Développement durable doit-il rimer avec peur, angoisse, découragement, impuissance ? Ne peut-il signifier espoir, lucidité, responsabilité, citoyenneté ? Passer de la formule « du » développement durable, singulier et réducteur au pluriel « des » développements durables, riches des diversités et des potentialités est lourd de sens. Loin du modèle unique du développement durable, cet Atlas des développements durables propose de repérer les lignes de force d’un monde fragmenté, inégalitaire mais aussi foisonnant d’expériences porteuses d’innovation. Le pari de la réconciliation de l’économique, du social et de l’écologique suppose de dresser un constat lucide des différents modèles de développement. Comment articuler ce qui se joue dans mon quartier avec le devenir de la Chine et des États-Unis ? Dans la prolifération des informations, des faits, des signaux contradictoires, la mise en cartes et en graphiques de la diversité des situations spatiales du monde permet d’éviter les visions caricaturales et les jugements péremptoires. Trente-cinq géographes et deux cartographes proposent plus de 100 cartes et infographies originales, pour aider à visualiser, comparer, comprendre, réfléchir, en somme à être acteurs des choix des développements durables voulus et non pas imposés.
Voici un nouvel atlas consacré au développement durable, qui prend en compte ce qu’on appelle les trois « piliers » du développement durable, à savoir les volets économique, social et écologique. Les piliers économique et social conduisent à pointer à différentes échelles – celle du monde, celle des pays, des régions, des villes…- les inégalités auxquelles ont à faire face les populations pour accéder aux ressources, à l’éducation, aux soins. Ces inégalités constituent autant de freins à la mise en oeuvre de modes de développement durable. Le pilier écologique permet d’envisager les ressources comme l’eau, la forêt, les agrosystèmes, les énergies fossiles, etc. et l’impact des sociétés sur ces dernières, de prendre en compte les pollutions de l’eau, de l’air, des sols…, leurs effets sur les populations comme sur les composantes biophysiques du géosystème. Il conduit à analyser les lieux en crise et ceux dont la situation s’est améliorée ou s’améliore au fil du temps. Les analyses géographiques placent la société au cœur du développement durable, ce dernier devant contribuer à aider les hommes à vivre et /ou à mieux vivre. Elles envisagent non un modèle unique de développement durable impliquant un organisme supranational que d’aucuns appellent de leurs vœux depuis le sommet de la terre à Rio en 1992, mais des réponses multiples, tenant compte les spécificités culturelles, économiques, politiques des populations. Elles insistent enfin sur les sur les jeux d’acteurs, sur les conflits, la place des Etats, des pouvoirs économiques, des ONG, des citoyens et conduisent donc à intégrer le développement durable dans les politiques d’aménagement des territoires. Avec plus de cent cartes et /ou graphiques spécialement réalisés à la demande des géographes, tous spécialistes de leur domaine, voici un nouvel atlas indispensable à tous les citoyens éclairés d’aujourd’hui. Biographie des auteurs : Yvette Veyret, professeure de géographie à Paris X-Nanterre et Paul Arnould, professeur de géographie à l’ENS LSH de Lyon, ont dirigé cet ouvrage écrit par trente-trois géographes spécialisés. Michel Hagnerelle, le préfacier, inspecteur général d’histoire et de géographie, a été chargé par le ministère de l’Education nationale de la généralisation de l’éducation au développement durable dans l’enseignement. Cyrille Suss et Claire Levasseur, cartographes indépendants, ont conçu et réalisé l’ensemble des cartes et infographies de cet atlas. Ils ont déjà collaboré à de nombreux atlas de la collection. Atlas des développements durables – Editeur : Autrement – 88 pages – Date de parution : 8 septembre 2008) – ISBN-13: 978-2746711877 – Prix public : 15 €