Nos modes de vie exercent une pression croissante sur les ressources en eau. Chaque jour, pour répondre à nos besoins, nous prélevons plus que ce que la nature peut régénérer. Face à cette surexploitation, un changement s’impose. Le WWF France agit pour faire prendre conscience de ce gaspillage, encourage à consommer autrement – en particulier à privilégier la viande issue d’élevage durable – et partage des gestes simples pour préserver cette précieuse ressource au quotidien. Son dernier rapport révèle que chaque jour, sans le savoir, à travers ce que nous mangeons, nous consommons indirectement près de 250 litres d’eau douce1. Explications.

Des prélèvements excessifs
Chaque jour, sans le savoir, à travers ce que nous mangeons, nous consommons indirectement près de 250 litres d’eau douce
WWF-Vertigo
On imagine souvent que notre consommation d’eau se résume à ce que l’on utilise au quotidien : soit 150 litres par jour et par français pour boire, se laver ou faire la vaisselle. Mais en réalité, l’essentiel de notre empreinte en eau est invisible : on parle d’eau virtuelle. C’est l’eau utilisée pour produire tout ce que nous consommons – notre alimentation, nos vêtements, nos appareils électroniques ou encore notre énergie. Ainsi, il faudrait ajouter à notre consommation du quotidien près de 500 litres par jour1 !

Ce sont des quantités colossales, souvent prélevées dans des régions déjà exposées au stress hydrique. En achetant ces produits, nous consommons donc indirectement l’eau d’autres territoires, parfois très éloignés, et nous contribuons sans le savoir à épuiser des ressources déjà fragiles. Un exemple : notre alimentation pèse pour près de la moitié de cette eau virtuelle. Ainsi, sans le savoir, chaque jour, quand nous mangeons, nous consommons indirectement près de 250 litres d’eau douce1 !
Nos choix de consommation ont un impact direct sur les ressources en eau. Mieux consommer, c’est aussi mieux préserver l’eau.

Je suis l’eau
Chaque goutte compte
Le WWF agit pour préserver la ressource en eau en incitant chacun à repenser sa consommation quotidienne. Pour cela, il sensibilise avant tout à l’empreinte « invisible » de l’eau, celle qui se cache dans les objets et aliments que nous consommons : un jean, un poulet industriel, ou un smartphone nécessitent chacun des centaines de litres d’eau pour être produits.
La production de viande, en particulier, nécessite de grandes quantités d’eau, non seulement pour l’abreuvement des animaux, mais surtout pour cultiver les aliments qu’ils consomment, comme le maïs, qui est largement irrigué. En France, une partie importante de l’eau utilisée en agriculture (40%) est dédiée à l’alimentation animale. Moins de viande signifie donc moins d’irrigation pour ces cultures, et ainsi un moindre impact sur la ressource en eau.

Un bœuf bio nourri à l’herbe, c’est seulement 60 litres1 d’eau consommée par kilo de viande, contre 500 litres1 pour un bœuf standard nourri au soja et au maïs.
ADEME
C’est pourquoi le WWF invite à repenser notre consommation de viande, à en manger moins et mieux. Moins, en privilégiant des alternatives plus durables et moins couteuses, comme les protéines végétales. Mieux, en préférant un bœuf bio nourri à l’herbe, car le pâturage contribue non seulement à limiter fortement les besoins en cultures irriguées, comme le maïs, pour l’alimentation des animaux, mais favorise également la bonne santé des prairies, et des bocages, des alliés essentiels pour la préservation des zones humides, des rivières et plus globalement d’un paysage régénérant le cycle de l’eau.
Le WWF met aussi en avant les écogestes qui permettent de limiter notre consommation d’eau à la maison : traquer les fuites, raccourcir les douches, installer des équipements économes, récupérer l’eau de pluie et la faire infiltrer à proximité de son habitation… Des gestes simples, mais puissants, qui peuvent devenir des réflexes.
Au-delà de la sphère individuelle, le WWF encourage l’action collective : interpeller sa commune pour plus de végétalisation, moins de “bétonisation”, ou la restauration de zones d’infiltration naturelle ; soutenir les agriculteurs qui s’engagent dans la transition agroécologique.
Par ses campagnes, ses outils pédagogiques, ses collaborations avec les collectivités et ses prises de parole publiques, le WWF France agit pour faire connaître ces solutions et inciter à une consommation plus sobre.

Rapport Sécheresse 2025

Le résumé en 2 pages

Le Rapport complet
Parce que chaque geste compte, ensemble,
nous pouvons réduire notre pression sur cette ressource vitale qu’est l’eau.
Les projets actifs de WWF

Promouvoir l’agroforesterie : replanter des haies aux abords des cultures
Depuis 2020, grâce à la générosité de nos donateurs, nous avons planté plus de 80 000 arbres et formé de nombreux agriculteurs à la préservation des haies, véritables remparts verts contre la sécheresse et les inondations.

Nouvelle Calédonie : redonner vie aux rives du fleuve Néra
En Nouvelle-Calédonie, grâce au projet PERENNE que le WWF coordonne, la forêt rivulaire qui borde le fleuve Néra, est en train de renaître. L’objectif de ce vaste chantier de restauration ? Améliorer la résilience d’un territoire insulaire particulièrement exposé aux effets du changement climatique…
- Ces chiffres proviennent du calcul de l’empreinte eau bleue, c’est-à-dire l’eau prélevée dans les rivières et les nappes. Pour en savoir plus sur l’empreinte eau, voir ADEME. ↩︎
- Ces chiffres proviennent du calcul de l’empreinte eau bleue, c’est-à-dire l’eau prélevée dans les rivières et les nappes. Pour en savoir plus sur l’empreinte eau, voir ADEME. ↩︎
- Ces chiffres proviennent du calcul de l’empreinte eau bleue, c’est-à-dire l’eau prélevée dans les rivières et les nappes. Pour en savoir plus sur l’empreinte eau, voir ADEME. ↩︎
- Ces chiffres proviennent du calcul de l’empreinte eau bleue, c’est-à-dire l’eau prélevée dans les rivières et les nappes. Pour en savoir plus sur l’empreinte eau, voir ADEME. ↩︎
- Ces chiffres proviennent du calcul de l’empreinte eau bleue, c’est-à-dire l’eau prélevée dans les rivières et les nappes. Pour en savoir plus sur l’empreinte eau, voir ADEME. ↩︎