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Copenhague : un naufrage révoltant

La conférence de Copenhague, qui était la dernière chance de ne pas dépasser 2 ° de hausse de la température mondiale en 2100, se termine en échec patent. Pour les Amis de la Terre, c’est le résultat d’un système basé sur l’égoïsme des grandes puissances. L’incapacité des dirigeants du monde à se mettre d’accord et à remettre en cause un modèle de société insoutenable aura des conséquences dramatiques pour l’humanité toute entière, et en premier lieu pour les populations des pays les plus pauvres. La mobilisation historique et large de la société civile va s’amplifier dans les mois à venir pour réclamer la justice climatique et développer des sociétés soutenables alternatives.

La conférence de Copenhague n’a même pas réussi à suivre la feuille de route fixée à Bali il y a deux ans. Elle est en deça des objectifs qui étaient fixés, notamment en termes de réductions des émissions de GES dans les pays industrialisés (qui étaient de -25 à -40% à Bali).

Pour Nnimmo Bassey, président des Amis de la Terre international : « Copenhague est un échec misérable. La justice climatique a été oubliée et la déclaration finale condamne des millions de personnes, parmi les plus pauvres, à la faim, la souffrance et la mort avec l’accélération des changements climatiques. Nous sommes écœurés par le refus des pays riches à assumer leurs responsabilités, notamment les États-Unis qui sont les plus grands pollueurs historiques. Ils sacrifient des nations entières pour perpétuer leur gabegie. Pour M. Obama, c’est le sommet de la honte ».

Pour Claude Bascompte, président des Amis de la Terre France : « Les citoyens ne seront pas dupes de cette déclaration en trompe l’œil, non contraignante juridiquement, non chiffrée en terme de réductions des émissions des pays riches d’ici 2020, et non financée pour rembourser la dette climatique des pays riches à l’égard des pays du Sud. L’échec de Copenhague est un arrêt de mort pour de nombreux États insulaires. Ce seront également des millions de déplacés environnementaux supplémentaires du fait des sécheresses, de la montée des eaux et des événements climatiques extrêmes de plus en plus fréquents comme les ouragans ou les inondations. »

Copenhague aura aussi montré que, si les pays riches ont choisi de reculer, refusant toute remise en cause de leur système et d’un modèle de société insoutenable et inéquitable, la mobilisation citoyenne s’amplifie.

Claude Bascompte poursuit : « La seule réussite de Copenhague aura été la centaine de milliers de citoyens qui se sont mobilisés pour réclamer des actions urgentes et fortes. Leur voix grandit et les Amis de la Terre, au niveau international, national et local, continueront à impulser et appuyer cette lutte pour la justice climatique. »

Les Amis de la Terre International ont été parmi les principaux animateurs du sommet alternatif des peuples – le Klimaforum – avec des organisations alliées comme la Via Campesina et la Marche Mondiale des Femmes.

« Un mouvement prend de l’ampleur en faveur de la justice climatique, et de plus en plus de personnes et d’organisations le rejoignent. Chacun doit faire pression sur son gouvernement ou sa collectivité pour faire entendre la voix des populations affectées par les changements climatiques. Et chacun doit se mobiliser pour promouvoir les transitions vers des sociétés soutenables : nous avons des solutions concrètes, locales, efficaces, justes et démocratiques que nous allons mettre en oeuvre, car nos gouvernements se montrent incapables de le faire. »

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