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Coronavirus, climat et environnement : 5 questions à se poser selon Greenpeace France

La crise sanitaire à laquelle la France et une partie du monde font face nous affecte chacune et chacun dans notre quotidien, soit parce que nous continuons de travailler pour prendre soin des autres et assurer leurs besoins essentiels, soit parce nous sommes confiné·es, parfois dans des conditions éprouvantes… Et la situation est pire encore pour les personnes migrantes ou sans toit. gp04tdo_medium_res.jpg Dans la difficulté, notre force réside aussi dans notre capacité à rester lucides et à ne pas accepter n’importe quelle réponse politique lorsque nous parlerons de la crise au passé. Les industries les plus toxiques sont déjà à la manœuvre, alors que des premiers plans de relance économique se dessinent. À nous de faire en sorte que la relance soit écologique, équitable et citoyenne. Entre fausses opportunités et vrais espoirs, nous avons commencé à dresser un constat, présenté à travers cinq questions :

Y a-t-il un lien entre la pandémie du Covid-19 et le dérèglement climatique ?

C’est avant tout l’hypermobilité humaine qui a favorisé la pandémie du coronavirus. Mais les maladies infectieuses sont bel et bien favorisées par le dérèglement climatique et la destruction de la biodiversité. L’exemple de la grippe est frappant : à cause d’hivers de plus en plus doux, le virus est désormais actif sur une période plus étendue, voire sur toute l’année dans les régions tropicales.

Les émissions de CO2 ont-elles vraiment baissé depuis le début de la crise du Covid-19 ?

Oui, les émissions de CO2, responsables du changement climatique, ont nettement baissé dans les pays les premiers touchés par le coronavirus : on l’a constaté en Chine, en Italie et aux Etats-Unis. Ces baisses spectaculaires sont directement liées à la réduction drastique des activités industrielles fortement dépendantes du charbon et du pétrole. Mais pas de quoi se réjouir, car cela arrive après une longue période de hausse continue : les cinq dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées.

Peut-on espérer un impact positif sur l’environnement et sur la baisse des émissions de CO2 à long terme ?

Cette baisse des émissions de gaz à effet de serre est en réalité un trompe-l’œil : elle ne s’est produite que parce qu’une grande partie des activités humaines sont à l’arrêt forcé, dans des conditions dramatiques et avec des conséquences sociales et économiques très lourdes. Le Covid-19 représente un danger pour l’humanité. Pour réduire durablement les émissions de CO2, c’est le fonctionnement économique de nos sociétés, basé sur des activités polluantes et creusant les inégalités, qu’il faut revoir. Oui, on peut encore espérer une transformation, mais elle ne viendra pas de la crise sanitaire en elle-même : il faudra un plan de relance inédit qui prenne pleinement en compte l’urgence climatique, environnementale et sociale.

Doit-on craindre un effet rebond en termes de pollution et d’émissions de gaz à effet de serre, une fois passée la crise du Covid-19 ?

S’il se confirme, le report de rendez-vous internationaux risque de repousser aux calendes grecques les grandes décisions dont nous avons besoin pour faire face à deux autres urgences : le changement climatique et l’effondrement du vivant. Et les industries les plus polluantes, comme le secteur aérien, s’activent déjà pour obtenir de nouvelles dérégulations et enterrer les normes environnementales et sociales. On peut donc craindre un rebond des émissions de CO2 si le plan de relance vise à retrouver une croissance à n’importe quel prix et à revenir finalement au modèle néolibéral en place depuis des décennies.

Comment faire en sorte que les enjeux environnementaux ne soient pas mis sous le tapis après cette crise du Covid-19 ?

Cette crise du coronavirus montre qu’il est possible d’intervenir de manière drastique dans l’économie pour faire face à des menaces qui pèsent sur la collectivité toute entière. « Les grands changements semblent impossibles au début et inévitables à la fin », affirmait l’un des fondateurs de Greenpeace, Bob Hunter. Nous sommes dans un moment de ce type. Les plans de sauvegarde doivent avant tout concourir à la protection des travailleur·ses, et être assortis de contreparties sociales et environnementales pour les entreprises. A moyen terme, ils ne doivent pas être dirigés vers les secteurs fossiles. Au contraire : c’est le moment ou jamais d’investir dans la transition écologique en créant des emplois d’avenir, et d’imposer aux grandes entreprises une obligation de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Au-delà de réponses plus détaillées à ces questions, vous trouverez également dans un article publié sur le site de Greenpeace des pistes de réflexion et de lectures pour mieux comprendre les enjeux des plans de relance qui commencent à être mis en place : – Covid-19, climat et environnement : 5 questions à se poser C’est à nous, citoyen·nes, de faire entendre nos voix pour décider des conditions de ces plans de relance, et non aux multinationales. Travailleur·ses , militant·es, adhérent·es et sympathisant·es de Greenpeace : nous devons toutes et tous être vigilant·es et mobilisé·es pour que les milliards qui vont être injectés dans l’économie ne financent plus les industries polluantes et émettrices de gaz à effet de serre mais permettent au contraire de mettre en œuvre une réelle transition écologique et sociale, pour poser les bases d’un monde plus équitable, résilient et respectueux des personnes et de l’environnement. – www.greenpeace.fr/

 

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