Dans l'actualité :

Le Journal de l’Éolien onshore & offshore

Le Journal de l’Éolien est un magazine spécialisé à...

Pourquoi l’écologie est d’abord une science

Souvent assimilée à un courant politique, l’écologie est avant...

Sans animaux, il n’y a pas de société humaine : une histoire partagée de la Révolution au présent

En partant du constat que “sans animaux, il n’y...

ACLEFEU : les cahiers de doléances

Sommaire : [hide]

Préambule

Notre colectif ACLEFEU (Association Colectif Liberté, Egalité, Fraternité, Ensemble, Unis) a vu le jour au lendemain des révoltes sociales qui ont secoué le pays au mois de Novembre 2005, suite à la mort de deux de nos enfants, Bouna et Zyad, à Clichy sous bois. Pour que l’on puisse dire qu’ils ne sont pas morts pour rien, nous nous sommes fixés pour mission d’aller à la rencontre de la population dans toute sa diversité et de faire remplir aux gens des cahiers de doléances. Il s’agissait d’établir un rapport sous forme d’état des lieux et de propositions, que nous vous remetons aujourd’hui. A l’instar des sans culotes de la révolution française de 1789, notre démarche vise à faire remonter l’expression populaire auprès des édiles de la nation. L’histoire semble se répéter ; aujourd’hui comme hier, la notion centrale de la Révolution, est clairement perceptible dans ces cahiers : l’Égalité. Force est de constater que les semblants de tentatives successives de réduction des inégalités des différents gouvernements ont échoué, se heurtant tous au mur des privilèges. Comme par le passé, les crises se conjuguent : agricole, industriele, commerciale, sociale … Elles ne font qu’accentuer l’inégalité entre les quelques privilégiés et les autres. Tandis que les riches peuvent se permettre de spéculer et de s’enrichir encore, un nombre croissant de personnes défavorisées n’a plus que le recours aux œuvres caritatives pour subsister. Il nous a donc semblé indispensable d’agir pour le cessez le feu, attendu que les meileures armes pour se faire entendre restent encore la participation citoyenne à notre démocratie et que, le débat qui devrait nourrir le choix lors du scrutin, reste circonscrit à une partie de la société, celle qui s’en sort. Tous les citoyens devaient vraiment pouvoir prendre la parole et exprimer leurs besoins, leurs propositions, leurs espoirs. Nous avons sillonné le pays à bord de 2 bus affrétés pour l’occasion, posé nos tréteaux dans 120 villes de France et recueillies ainsi plus de 20 000 constats, doléances et plus encore de propositions.

Les libres contributions ont porté sur le logement et le cadre de vie, l’emploi et la précarité, l’éducation et la petite enfance, la justice et les pratiques policières, la citoyenneté, le vote des immigrés et la politique, la situation des femmes, les questions intergénérationnelles et la communication, l’insécurité et l’environnement, la répartition des richesses et les inégalités, la santé et le handicap, les discriminations et l’exclusion, le transport et l’isolement, la culture, les religions, les loisirs.

Nous nous sommes ensuite atachés à adopter une méthodologie permettant de traiter quantitativement et qualitativement, l’ensemble des témoignages colectés. Cele-ci met en exergue le nombre, l’âge, le lieu de résidence et les thèmes dominants. Dans cete synthèse, les thèmes seront abordés dans l’ordre des priorités telles qu’elles ont été exprimées. A ce jour, nous avons analysé près de 13 000 de ces contributions – le plus grand sondage qualitatif jamais réalisé !en tête desquelles arrivent dans l’ordre les revendications sur l’emploi, l’arrêt des discriminations et de l’exclusion, le logement, une justice équitable et le contrôle des pratiques policières, l’éducation et l’orientation. Loin de se désintéresser de la politique, nombre de ces personnes parmi lesquelles, une majorité âgée de 18 à 25 ans, ont exprimé l’exigence de voir les partis et leurs élus être plus proches des habitants et des réalités. Depuis plusieurs années, tous les partis multiplient les forums, états généraux etc. … Mais toute cette bonne volonté ne semble pas avoir convaincu les classes populaires. L’abstention aux récentes élections ainsi que nos cahiers de doléances en sont la preuve. Nous espérons que ceux qui briguent à présider aux destinées de la France sauront tirer parti de ce que nous leur offrons ici, pour construire avec les habitants, en respectant leurs propositions, une politique juste et courageuse qui s’attaquerait en priorité aux causes de la précarité et de l’exclusion.

De notre coté, nous avons fidèlement synthétisé les priorités, constats et propositions des cahiers de doléances. Dans les mois qui viennent, nous serons vigilants quant à l’usage que vous ferez de ces propositions populaires. Nous entendons peser de tout notre poids pour que les exclus s’inscrivent massivement sur les listes électorales et choisissent leur candidat en fonction de sa capacité à construire une politique en concertation avec les citoyens.

A lire

Pourquoi l’écologie est d’abord une science

Souvent assimilée à un courant politique, l’écologie est avant...

Regenerative Circle© : 3 parcours pour ancrer la régénération au cœur des organisations

Le collectif Nous Sommes Vivants, fondé par Jérémy Dumont,...

Plaidoyer pour un numérique au service du vivant et des territoires

Porté par GenAct et la Coopérative des Communs Numériques...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Comment réussir la transition écologique de son territoire ?

Ce nouveau Grand cours Sator, intitulé « Réussir la transition...

Agro-écologie : dépasser les idées reçues

Fruit du travail collectif d'une vingtaine de scientifiques et...

Depuis plus de 20 ans, Label Vie œuvre pour reconnecter les tout-petits au vivant

Depuis plus de 20 ans, Label Vie accompagne les...

Il n’y aura pas de justice climatique sans justice alimentaire

Le 16 octobre, c'est la Journée mondiale de l'alimentation. Alors...

Le Journal de l’Éolien onshore & offshore

Le Journal de l’Éolien est un magazine spécialisé à destination des professionnels1 de l’éolien et des énergies renouvelables. Édité depuis 2007, il fut 8...

Pourquoi l’écologie est d’abord une science

Souvent assimilée à un courant politique, l’écologie est avant tout une science à part entière, qui étudie les interactions du vivant avec son environnement....

Sans animaux, il n’y a pas de société humaine : une histoire partagée de la Révolution au présent

En partant du constat que “sans animaux, il n’y a pas de société humaine ”, Pierre Serna, expert de la Révolution, s’est mis à...