable) pour lequel les obstacles peuvent venir d’une décroissance trop rapide des niveaux de soutien par rapport à la décroissance naturelle des coûts des équipements (mauvais suivi des courbes d’apprentissage).Les propositions du Syndicat des Energies Renouvelables pour 2012
- Considérer les objectifs globaux du Grenelle comme un minimum (23 %) et préparer des objectifs plus ambitieux à la lumière du contexte énergétique.
- Procéder à une évaluation des dispositifs de soutien et les faire évoluer en conséquence.
- Renforcer le Plan Bâtiment Grenelle (MDE/EnR) avec des moyens à la hauteur des objectifs.
- Développer la formation initiale et continue à destination de l’ensemble des prescripteurs du bâtiment.
- Conforter une politique industrielle de soutien à l’innovation.
- Définir les objectifs de la décennie 2020-2030 en ligne avec la réduction par 4 des émissions de GES en 2050.