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Rencontre du Groupe Intergouvernemental d’experts sur l’évolution du Climat

Paris, 29 janvier – 1er février 2007
Les scientifiques du Groupe I se réuniront à huis clos pour travailler sur les points encore en discussion de leur rapport. Cette réunion sera l’occasion de rassembler 500 experts  »climat » du monde entier dont Jean Jouzel, Directeur de l’Institut Pierre Simon Laplace, Hervé Le Treut, Directeur du Laboratoire de météorologie dynamique de Paris-VI et Serge Planton du Centre National de Recherches Meteorologiques, qui comptent parmi les auteurs français de cet important rapport. Ces experts finaliseront le résumé à l’intention des décideurs : Bilan 2007 des changements climatiques : les bases scientifiques physiques, sur lequel le secret a jusqu’ici été bien gardé. On s’attend à ce que le rapport confirme la responsabilité de l’action de l’homme dans le réchauffement climatique mondial observé depuis le milieu du 19e siècle. Les prévisions pour 2100 du 3e rapport (2001) – augmentation de la température moyenne du globe de 1,4 à 5,8°C et élévation du niveau des océans de 9 à 88 cm – seront affinées grâce à l’amélioration des observations et des simulations faites par les scientifiques depuis 2001. Quelques modifications sont probables mais elles ne devraient pas remettre en cause l’aggravation du changement climatique qui nous attend si nous ne prenons pas rapidement les mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre qui s’imposent (CO2, CH4, N2O, gaz fluorés…). Le résumé devrait aussi confirmer ou revoir à la hausse la probabilité d’une augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements climatiques extrêmes – canicules, tempêtes, fortes précipitations, etc. – dans le futur.

Sortie du rapport du GIEC : dans quel contexte politique ?

La sortie du 4e rapport ne modifiera pas en profondeur la connaissance déjà acquise sur l’évolution du climat, ni les prévisions concernant les impacts du changement climatique. Elle devrait surtout confirmer les conclusions du 3e rapport datant de 2001. Le RAC-F et ses organisations membres réitèreront donc leurs demandes de mesures fortes pour contenir le réchauffement de la planète.

International : nécessité d’engagements beaucoup plus ambitieux

Pour la 1e période d’application du Protocole de Kyoto (2008-2012), une trentaine de pays industrialisés se sont engagés à réduire globalement de 5,2% leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), par rapport au niveau de 1990. Cet objectif seul ne permettra nullement d’enrayer l’emballement de la machine climatique. Les scientifiques soulignent que pour éviter de graves conséquences, sur la biodiversité et les populations humaines, il faut contenir, avant la fin du siècle, le réchauffement global en deçà de 2°C par rapport à la température moyenne préindustrielle. Pour parvenir à cet objectif, les émissions mondiales de GES doivent être divisées par deux d’ici 2050. Les associations du RAC-F appellent donc les pays industrialisés, principaux responsables du réchauffement actuel, à réduire leurs émissions de GES de 30% en 2020 et de 80% en 2050, tout en aidant les pays en développement à juguler progressivement leurs émissions. Deux enjeux sont donc essentiels au niveau international : – les pays industrialisés qui se sont engagés à réduire leurs émissions de GES entre 2008 et 2012 doivent absolument respecter les objectifs qu’ils se sont fixés ; – les nouveaux engagements qui seront adoptés pour la prochaine période d’application du Protocole de Kyoto doivent être à la hauteur de l’enjeu climatique et donc beaucoup plus ambitieux que les précédents. Le RAC-F rappelle qu’en la matière, le temps est compté. Tout retard dans la prise de décision nous éloigne de la possibilité de limiter le réchauffement en dessous de 2°C. Les Parties au Protocole de Kyoto et l’ensemble des pays industrialisés doivent donc se mettre rapidement d’accord, en 2008, sur le contenu de leurs futurs engagements.

Union européenne : un leadership indispensable sur le climat

Dans le cadre du Protocole de Kyoto, l’Union européenne (UE) doit réduire de 8% ses émissions de GES entre 2008-2012 par rapport au niveau de 1990, objectif réparti ensuite entre Etats membres. Même si l’UE peut être considérée au niveau international comme une force motrice de la lutte contre le changement climatique, elle reste timide sur son propre territoire, notamment quant à son action dans les domaines clés que sont les transports, l’énergie et l’habitat. Or, avec la défection actuelle de l’administration Bush sur le sujet et les errements du Canada, il est indispensable que l’UE reste une force motrice pour faire avancer la lutte mondiale contre le changement climatique. ° Au niveau international (notamment lors de la prochaine conférence internationale, fin 2007), l’UE doit oeuvrer pour l’adoption, par le groupe des pays industrialisés, d’un objectif de réduction de 30% de leurs émissions de GES d’ici à 2020 par rapport au niveau de 1990. ° Au niveau européen, la Commission européenne a proposé dans une communication de janvier 2007 que les Etats membres s’engagent à diminuer conjointement leurs émissions de 30% pour 2020 si les autres grands pays industrialisés font de même et de seulement 20% le cas échéant. Ce dernier objectif est très insuffisant et rendrait quasiment impossible une division par 4 des émissions d’ici 2050. Ces objectifs seront discutés par les chefs d’Etat et/ou de uvernement les 8 et 9 mars prochains, lors du Conseil de Printemps. Le RAC-F demande ainsi à la France de soutenir fermement lors de ce Conseil : ° l’adoption d’un objectif de réduction unilatéral des émissions de l’UE de 30% d’ici à 2020 ° la défense de cet objectif sur la scène internationale auprès des autres pays industrialisés. Par ailleurs, l’utilisation du nucléaire pour tenter de lutter contre le dérèglement climatique doit être totalement proscrite, tant du fait des dangers induits que du fait de la totale inefficacité de cette option. Le nucléaire est d’ailleurs exclu, sur le plan international, du « Mécanisme pour un Développement Propre » (MDP).

France : encore de vrais efforts à fournir

Depuis six mois, le changement climatique est devenu un véritable thème de société. On ne compte plus les rapports qui le placent comme priorité n°1, ni les sondages qui montrent que les Français s’en inquiètent. Même si le 11 janvier 2007, lors du 2e Rendez-vous Climat, le gouvernement s’est autocongratulé pour ses avancées en terme de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES), les actions du gouvernement restent très en dessous des attentes de la société française et des ONG. Selon les résultats affichés le 11 janvier, la France a émis, en 2005, 1,8% de GES de moins qu’en 1990. Certes, notre modeste objectif de stabilisation dans le cadre du Protocole de Kyoto est en bonne voie d’être atteint. Mais pour atteindre l’objectif de division par 4 des émissions françaises de GES en 2050, objectif fixé par le Président de la République et repris dans la loi de programme fixant les orientations de la politique énergétique de juillet 2005 (dite loi POPE), il serait nécessaire de les réduire de 3% par an. Nous en sommes très loin, en raison d’une frilosité excessive à attaquer les principaux potentiels de réduction des émissions de GES (transport, habitat, agriculture, industrie). Deux secteurs prioritaires, negligés par tous les gouvernements Les émissions du secteur des transports ont augmenté de près de 23% depuis 1990. Alors que des mesures drastiques pour réduire le tout routier s’imposent, la principale mesure que le gouvernement met en place est le développement des agrocarburants, en particulier l’éthanol, pour lequel le RAC-F et de nombreuses associations et institutions émettent les plus grandes réserves (gain énergétique médiocre, réduction d’émissions de GES marginales, agriculture intensive, lourdeur pour le budget de l’Etat…). Il est plus que temps d’intensifier les politiques pour réduire la demande de transport routier, de développer des véhicules plus sobres, de réduire les vitesses maximales sur route, de modifier les comportements en développant et favorisant les transports collectifs et les modes de déplacement “doux” (marche, vélo…). Seules ces mesures engagées avec rapidité et détermination auront les effets nécessaires. Les émissions du secteur des bâtiments ont progressé de 22% depuis 1990. Sans plan d’actions fort, il émettra au moins 125 millions de tonnes de CO2 en 2015. Pour les bâtiments neufs, les réglementations thermiques en vigueur impose des seuils de consommation énergétique maximale à ne pas dépasser. Cependant, elles manquent encore sérieusement d’ambition et sont très peu respectées, même si elles ont le mérite d’être révisées tous les 5 ans. En revanche pour les bâtiments existants, aucune réglementation pour la rénovation n’existe alors qu’ils constitueront plus des 2/3 du parc immobilier en 2050. L’habitat collectif privé est totalement oublié. Il est plus que nécessaire de mettre en place un plan national de rénovation énergétique du parc sur les trente prochaines années, associé à un objectif de performance énergique obligatoire pour tous les bâtiments existants. logoppgd.jpg En matière de politique climatique, le RAC-F et ses associations membres attendent des mesures beaucoup plus ambitieuses. Il travaille donc depuis 1 an pour convaincre les partis politiques et leur candidat qui se lance dans la bataille électorale de 2007 de prendre la réelle mesure de l’urgence climatique et d’intégrer dans leur programme les mesures appropriées. Le RAC-F a donc publié un document intitulé Changement clima – tique : 10 mesures prioritaires à intégrer dans les programmes électoraux pour 2007, téléchargeable sur www.rac-f.org D’autres structures proposent des mesures sur le climat pour les éléctions présidentielles 2007 : ° Le CRID : « Etat d’urgence planétaire : votons pour une France solidaire ! » ° L’Alliance pour la Planète

Mobilisation citoyenne 5 minutes de répit pour la planète le 1er février 2007

ATF-7cdurable.jpg L’Alliance pour la Planète (groupement national de 72 organisations non gouvernementales) lance un appel simple à tous les citoyens : 5 minutes de répit pour la planète, tout le monde éteint ses veilles et lumières le 1er février 2007 entre 19h55 et 20h. Le but de cette action n’est pas d’économiser de l’énergie 5 minutes ce jour-là pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pour cela, les actions doivent être durables, quotidiennes et concerner tous les postes de consommation d’énergie (voiture, chauffage, …). “5 minutes de répit pour la planète” est avant tout une action symbolique et un moyen de permettre aux citoyens d’exprimer leur inquiétude et leur détermination sur l’urgence de faire cesser les gaspillages d’énergie. Elle montrera que les citoyens français se sentent concernés par les questions environnementales liées à leur vie quotidienne. Une action sur la lumière est ce qu’il y a de plus visible, mais ce sont les transports, le chauffage et l’eau chaude des bâtiments qui consomment le plus. Appeler les automobilistes à s’arrêter pendant 5 minutes aurait été dangereux et appeler à une coupure du chauffage n’aurait pas été aussi spectaculaire. Bien que l’électricité en France soit produite principalement à partir de centrales nucléaires, les consommations hivernales (notamment d’éclairage et de chauffage électrique) provoquent des pics de consommation qui entraînent la production supplémentaire de courant à partir de centrales au charbon ou au gaz naturel. Au-delà de la question du réchauffement climatique, il est nécessaire de rappeler que la production énergétique nucléaire n’est pas une solution satisfaisante à l’effet de serre. Elle présente d’autres problèmes : déchets radioactifs stockés et non-recyclables, dangerosité des centrales de productions… Le lendemain de cette action de mobilisation citoyenne sortira, à Paris, la 1e partie du nouveau rapport du GIEC. Cet événement qui a lieu en France doit être l’occasion de braquer les projecteurs sur l’urgence de la situation climatique mondiale. Contact : Cyrielle Den Hartigh, Les Amis de la Terre : 01 48 51 18 95 La Tour Eiffel particpera aussi à l’action “5 minutes de répit pour la planète”. L’illumination s’éteindra le 1er février de 19h55 à 20h et le scintillement prévu entre 20h et 20h10 n’aura pas lieu ce jour là.

Le Réseau Action Climat en bref…

Le Réseau Action Climat-France (RAC-F) est un réseau d’organisations non gouvernementales, spécialisé sur le thème de l’effet de serre et du changement climatique. Il est le représentant français du réseau mondial d’ONG concernées par les changements climatiques, le « CAN : Climate Action Network », qui comprend plus de 350 membres sur les cinq continents. Le RAC-F regroupe 13 ONG de défense de l’environnement, d’usagers de transport, et d’alternatives énergétiques. Les missions du RAC-F sont de : – Participer et représenter leurs membres aux négociations internationales sur le climat. Le RAC-F est reconnu observateur à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique. – Participer à la dénonciation des lobbies ou des Etats qui ralentissent ou affaiblissent l’action internationale. – Appuyer et relayer l’information après des médias et du grand public sur le changement climatique et ses enjeux. – Suivre les engagements et les actions de l’Etat et des collectivités locales françaises en ce qui concerne la lutte contre le changement climatique. – Elaborer avec ses membres des propositions de mesures pour assurer la division par 4 des émissions de gaz à effet de serre de la France.

 

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David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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