L’Impluvium d’Evian a été officiellement inscrit à la liste des zones humides d’importance internationale établie par la Convention de Ramsar. Dans le cadre du premier séminaire des gestionnaires de sites Ramsar en France organisé à Evian les-Bains, Jean-Yves Moracchini, sous-préfet de Haute-Savoie a remis, aujourd’hui, en présence de Jean-Claude Vial, directeur adjoint de la direction Eau et Biodiversité du ministère de l’Environnement, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer et Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de Protection des Oiseaux, aux représentants de l’Association de Protection de l’Impluvium des Eaux Minérales d’Evian, le document attestant la reconnaissance du site en tant qu’écosystème remarquable pour la planète. Cette classification est le fruit de la politique de protection et de gestion durable de la ressource en eau mise en place par l’ensemble des acteurs locaux en partenariat avec Evian. A l’occasion de ce séminaire, Evian a également présenté un programme pionnier de la lutte contre le réchauffement climatique par la restauration d’écosystèmes humides.
Le classement de l’Impluvium d’Evian en site Ramsar : le fruit d’une politique de protection menée depuis plusieurs décennies L’ensemble du Plateau de Gavot, situé à 10 km d’Evian, correspond à la principale zone d’infiltration de l’eau minérale naturelle evian et constitue l’impluvium (35 km² de superficie). Celui-ci est formé d’un réseau de 70 zones humides (de 1 à 24 hectares). Soucieux de préserver durablement la disponibilité et la qualité de son eau minérale naturelle, Evian s’est investie depuis plus de vingt ans dans une politique environnementale et a initié, en 1992, l’Association de Protection de l’Impluvium des Eaux Minérales d’Evian (APIEME). Cette association définit et finance des aménagements et des pratiques jugées utiles à un développement harmonieux du Plateau de Gavot afin de léguer aux générations futures un site et une eau de qualité tels qu’ils existent actuellement. Parmi les exemples de réalisations, on peut citer : la mise aux normes des bâtiments d’élevage et d’une coopérative laitière, l’extension du réseau d’assainissement ou la création d’une station de traitement des eaux usées. « Cette classification est le fruit du travail commun engagé depuis de nombreuses années par les élus, les collectivités territoriales, les populations et l’ensemble des acteurs publics et privés pour préserver cette ressource en eau exceptionnelle pour les générations futures », déclare Jean-Pierre Deffis, Président de la Société des Eaux Minérales d’Evian. Avec l’inscription de son impluvium parmi la liste des sites Ramsar, Evian devient ainsi la première eau minérale naturelle dont la zone d’infiltration est reconnue comme un écosystème d’importance internationale pour l’environnement et le climat. Qu’est-ce que la Convention de Ramsar ? La convention sur les zones humides est un traité intergouvernemental qui a été adopté le 2 février 1971 dans la ville iranienne de Ramsar, d’où son nom de « Convention de Ramsar ». Elle sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale en matière de conservation et d’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. C’est le seul traité mondial de l’environnement qui porte sur un écosystème particulier. La convention compte aujourd’hui 158 parties contractantes, ou Etats membres, partout dans le monde. Actuellement, les parties ont inscrit 1 822 zones humides (ou sites Ramsar) sur cette liste dont 36 désignées en France. Parmi les 158 parties contractantes, Evian est la seule entreprise privée, ce qui constitue une première dans l’histoire des conventions internationales. La restauration des mangroves : un modèle original de lutte contre le réchauffement climatique Partenaire de la Convention de Ramsar, depuis plus de 10 ans, Evian s’est également investie dans la restauration de zones humides exceptionnelles à travers le monde. Début 2009, Evian participe dans le cadre du Fonds Danone pour la Nature , à un projet ambitieux de replantation de mangroves au Sénégal, réalisée en partenariat avec Océanium . Ces écosystèmes constituent en effet de véritables « puits de carbone » – la mangrove est composée de 90% de carbone et stocke une quantité importante de CO2 dans ses sédiments – et leur restauration permet de lutter efficacement et naturellement contre le réchauffement climatique. Evian a ainsi présenté dans le cadre du séminaire, les premiers résultats de cette expérimentation pilote, qui a pour objectif de modéliser et de faire certifier les méthodologies de calcul des quantités de carbone effectivement absorbées par ces écosystèmes. Au-delà de ce pilote, Evian va participer, à travers le Fonds Danone pour la Nature, à la restauration et la replantation de milliers d’hectares de mangroves. Ce programme vise à capturer, par un processus naturel, la part de l’empreinte carbone résiduelle d’Evian, après les initiatives menées dans le cadre de ses objectifs de réduction. Ce double processus de réduction et de compensation naturelle permettra à Evian d’atteindre son objectif de neutralité carbone à l’horizon 2011. En effet, bien que la réduction des émissions directement liées à l’activité d’Evian soit une priorité, aucune activité économique ne peut prétendre à la neutralité carbone. En 2009, grâce à l’apport financier du Fonds Danone pour la Nature, ce sont déjà 25 millions de palétuviers qui ont ainsi été replantés sur 5 000 Ha en Casamance et dans le Saloum (Sénégal).