Le N°2 de la « Newsletter Empreinte écologique » du WWF-France vient de paraître. Cette publication a pour objectif de vous tenir informés de l’actualité de l’outil, de ses développements, de ses évolutions méthodologiques et de ses utilisations, aussi bien en France qu’à l’international.
L’empreinte écologique est un outil de mesure de l’impact écologique de l’homme sur la planète. Fruit du travail de nombreux chercheurs dans le monde et popularisée par le WWF, elle évalue la surface nécessaire en hectares pour produire les ressources naturelles que nous utilisons, et pour absorber les déchets (y compris le CO2) que nous produisons. Elle peut s’appliquer à un pays, une collectivité, une entreprise, un individu.
Le dossier spécial de ce trimestre est consacré aux « Indicateurs de développement durable ».
Editorial extrait de de la « Newsletter Empreinte écologique » :
Grenelle de l’Environnement : qui a peur des indicateurs de développement durable ?
«Elaborer des indicateurs agrégés de développement durable tels que le PIB vert, l’empreinte écologique ou le capital public naturel : le groupe souhaite que les services statistiques français, au premier rang desquels l’INSEE et l’IFEN, testent et proposent dans les mois qui viennent une première évaluation des indicateurs de PIB vert et d’empreinte écologique. Cette action fait consensus au sein du groupe de travail »
Les conclusions du Groupe 6 du Grenelle de l’Environnement sont claires : il est fondamental pour la France de mettre en oeuvre des indicateurs nationaux de développement durable.
Le choix de ces indicateurs n’est pas neutre : retenir ou écarter telle ou telle méthodologie, c’est décider de se doter ou non d’outils réellement pertinents pour évaluer et orienter les politiques publiques et industrielles. Les critiques exprimées (comme celles du MEDEF à l’égard de l’empreinte écologique) ne sont-elles pas révélatrices des pressions exercées par les lobbies pour freiner la mise en place d’indicateurs efficaces, étape obligée pour le déploiement d’une politique ambitieuse
de développement durable ?
Dans ce dossier spécial, nous souhaitons faire le point sur les
différents indicateurs existants : chaque outil, empreinte écologique
comprise, a ses atouts et ses faiblesses (mais le PIB aussi, et non des moindres !) et se prête ou non à certains usages. L’heure n’est pas à une compétition entre indicateurs (ce dossier démontre que la plupart sont complémentaires les uns des autres), l’heure est au choix éclairé d’indicateurs réellement adaptés pour répondre à des questions telles que : « Nos modes de vie sont-ils soutenables ? » « Comment réorienter notre développement ? » « Quelles sont les priorités ? » : l’empreinte écologique fait partie de ceux-là.