Il ne fait plus guère de doute aujourd’hui que le changement climatique constitue le défi majeur du XXIème siècle. Les prévisions des climatologues se sont brutalement assombries en quelques années à peine : le réchauffement a été plus rapide, et ses manifestations géophysiques plus graves que ce que les scientifiques prévoyaient il y a encore dix ans. Que faire ? Rien, soutiendront tous ceux que ces vérités dérangent. Retour à mère Nature, proclameront les adeptes de la décroissance. Renvoyant dos à dos les sceptiques et les mystiques, les économistes ont proposé leurs solutions au problème. Taxes, quotas, règlements, investissement public : comment lutter contre le changement climatique à moindre coût et de la façon la plus équitable ? La page Bush enfin tournée, les Etats-Unis suivent l’Europe sur le chemin de l’attribution de quotas d’émission. Mais, laissés en marge du protocole de Kyoto, les pays du Sud continuent à proclamer leur droit au développement, bien que la Chine rejette aujourd’hui davantage de gaz à effet de serre que les Etats-Unis. La communauté internationale a rendez-vous à Copenhague pour mettre tous les pays à contribution : comment parvenir à une solution à laquelle chacun trouve son compte ? A la veille d’une conférence internationale cruciale pour l’avenir de la planète, ce numéro de Regards croisés sur l’économie fait contribuer les meilleurs experts du changement climatique, dans une synthèse claire et pédagogique.
– Références : Les économistes peuvent-ils sauver la planète ? de e Philippe Aghion, Didier Blanchet, Daniel Boy et Dominique Bureau – Editeur : Editions La Découverte – Collection : Regards croisés sur l’économie N° 6 – Date de publication : Novembre 2009 – 260 pages – ISBN-13: 978-2707158765 – Prix public : 12,50 € – L’avis de Politis : Parmi les sciences climatiques, il faut désormais inclure l’économie, mais aussi l’histoire, la sociologie, etc. C’est ce qui se dégage d’un riche ouvrage collectif qui fait intervenir quelques pointures (Le Roy Ladurie, Godard, Boy, De Pertuis, etc. Conclusion rassurante de Pierre-Noël Giraud : non, les économistes ne peuvent prétendre avoir le dernier mot pour sauver la planète face au dérèglement climatique, ils doivent se contenter de discuter des moyens et non de prescrire les fins.