Ce film réalisé par Sophie Le Gall (réalisatrice du documentaire Du poison dans l’eau du robinet, diffusé lui aussi sur France 3) dresse le bilan de ce qui existe. Sophie Le Gall explique son intention : "En France aujourd’hui il y a plus de 64,4 millions de portables pour une population de 64 millions de personnes. Le portable s’est imposé massivement en 15 ans, il fait partie du quotidien de tous sans qu’on se soit réellement posé la question de ses effets sur le quotidien des français. Ce qui a nous a poussé à faire ce sujet c’est l’étude européenne Interphone sur les dangers des ondes des portables. Les résultats de cette étude ont mis des années à sortir et les chercheurs entre eux n’arrivaient pas aux mêmes conclusions. Finalement le lecteur en lisant cette étude n’était pas plus informé.
Mais la vraie question pour nous c’était "est ce que réellement l’étude n’a rien pu prouver ou les chercheurs ont-ils trouvé des résultats mais qui ont été passés sous silence ?" C’est à partir de cette question-là qu’on a décidé de réaliser ce documentaire. Pourquoi certains chercheurs trouvent des résultats alors que d’autres n’ont toujours rien après des années de recherche ? On voit dans le documentaire que des chercheurs ont trouvé des résultats mais certains ont vu leur budget ne pas être renouvelé, d’autres ont subi de fortes intimidations... Le problème qui se pose c’est l’indépendance de la recherche. Certaines équipes ne trouvant rien sont financées par des opérateurs de téléphonie...
On s’est aussi intéressé dans ce documentaire aux normes régissant ces ondes. Comment sont-elles adoptées, qu’en pensent les chercheurs, quel est le rôle des lobbys ? Il faut savoir que certaines industries ont joué un rôle dans l’adoption et la création de ces normes".
Pour en savoir plus, je vous conseille de vous rendre sur le site de l’association nationale pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil : Les Robins des Toits. Ce site référence notamment toutes les études menées à l’échelle internationale sur les potentiels risques pour la santé liés aux ondes téléphones portables, wifi, bluetooth. Pour y accéder cliquez ici.
Les ondes des mobiles aussi dangereuses pour nos abeilles ?
La pollution électromagnétique serait aussi l’une des causes de l’effondrement de la population d’abeilles dans le monde, c’est ce que vient de confirmer une nouvelle étude réalisée par le biologiste Daniel Favre, en Lausanne (Suisse) et rendue publique en avril 2011
On le sait depuis longtemps, le maintien des colonies d’abeilles domestiques a des implications importantes sur notre écosystème. Dans son étude, le scientifique a analysé les effets des ondes électromagnétiques provenant des téléphones mobiles sur le comportement des abeilles.
Les téléphones mobiles ont été placés à proximité immédiate des abeilles et les sons produits par les abeilles ont été enregistrés et analysés. Les recherches ont montré que le signal des téléphones cellulaires trouble le comportement des abeilles. Plus de 83 expériences près des ruches ont donné les mêmes effets !
Les résultats obtenus, sous la forme d’audiogrammes et des spectrogrammes de ces différents sons, ont révélé que les radiations des téléphones mobiles ont un impact considérable sur le comportement des abeilles, notamment en induisant des signaux d’alarme émis par les abeilles ouvrières. Ces sons de l’abeille ouvrière annoncent soit la préparation à l’essaimage, soit sont le reflet de grandes perturbations d’une colonie d’abeilles.
En fait, le bruit produit par les abeilles augmente plus de 10 fois, à chaque fois qu’un téléphone émet ou reçoit un appel. A l’inverse, le bruit diminue et revient à un niveau normal dès lors que le téléphone est éteint ou demeure en veille.
"Lorsque le téléphone sonne, le bruit des abeilles augmente considérablement et cela donne le signal du départ de la ruche" a expliqué le Dr. Favre. "Souvent, elles sont si confuses qu’elles volent vers ’’leur mort’’ ... la technologie de la téléphonie mobile pourrait s’avérer fatale pour les abeilles ... l’étude le prouve...".
Le détail de l’expérience est disponible (en anglais) en cliquant ici.