En exclusivité pour le Nouvel Observateur, la candidate socialiste explique pourquoi elle est « favorable à la signature du pacte écologiste ». Elle répond point par point à ses propositions qui sont, à ses yeux, « des premiers pas » encore insuffisants pour relever le triple défi de la lutte pour l’environnement, de l’urgence sociale et du développement économique durable.
Quelques extraits de la Tribune de Ségolène Royal :
« Le Pacte écologique est un engagement qui touche au cœur de l’exigence environnementale, mais je propose de lancer dès maintenant une nouvelle étape allant au-delà.
J’ai placé l’excellence environnementale au cœur de mon programme et je placerai le développement durable au cœur de mon action. La France doit devenir exemplaire en matière de politiques publiques visant au développement durable dans l’ère de l’après-pétrole.
Dans ma région, j’ai appliqué cette politique par la preuve en assignant l’objectif d’excellence environnementale au territoire, notamment avec l’initiative Climat qui reprend les objectifs de Kyoto.
Depuis le Sommet de Rio en 1992, où je représentais la France en tant que Ministre de l’Environnement, l’évolution n’est pas bonne. Pourtant, la prise de conscience est là. Manque la volonté politique. Nous avons une responsabilité historique face aux défis du changement climatique et à la préservation de la biodiversité.
Nous ne devons pas avoir peur d’affronter cette réalité nouvelle, mais au contraire la saisir comme l’occasion d’une révolution douce dans nos modes de production et de consommation. »
« Je suis animée par cette volonté et je m’engage, si je suis élue, à mettre tout en œuvre pour que la France devienne le pays leader de l’excellence environnementale, de la réussite économique et de l’ordre social juste. »
« Si je suis élue c’est la Présidente de la République qui sera garante des choix de la croissance durable !
Si le climat n’a pas de frontière, le changement climatique et le passage à l’après-pétrole ne frapperont pas tout le monde de la même manière. Certes le diagnostic de la crise n’est ni de droite ni de gauche, mais seule une véritable politique de gauche permettra d’éviter que ce soient les plus modestes qui soient les plus touchés par les désordres écologiques. »
« Je m’engage donc sur :
– l’exemplarité de l’Etat et des administrations en matière d’excellence environnementale ;
– une politique des transports ambitieuse prolongeant les mesures encore trop faibles du Plan Climat ;
– l’incitation des entreprises à faire des efforts importants de recherche et développement pour l’efficacité énergétique ;
– la réduction de l’utilisation des substances dangereuses pour la santé publique. »
« Merci à Nicolas Hulot d’avoir fait émerger la prise de conscience de l’urgence écologique. Il a montré que les Français se soucient de l’état dans lequel ils la laissent la planète aux générations futures.
Je veillerai à ce que cette question reste centrale tout au long de la campagne.
Je m’engage aujourd’hui, comme je l’ai fait en tant que Ministre et dans ma région, en faveur du développement durable. Je ferai de l’environnement l’un des cœurs de mon action, comme un pilier de la croissance durable et de l’ordre social juste. »