Partout en Europe, la consommation d’énergie augmente. Plusieurs villes se tournent vers l’énergie durable, Barcelone est une pionnière en son genre : elle a adopté une réglementation unique qui impose d’utiliser l’énergie solaire pour la construction de nouveaux bâtiments. Mais ce n’est pas tout. La Catalogne et sa capitale Barcelone ont appliqué leur singularité à l’écologie. Pour réduire le recours aux énergies fossiles et lutter, à sa manière, contre le réchauffement climatique, un arrêté municipal, promulgué au cours de l’été 1999, effectif depuis août 2000, a décrété l’installation généralisée et obligatoire de chauffe-eau solaires dans tout bâtiment neuf ou en réhabilitation, dont la consommation d’eau chaude dépasse les 2 000 litres par jour. L’objectif est qu’il doit représenter 60 % minimum des besoins en eau chaude . A ce jour, cinq ans après la promulgation de cet arrêté, qui, s’il a alimenté les débats à son annonce, « n’a pas rencontré de véritable oppostion », souligne t-on à Barcelone, 327 projets sont été déposés. Selon l’Agence de l’énergie de Barcelone, qui propose sur son site un suivi détaillé de l’application de l’ordonnance, ces projets représentent un potentiel (tous ne sont pas réalisés) de 24 531 m2 de capteurs solaires thermiques (en majorité destinés au secteur résidentiel). Avant l’entrée en vigueur de cette mesure, seuls 1 650 m2 étaient installés. Cela équivaut, selon l’Agence, à une économie de 2 756 tonnes de CO2 par an, et de 15 675 MWH de production énergétique par an, soit l’équivalent des besoins d’une population de 30 000 personnes pendant une année. A ce rythme, l’Agence espère voir 100 000 m2 de panneaux solaires thermiques orner les toits barcelonais, à horizon 2010. Aujourd’hui, 25 municipalités de Catalogne (soit 50 % de la population catalane) ont promulgué un tel arrêté, et ce sont, en tout, 50 villes aussi emblématiques que Madrid ou Séville, qui font appliquer ce programme.
Découvrez Barcelone la solaire dans le site de l’Agence de l’énergie en cliquant sur le lien ci-dessous. Site en espagnol et en anglais.