Dans l'actualité :

Développer la gouvernance environnementale participative par le jeu

À travers la description d’un jeu sérieux (‘Serious Game’...

Vers un traité mondial pour mettre fin à la pollution plastique ?

Le cinquième Comité intergouvernemental de négociation (INC5) chargé d’élaborer...

Transition énergétique : le financement n’est pas un long fleuve tranquille

Début mai 2024, s’exprimant sur le financement de la...

Barrage Gibe III en Ethiopie : lancement d’une pétition contre un désastre annoncé pour les peuples de la vallée de l’Omo

Les Kwegu sont l’un des peuples de la vallée de l’Omo © Survival
Les Kwegu sont l’un des peuples de la vallée de l’Omo © Survival
Un collectif d’ONG internationales [[Collectif composé de la coalition Counter Balance, Campana per la riforma della banca mondiale (CRBM), Friends of Lake Turkana, International Rivers et Survival international]] lance aujourd’hui une pétition contre la construction du barrage Gibe 3 en Ethiopie. Le barrage menace les conditions de vie de 500 000 personnes dans le Sud de l’Ethiopie et le Nord du Kenya. Il détruirait également la basse vallée de l’Omo, site préhistorique de renommée mondiale, et l’écosystème du Lac Turkana, tous deux inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. La construction du barrage a commencé en 2006 mais le gouvernement éthiopien a besoin de plus de 1,4 milliards de dollars pour l’achever. Plusieurs banques publiques de développement, notamment la Banque mondiale, sont approchées pour financer le projet. Les Amis de la Terre, la coalition Counter Balance, Friends of Lake Turkana, International Rivers et Survival international demandent aux institutions financières internationales de ne pas s’impliquer dans ce barrage destructeur. Avec un mur de 240 mètres de haut, et une capacité de 1 870 MW, le barrage Gilgel Gibe III est le plus gros investissement jamais réalisé en Ethiopie. Sa construction a été confiée sans appel d’offre à la compagnie italienne Salini, qui avait déjà construit le barrage Gibe II dont une partie s’est effondrée dix jours à peine après sa mise en service en janvier dernier. Anne-Sophie Simpere, des Amis de la Terre, explique : « Ce projet a été lancé sans étude d’impact préalable, en violation de la loi éthiopienne. Il viole aussi la Constitution éthiopienne et plusieurs Conventions internationales, notamment sur les droits des populations indigènes. La situation politique dans le pays ne permet pas aux populations de protester, et de toute façon, elles ne sont pas informées ou consultées. »
Les Mursi d'Ethiopie seront gravement affectés par le barrage. © Survival
Les Mursi d’Ethiopie seront gravement affectés par le barrage. © Survival
Gibe III bloquera la partie Sud-Ouest du fleuve Omo, créant un basin de 150 km de long qui bouleversera totalement le fragile écosystème du fleuve, dont dépend un demi-million de personnes en Ethiopie et au Kenya. Outre la destruction des pêcheries, le barrage va conduire à l’inondation de terres agricoles et au déplacement de centaines de personnes. « Dans cette région où la sècheresse est chronique, le barrage aura des conséquences dévastatrices sur les moyens de subsistance des riverains, créant des risques de famines et de conflits. » poursuit Anne-Sophie Simpere. L’électricité produite sera principalement exportée vers le Kenya. La Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement et la Banque africaine de développement sont aujourd’hui sollicitées pour apporter les 1,4 milliards de dollars qui manquent encore pour achever le projet. « Ce projet est un désastre annoncé qui viole les lois nationales et internationales. Il ne doit pas être financé par l’argent de l’aide au développement. Les institutions financières internationales doivent refuser catégoriquement de soutenir ce barrage » conclut Caterina Amiccuci, de l’organisation italienne CRBM, membre de Counter Balance. Un site et une pétition ont été lancés en anglais : stopgibe3.org

Agissez maintenant pour aider les les Peuples de la vallée de l’Omo

Écrivez une lettre au Premier ministre d’Ethiopie l’exhortant à reconsidérer le projet.

Gibe III : quelques faits

1. Le mur du barrage s’élèvera à 240 mètres – le plus haut d’Afrique 2. Le lac-réservoir s’étendra sur 150 km 3. Coût estimé : 1,4 milliards d’euros (au début de la construction du barrage) 4. La construction a démarré en 2006 et doit se terminer en 2012 5. Le barrage développera une puissance de 1 800 mégawatts Contact : – Sophie Baillon – Survival International (+33) (0)1 42 41 44 10 Survival International (France)
45 rue du Faubourg du temple
75010 Paris
France
(+33) (0)1 42 41 47 62

 

A lire

Développer la gouvernance environnementale participative par le jeu

À travers la description d’un jeu sérieux (‘Serious Game’...

Et si la transition écologique devenait une aventure collective, au cœur de chaque métier

Comment passer de la prise de conscience des enjeux...

Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales

Le 17 décembre 2018, l’Assemblée générale des Nations Unies...

La France s’adapte pour vivre à +4°C ?

Inondations, pénuries d’eau, sécheresse des sols, canicules, feux de...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Le système alimentaire mondial absent du débat à la COP29 sur le changement climatique ?

Heura Foods, La Vie, HappyVore et Planted co-signent une...

Immobilier régénératif : méthode et stratégie pour passer à l’action

Face aux grands défis environnementaux, sociaux et sociétaux et...

Le télétravail : un levier pour lutter contre le dérèglement climatique ?

France Stratégie et l'Inspection générale de l'environnement et du...

Manger flexitarien, végétarien ou végétalien sauvera-t’il notre avenir, biodiversité et climat ?

La consommation de viande est le principal poste d'émissions...

Développer la gouvernance environnementale participative par le jeu

À travers la description d’un jeu sérieux (‘Serious Game’ (SG)) sur les enjeux de la gestion de l’eau dans le bassin de la rivière...

Vers un traité mondial pour mettre fin à la pollution plastique ?

Le cinquième Comité intergouvernemental de négociation (INC5) chargé d’élaborer un traité international juridiquement contraignant pour mettre fin à la pollution plastique s’est achevé tard...

Transition énergétique : le financement n’est pas un long fleuve tranquille

Début mai 2024, s’exprimant sur le financement de la transition énergétique, le président de la Banque mondiale rappelait que « nous avons besoin du secteur...