Greenpeace publie la carte des cultures OGM (Organisme génétiquement modifié) par département. Le guide des produits avec ou sans OGM, que Greenpeace a publié, permet d’éviter, en l’absence de règlementation, que les OGM s’introduisent dans nos assiettes à notre insu …
« Du maïs qui joue les insecticides, un soja qui ne craint pas les herbicides, des tomates qui n’en finissent pas de mûrir, du melon un peu plus sucré… et après ? Dame nature est un peu dépassée par les trouvailles de l’homme moderne. Mais en manipulant ainsi la matière vivante les chercheurs ne jouent-ils pas aux apprentis sorciers ? Quels seront les bénéficiaires de cette inquiétante loterie où se joue, à coup de millions de dollars, l’avenir de notre agriculture, de notre alimentation, de notre santé et de notre environnement ? Beaucoup de questions et peu de réponses fiables, si ce n’est l’urgente nécessité d’imposer le principe de précaution. » http://www.greenpeace.org/france/campaigns/ogm La quasi totalité du maïs OGM est cultivée dans le Sud Ouest, en région Aquitaine et Midi-Pyrénées, ce qui répresente 20,000 hectares de surfaces en France. Un des risques majeurs de ces cultures est qu’elles contamineront inévitablement les cultures voisines ce qui portera préjudice aux productions de qualité sous label et à l’agriculture biologique. L’OGM cultivé dans les champs est le maïs transgénique MON810, de Monsanto, génétiquement modifié pour produire un insecticide et résister à la pyrale du maïs, un insecte ravageur. Face aux résultats d’études scientifiques sur les probables effets néfastes pour l’environnement de la culture du maïs OGM, un nombre croissant de pays européens (dernièrement l’Allemagne, le 27 avril 2007) ont pris un moratoire sur sa culture. Dans l’état actuel des connaissances, il serait prudent d’imposer le principe de précaution et donc de ne pas autoriser la dissémination commerciale des OGM. En revanche les recherches peuvent se poursuivent, avec toute la sécurité requise, pour explorer la diversité des risques générés par ces biotechnologies. Aujourd’hui, le gouvernement français se refuse encore à prendre un moratoire sur la culture du maïs MON810. Le 13 juin, la France a accepté au Conseil européen des ministres de l’agriculture que les produits biologiques puissent contenir jusqu’à 0,9% d’OGM alors qu’elle avait la possibilité de voter contre cette décision. Pourtant, jeudi 14 juin, jour même de la décision du gouvernement sur le MON810, une nouvelle étude indépendante révélait de nombreux risques de toxicité chez les rats ayant été nourris au NK603, un autre maïs transgénique lui aussi fabriqué par Monsanto et autorisé par l’Union européenne. Greenpeace a publié le GUIDE des produits AVEC ou SANS OGM. Car aujourd’hui les OGM peuvent être utilisés comme ingrédients dans l’élaboration de nombreux produits alimentaires (huile de soja, pop-corn, biscuits, etc.). La règlementation européenne actuelle impose d’étiqueter ces produits dès lors qu’un de leurs ingrédients contient plus de 0,9 % d’OGM. Mais plus de 80 % des OGM sont destinés à l’alimentation des animaux d’élevage. On nourrit avec du maïs et du soja transgéniques les vaches, les porcs ou les volailles à partir desquels on prépare des aliments (laitages, charcuterie, plats cuisinés, etc.). Or la loi n’impose pas d’étiqueter ces produits. Cette lacune de la règlementation a des conséquences très graves. Elle permet aux OGM de s’introduire dans nos assiettes à notre insu, et donc de s’imposer dans l’alimentation en dépit de l’opposition massive des consommateurs !