Dans l'actualité :

Vers une révolution dans la lutte contre le surpoids et l’obésité ?

Découverte en 1987, la forme active de la molécule...

Agrivia : l’ingénierie et le business au service de l’agroécologie

AGRIVIA est née l’union d’une école d’ingénieurs, ISARA Agro...

Se former en s’inspirant du vivant à l’IFs – Institut des Futurs souhaitables

Dans cette période de métamorphoses, l’Institut des Futurs souhaitables...

Changement climatique et combustibles fossiles

PIERRE LAFFITTE (Sénateur RDSE des Alpes-Maritimes) dans une tribune dans le journal « le Figaro » (07/09/2005) ose annoncer avec un rien de provocation ce qui constituait il y a moins de six mois une hérésie difficile à soutenir : « vive le pétrole à 100 dollars, ou plus, qui pourra aider à la réussite du plan climat ». Jubilatoire…

« La pire menace pour l’humanité est le changement de climat consécutif à l’utilisation massive des combustibles fossiles : il est urgent de réagir. Dans moins de vingt ans, ouragans et typhons, canicules, feux de forêts et sécheresses suivies d’inondations, seront des phénomènes qui se répéteront tout au long de l’année. Il deviendra impossible de les considérer comme des catastrophes naturelles, imprévisibles, aux conséquences remboursées par la puissance publique ou les assurances.

Heureusement que le pétrole devient rare et cher ! Certes, dire ceci n’est pas politiquement correct. Mais comment faire prendre conscience à la population, de la gravité de notre situation d’aujourd’hui ?

J’en veux à mes collègues géologues et climatologues, qui savent, depuis vingt ans pour la plupart (à 70% au moins et depuis cinq ans à 95%), que le climat tempéré que nous vivons en Europe est une anomalie fragile. Sur terre, pendant des millions d’années, des déserts, glacés ou torrides, ont existé presque partout. Les dépôts de terrains continentaux comportent des étendues épaisses de sables et de grès stériles et de très rares niveaux montrent la présence de sols. Quelques oasis dans les déserts !

J’en veux aux décideurs politiques qui pensent trop souvent que Cassandre a tort. Ils inventent un principe de précaution destiné à des éventualités imprévisibles, mais engagent fort peu d’actions de prévention pour arrêter des dangers certains.

Dans ces conditions, que faire ?

Informer systématiquement, dès l’école primaire, des dangers réels de l’évolution climatique. Non pas en disant, dans 50 ans ou dans 100 ans, mais en disant que cela nous concerne aujourd’hui. Le changement est quotidien. Déjà, le nombre de morts liés aux ouragans, typhons, orages, inondations s’accroît et dépasse chaque année, et de loin, les morts liés aux catastrophes industrielles.

Lorsque cela se passe au Bangladesh ou au Costa Rica, on l’évoque à peine dans la presse ou sur les ondes. Cela reste pourtant très grave. Quand les ouragans et inondations touchent la vallée du Rhône ou la Bavière, ou encore la Floride ou la Louisiane, on en parle un peu plus. Mais quelle fréquence faudra-t-il attendre pour que les gouvernements prennent les mesures radicales qui s’imposent ?

La France, comme souvent, devrait montrer l’exemple.

Si l’on remplace 20% du diesel et de l’essence par des carburants d’origine biologique, la facture pétrolière sera moins lourde. Cela se fait au Brésil. Quel marché pour nos paysans ! Quelles perspectives pour les recherches en biotechnologie !

Pour activer le passage des combustibles fossiles vers les combustibles liquides bio, une mesure supprimant pour ces derniers la TIPP et doublant la TIPP pour les autres combustibles fossiles serait très efficace. Elle permettrait, de plus, de financer recherche et nouveaux transports en commun.

Pour les transports par véhicules électriques, de nouvelles batteries sont disponibles. Un système d’échange standard dans les stations-service devrait être fiscalement encouragé avant d’être rendu obligatoire sur tous les réseaux français autoroutiers. Et commençons par les poids lourds et les flottes captives de l’Etat, celles des services publics, des collectivités locales…

Dans le bâtiment, rendons obligatoire, pour toute construction nouvelle, le label de l’Ademe et du CSTB qui prônent la consommation énergétique minimale, voire le bâtiment producteur net d’énergie. Et développons pour les architectes et bureaux d’études la formation continue.

Combinons réglementation, taxation et détaxation, recherche scientifique et soutien par l’innovation.

Mais aussi et surtout, informons. » […]

> La suite de la tribune est à lire sur le site du Figaro.

> La page de PIERRE LAFFITTE sur le site du Sénat

> Ecrire un mail à PIERRE LAFFITTE

A lire

Repenser le monde du travail pour faire face à l’urgence climatique

« Décroissance, urgence climatique et transformation du travail »...

L’éducation au changement climatique doit être accessible à toutes et tous !

Pierre-Henry Dodart, Administrateur de l'État engagé pour la transition...

Éviter le pire et inventer le meilleur pour notre futur ?

Alors que les catastrophes liées au dérèglement climatique, mais...

Territoires et transitions : enjeux démographiques, économiques et environnementaux

Cahier n°1 - Territoires et transitions : enjeux démographiques L’étude...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Vers une révolution dans la lutte contre le surpoids et l’obésité ?

Découverte en 1987, la forme active de la molécule...

Agrivia : l’ingénierie et le business au service de l’agroécologie

AGRIVIA est née l’union d’une école d’ingénieurs, ISARA Agro...

Se former en s’inspirant du vivant à l’IFs – Institut des Futurs souhaitables

Dans cette période de métamorphoses, l’Institut des Futurs souhaitables...

L’éducation au changement climatique doit être accessible à toutes et tous !

Pierre-Henry Dodart, Administrateur de l'État engagé pour la transition...

Plantes : pourquoi les voir, sentir, toucher et écouter nous fait du bien ?

Des enfants plus concentrés à l'école, des malades qui...

Vers une révolution dans la lutte contre le surpoids et l’obésité ?

Découverte en 1987, la forme active de la molécule GLP-1 s’affiche en Une de nombreux magazines ces derniers mois. Remède miracle contre l’obésité, contre...

Agrivia : l’ingénierie et le business au service de l’agroécologie

AGRIVIA est née l’union d’une école d’ingénieurs, ISARA Agro School for life, et d’une école business, ISEMA Business School for life, toutes deux engagées...

Se former en s’inspirant du vivant à l’IFs – Institut des Futurs souhaitables

Dans cette période de métamorphoses, l’Institut des Futurs souhaitables propose à celles et ceux qui le désirent de se saisir de cette opportunité pour...