1992 : Sommet de la Terre à Rio de Janeiro : pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, une enfant interpelle les responsables de la planète : "Je suis ici pour parler au nom des générations futures… Ce que vous faites me fait pleurer la nuit… S’il vous plaît, faites en sorte que vos actes reflètent vos paroles…"
18 ans plus tard, nos actes ne reflètent pas les discours. La Terre est encore dans le même état et Severn attend aujourd’hui son premier enfant. Elle reprend la parole en démontrant que malgré l’urgence, il est encore possible de changer les choses.
Dans ce film documentaire plein d’espoir et d’émotion, Severn apparaît comme une référence pour ceux qui, du Canada au Japon en passant par la France, mettent en place des actions concrètes et positives pour respecter la biodiversité… Alors, qui répondra à l’appel de Severn ?
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Rencontre avec Jean-Paul Jaud :
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Severn Cullis-Suzuki, canadienne, militante écologiste, conférencière et animatrice de télévision. En 1992, âgée de 12 ans, elle assiste avec des camarades de classe au Sommet de la Terre à Rio de Janeiro. Elle prononce à la tribune d’une session plénière un discours ovationné par l’assistance qui malheureusement résonne aujourd’hui plus fort que jamais. Severn oeuvre aujourd’hui pour la protection de l’environnement de notre planète et la santé de nos enfants.

Takao Furuno habite sur l’île de Kyushu au Japon. Il est agriculteur bio et utilise des pratiques agricoles ancestrales en y apportant la modernité. Il élève des canetons dans ses rizières. Plus besoin de pesticides ni d’engrais chimiques ; les canards font le travail en remuant les fonds et les oxygénant, leurs défections étant d’excellents engrais. Résultat : 30% de production de riz en plus, des canards bios élevés pour la consommation, une terre fertilisée on ne peut plus naturellement pour les maraichages d’hiver. Takao Furuno est aujourd’hui un exemple dans toute l’Asie et en Afrique.
Toujours au Japon, les grands-mères du village d’Ikeda à 45km de Fukui, ont décidé de mettre en valeur le précieux patrimoine agricole de leur vallée. Aujourd’hui, elles remplacent leurs enfants partis gonfler les mégalopoles japonaises. Ce sont près de 200 mamies regroupées en association qui pratiquent une agriculture biologique, elles transmettent aussi leur précieux savoir aux enfants d’Ikeda. Les grands-mères d’Ikeda utilisent un engrais naturel fabriqué au fond de la vallée dans une usine à compost.
Édouard Chaulet : Personnage central de "Nos enfants nous accuseront", pour sa décision de convertir le restaurant scolaire de l’école communale en bio, le maire de Barjac a décidé de reconquérir les terres nourricières de proximité. Une de ses actions fondamentales sera d’aider à la conversation en bio du domaine de « la grange des prés », situé à 3km de Barjac, mis en vente, afin d’assurer un approvisionnement de proximité pour la restauration collective de Barjac.

Professeur Gilles-Eric Séralini : Professeur de l’Université de Caen, Président du Conseil Scientifique du CRIIGEN, chercheur en biologie moléculaire et auteur de « OGM, le vrai débat ». Il a été l’un des premiers scientifiques à nous mettre en garde contre les dangers liés aux organismes génétiquement modifiés.
Guy Kastler est paysan dans l’Aude. Chargé de mission à la confédération paysanne, il coordonne le Réseau Semences Paysannes. Il défend aujourd’hui le libre-échange des semences entre les producteurs, souvent petits et bio, hors inscription au Catalogue Officiel.
Sjoerd Wartena : Il vit en France depuis plus de trente ans mais, des Pays-Bas, où il est né en 1939, il a gardé accent et pragmatisme. Président de l’association Terre de liens, Sjoerd Wartena n’est pas peu fier du rêve qu’il réalise. Grâce à la société foncière qu’il a contribué à lancer, et qui vient de recevoir l’autorisation de l’Autorité des marchés financiers de lever 3 millions d’euros auprès du public.

Paul François, agriculteur à Ruffec en Charente, a été victime d’une grave intoxication aux pesticides le 27 avril 2004. Depuis, il se bat pour recouvrer la santé, pour inciter les agriculteurs à utiliser moins de produits chimiques de synthèse. Il considère que la communication entre agriculteurs bio et conventionnels est obligatoire car le savoir des uns se doit d’être communiqué aux autres. Il a parfaitement compris que l’agriculture bio est une agriculture de haute technicité et surtout qu’elle respecte la biodiversité.
Benoît Biteau, acteur incontournable de l’écologie. La transformation depuis 3 ans du domaine familial en agriculture biologique a été couronnée par le Ministère de l’Agriculture comme un exemple de développement durable. Il a partagé le domaine en cultures et en prairies afin d’y installer des élevages conservatoires.
Nicolas Wisser, agriculteur en biodynamie et maire de Bioussac, était il y a vingt ans la risée des habitants du village. A force de soutenir ses convictions, il est parvenu à convaincre la population. Nicolas Wisser est à l’origine de la politique « Zéro pesticide » dans la région Poitou-Charentes, politique qu’il met en oeuvre dans sa commune. Aujourd’hui, plus de 100 communes de cette région ont signé une charte unique en France, fondamentale pour la santé de nos enfants.

Nicolas Hulot : Ce journaliste français s’engage depuis des années dans la protection de l’environnement et la sensibilisation du grand public sur les questions écologiques, et trouve en 2007 une légitimité politique en faisant signer le Pacte Ecologique à la plupart des candidats à l’élection présidentielle française.
Pierre Rabhi : Sans jamais hausser le ton, cet infatigable petit homme, agriculteur, écrivain et philosophe tente depuis des décennies d’élever notre humanité et replacer l’humain et la nature au centre de nos préoccupations. Il mène un incessant combat pour la réhabilitation des cultures traditionnelles. La « Culture » de l’agriculture est pour lui en perdition. Il appartient aux hommes de la sauver. Il pose deux questions fondamentales : Quelle planète laisserons-nous à nos enfants ? Quels enfants laisserons-nous à notre planète ?

Ondine Eliot : Du haut de ses 12 ans, cette enfant passionnée par la nature, le monde animal et la mer depuis toute petite, a compris à quel point le requin était un animal merveilleux et surtout qu’il était en danger. Avec sa grande détermination, elle a décidé de se battre pour stopper le massacre des requins. Cette « enfant de Severn » parcourt la France avec son exposition pour informer et convaincre le grand public. Elle a créé une association « Passion des requins » et un blog.
Antoine Arena, avec ses deux fils, se bat pour protéger la biodiversité dans ce paysage du Cap Corse béni des Dieux. Son domaine viticole, de Patrimonio, est un des plus prestigieux de France. Antoine Arena prend le meilleur du savoir des anciens pour le conjuguer à la technicité de l’agriculture biologique. Sa réflexion agricole inclut les générations futures. Ses paroles et surtout son expérience sont riches d’enseignements sur le respect intergénérationnel.
Severn Cullis-Suzuki est la voix de nos enfants
1992, Rio, Premier Sommet de la Terre :

"Bonjour, je m’appelle Severn Cullis Suzuki, je vous parle au nom de "l’Organisation des enfants pour l’Environnement". Nous avons 12 ans, nous essayons de faire avancer les choses. Nous avons réunis l’argent nécessaire pour venir par nos propres moyens. Pour parcourir 5000 miles afin de vous montrer que vous devez changer votre façon de faire.
Je me bats pour mon futur. Perdre mon futur n’est pas pareil que de perdre des élections ou quelques points à la bourse. Je suis là pour vous parler au nom de toutes les générations à venir. Je suis ici pour parler au nom des enfants affamés à travers le monde, dont les cris ne sont pas entendus. Je suis ici pour parler au nom des innombrables animaux qui meurent à travers la planète car ils n’ont pas d’autres endroits où aller...
J’ai peur de m’exposer au soleil maintenant, à cause du trou dans la couche d’ozone. J’ai peur de respirer l’air, parce que je ne sais pas quelles substances chimiques il contient.
J’avais l’habitude d’aller pêcher avec mon père, à Vancouver où je suis née, jusqu’à ce que, il y a de cela à peine quelques années, nous trouvions un poisson atteint du cancer. Et désormais nous entendons parler des plantes et des animaux, en voie d’extinction tous les jours et qui seront perdus à jamais.(...)
Si vous ne savez pas comment réparer tout cela, je vous en prie, arrêtez le massacre.
Je suis seulement un enfant, pourtant je sais que si tout l’argent dépensé en guerres était utilisé pour trouver des réponses aux problèmes d’environnement, à en finir avec la pauvreté, quel endroit merveilleux cette Terre serait !
Vous décidez dans quel genre de monde nous allons grandir. (...) Sommes-nous seulement dans la liste de vos priorités ? "
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