Il s’agit sans doute d’une première mondiale. Le Monde (édition du 17 août) nous rapportent que les constructeurs automobiles et de poids lourds Toyota, Nissan, Nissan Diesel, Hino, Mitsubishi, Isuzu et Mazda vont dédommager des citoyens s’estimant victimes de la pollution de l’air des villes. Ils ont accepté de régler à 520 plaignants la somme de 1,2 milliard de yens (7,4 millions d’euros). Ces sociétés consacreront également 3,3 milliards de yens (20,4 millions d’euros) à un programme d’aide médicale pour les asthmatiques de Tokyo.
L’accord entre les constructeurs et les plaignants a été conclu le 8 août dernier à Tokyo et met fin à une procédure lancée, en 1996. Les sept constructeurs auraient finalement cédé par crainte de voir se ternir leur image de sociétés soucieuses de l’environnement. Outre sa durée, l’affaire a bénéficié d’une exposition médiatique de plus en plus importante.
Même s’ils désiraient aboutir rapidement, ne serait-ce que parce que 108 des personnes ayant déposé plainte depuis 1996 sont aujourd’hui mortes, les plaignants se disent un peu frustrés par l’issue de l’affaire. Ils regrettent notamment que les constructeurs n’aient pas été reconnus « socialement responsables ».