Le concept de développement durable prend tout son sens avec la
mondialisation de l’économie, c’est pourquoi les entreprises intègrent aujourd’hui la
notion de responsabilité sociale et environnementale à leur stratégie de développement.
Une opportunité et un facteur de différenciation pour les entreprises
Que le développement durable soit une composante naturelle du processus de gestion
des entreprises, ou qu’elles aient découvert un prolongement positif aux mesures qu’elles
prennent habituellement, les entreprises cherchent à concilier les valeurs qui leur sont
propres et les nouvelles contraintes qui s’imposent à elles. Ce n’est qu’à cette condition
qu’elles resteront leaders sur leur marché. Les entreprises recherchent donc des solutions
« gagnant-gagnant » où se mêlent innovation, compétitivité et développement durable.
Le développement d’innovations et l’investissement par le biais de la R & D permettent
aux entreprises de respecter les critères du développement durable et de maintenir une
avance sur la concurrence.
De nombreux exemples viennent illustrer la pertinence de cette approche. Citons parmi
tant d’autre la création d’un pneu vert par Michelin permettant de réduire de 20% les
émissions de CO2 d’un véhicule ou un procédé de combustion pour pot catalytique créé
par Rhodia qui permet d’éliminer 99 % des particules émises par les moteurs diesel, etc.
Les exemples abondent démontrant que l’on peut marier innovation, développement
durable et avantage compétitif.
De plus, une entreprise mise en conformité règlementaire sur le terrain social ou
environnemental présente aux yeux des investisseurs financiers un risque moins élevé
donc un meilleur rating, ce qui permet alors d’obtenir des crédits plus compétitifs.
Enclencher des cercles vertueux
La mise en place de politiques de développement durable dans les entreprises françaises
permet d’enclencher des cercles vertueux et d’accroître fortement l’impact de ces
entreprises à l’international.
– L’élaboration de normes environnementales, au niveau national et européen, et leur « exportation » en direction des pays émergents entraîne la création de nouveaux marchés que les entreprises françaises peuvent « capter ».
– Le haut niveau de R&D et l’innovation environnementale permet aux
entreprises françaises d’être en avance sur leurs concurrents internationaux et de gagner des parts de marché.
– La généralisation et l’acceptation des accords européens liés au
développement durable permettent aux entreprises de tirer parti d’importants nouveaux marchés environnementaux et d’éviter les distorsions de concurrence dans certaines industries.
– L’ « exportation » des concepts et pratiques volontaristes auprès des pays émergents par le biais des sous-traitants locaux ou des règles portant sur l’importation de produits et les investissements en France permet aux entreprises françaises de se positionner comme leaders dans ce domaine.
– L’acceptation à l’échelle internationale des certifications et notations
environnementales créées au niveau national conduira à leur utilisation
croissante dans les grands appels d’offres internationaux avec des retombées sur les entreprises exportatrices, et seront repris par les grands investisseurs privés et publics mondiaux.
Les Etats Généraux du Commerce Extérieur, qui se tiendront les 22 et 23 mai à Paris, seront notamment l’occasion d’échanger et de débattre de ce sujet, sur la base de ce rapport dédié au développement durable en tant qu’outil de compétitivité à
l’international, ainsi que sur les fondamentaux qui constituent les éléments de réflexion
du commerce extérieur de la France.