Dans l'actualité :

COP29 Climat : vers un réel engagement des États à sortir des énergies fossiles ?

Publié fin mars 2023, le dernier rapport de synthèse...

La France s’adapte pour vivre à +4°C ?

Inondations, pénuries d’eau, sécheresse des sols, canicules, feux de...

Comment accélérer la transition écologique et sociale grâce aux communautés ?

“(Re)faire tribu” est la newsletter mensuelle d'Hugo, 24 ans,...

Vu du ciel : protéger l’eau, c’est défendre la vie

Sur France 2, le jeudi 4 janvier 2007 à 20h50

L’eau douce est la plus précieuse richesse de notre planète, mais aussi la plus convoitée et la plus menacée. Elle est à l’origine de toute vie sur Terre et a le pouvoir de former les paysages les plus spectaculaires : gorges, canyons, glaciers, chutes, deltas, fleuves…

“On ignore la valeur de l’eau… Tant qu’on n’en manque pas ! Je veux alerter sur les menaces qui pèsent sur l’eau douce, partout dans le monde. Nous gaspillons chez nous sans même y penser parce qu’elle ne manque jamais”, nous dit Yann Arthus-Bertrand. Yann Arthus-Bertrand a donc choisi Israël et la Jordanie pour présenter les grands enjeux de l’eau douce à travers le monde. Ces deux pays, mais aussi les territoires palestiniens, sont peut-être au centre d’une prochaine “guerre de l’eau”, à moins que ce ne soit l’eau douce, si rare, qui les pousse à se réconcilier… Pour cette deuxième émission, Yann Arthus-Bertrand nous propose des images spectaculaires tournées en haute définition à travers le monde : Israël, Jordanie, Palestine, Mali, Algérie, Etats-Unis et région de la Loire en France… une occasion unique de présenter ce grand enjeu du XXIe siècle qu’est la défense de l’eau douce ! En poursuivant son “état des lieux de la planète”, Yann Arthus-Bertrand nous fait découvrir des spécialistes passionnants comme Ricardo Petrella, Julie Trottier, Elaine Soloway, Christine Jean et beaucoup d’autres… Au sommaire de l’émission diffusée sur France 2, le jeudi 4 janvier 2007 à 20h50 : Palestine : Gaza, les enfants en danger Gaza, est une petite bande de terre étroite au sud-ouest d’Israël. Avec plus de 3200 habitants au kilomètre carré, sa population est une des plus denses au monde. Pompée dans la nappe phréatique polluée, 90 % de l’eau distribuée au robinet est impropre à la consommation. Une catastrophe responsable de centaines de morts chaque année.
France : La passoniara de la Loire
France : La passoniara de la Loire
France : La passoniara de la Loire C’est le plus long fleuve de France, une voie d’eau naturelle longue de mille kilomètres. Son bassin occupe un cinquième du territoire ! Pourtant, depuis 1950, 80% des fleuves d’Europe ont été équipés de barrages. En perturbant le régime des fleuves, ces barrages empêchent les nappes phréatiques de se recharger. Ils appauvrissent les milieux naturels.  De nombreuses espèces animales disparaissent. Etats-Unis : La démesure de Las-Vegas Nous sommes dans le désert de Mojave, au sud du Nevada, l’état le plus sec des Etats Unis. Ici, il pleut en moyenne 200 millimètres d’eau par an. Trois fois moins qu’à Paris. En permanence, le soleil fait régner une chaleur accablante. C’est dans ce décor que se trouve l’une des cités les plus impressionnantes au monde : Las Vegas. Malgré la sécheresse permanente, l’eau est partout. Les casinos continuent de rivaliser d’extravagances aquatiques, il faut dire que tout leur est permis : ils rapportent 6 milliards de dollars par an… Résultat : la consommation en eau de Las Vegas est 2 fois supérieure à la moyenne des Etats-Unis, soit plus de 1000 litres par jour et par personne. C’est 4 fois plus qu’en France. Rien ne semble étancher la soif de Sin City.
Brésil : le château d'eau du Brésil
Brésil : le château d’eau du Brésil
Brésil : le château d’eau du Brésil Ici l’eau jaillit de la terre. Une eau, qui le long de son parcours, alimente les régions les plus peuplées du Brésil. Près de 60 millions d’habitants,  l’équivalent de la population française, en dépendent. Pour les Brésiliens ces sources d’eau sont un trésor qu’il faut protéger. Ils les appellent « le château d’eau du Brésil ». Depuis 20 ans, Danielle Mitterrand à la tête de sa fondation, défend les droits des peuples opprimés. Un engagement qu’elle estime inutile aujourd’hui, si l’homme n’a pas avant tout accès à l’eau. A 82 ans, elle s’investit sans hésiter dans ce nouveau combat. Ici elle est intervenue dans l’urgence. 2 multinationales voulaient mettre cette eau en bouteille. Or plus au sud, un projet identique a presque asséché une autre nappe phréatique. Mali : les Dogons, cultivateurs du désert Un soleil écrasant exerce son inflexible dictature, à 800 kms de Bamako, au cœur du Mali, à la frontière brûlante du Sahel… Un immense plateau de grès, où l’on ne repère aucun filet d’eau, s’arrête sur la falaise de Bandiagara, longue de 200 kms… C’est le pays Dogon. Entre la plaine et le plateau, l’eau, si rare, est une perpétuelle angoisse. Les femmes acceptent, depuis des générations, d’affronter chaque jour un territoire hostile, des failles vertigineuses, mais comment pourraient-elles se passer d’eau ?
Jordanie
Jordanie
Jordanie : Amman, pas d’eau tous les jours Voici Amman, en Jordanie, une ville où l’eau est rare. Un habitant d’Amman consomme quinze fois moins d’eau qu’un Américain, et cette quantité diminue chaque année, avec l’augmentation de la population. Amman, Pékin, Le Caire, Mexico. Savez-vous qu’on manque d’eau dans la moitié des plus grandes villes du monde? Le plus désolant, c’est que 30 à 50 % de l’eau distribuée est perdue à cause des fuites dans les canalisations. Cette ville d’Amman, la capitale de la Jordanie a été créée de toutes pièces dans les années vingt. C’était un village de 4 000 habitants, c’est aujourd’hui une très grande ville de plus de 2 millions d’habitants… Israël : Jérusalem Jérusalem devrait être un exemple de cohabitation pour la planète et c’est tout le contraire qui s’y passe. Dans cette partie du monde où les tensions sont si grandes, on peut espérer que le manque d’eau va réunir un jour l’inconciliable : ce ne serait pas la première fois que les hommes se retrouvent sur l’essentiel…

 

Le Cycle de l’eau :
C’est l’eau qui fait de notre planète une planète bleue. Mais 3% seulement de cette eau est de l’eau douce. Fragile, précieuse, elle charrie les éléments indispensables à la vie au cours d’un cycle vieux de 4 milliards d’années.

Pour l’eau douce, tout commence dans les océans qui concentrent 97 % des eaux du globe. Sous l’action des rayons du soleil, une mince pellicule d’eau s’évapore, laissant le sel à la mer.  Elle commence alors son long voyage dans les airs sous forme de vapeur d’eau puis se condense en nuages. Lorsque les microgouttes qui composent les nuages ont un diamètre suffisant, elles se transforment en pluie ou en neige.

Une partie de l’eau qui coule sur la terre plonge sous la surface. Si on exclut les glaciers, il y a cent fois plus d’eau douce sous le sol que sur la terre !

Cette eau en perpétuel mouvement est le pivot de tout ce qui vit. Les plantes en contiennent 90%, notre propre corps 70 %

Nourricière, protectrice, l’eau est au centre de tout.

Le grand cycle de l’eau qui paraît si bien rodé comporte malheureusement un point faible. L’eau ne retombe pas systématiquement au même moment ni aux mêmes endroits. Dans de trop nombreuses régions du globe, l’eau manque.

Ailleurs, les cycles climatiques alternent des saisons des pluies diluviennes avec des saisons sèches où il ne pleut pas. Les robinets du ciel s’ouvrent et se referment brutalement.
C’est ce qu’on appelle la mousson. Sur un quart de l’année, tombent les trois quarts des pluies, un moment de renaissance pour les hommes et pour la nature.

Une partie de l’eau douce présente sur terre n’est pas utilisable. Retournée trop vite aux océans, stockée sous la forme de glace ou dans des nappes trop profondes, elle ne participe plus au cycle de l’eau.

Comme l’or noir, l’or bleu n’est pas inépuisable. A nous donc de trouver les bonnes solutions pour empêcher l’eau de nous filer entre les doigts.

A lire

La France s’adapte pour vivre à +4°C ?

Inondations, pénuries d’eau, sécheresse des sols, canicules, feux de...

Comment accélérer la transition écologique et sociale grâce aux communautés ?

“(Re)faire tribu” est la newsletter mensuelle d'Hugo, 24 ans,...

Une Initiative mondiale pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique

Au G20 2024 à Rio de Janeiro, le gouvernement...

L’avenir de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est-il en danger ?

Dans un contexte économique incertain, où les entreprises jonglent...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Immobilier régénératif : méthode et stratégie pour passer à l’action

Face aux grands défis environnementaux, sociaux et sociétaux et...

Le télétravail : un levier pour lutter contre le dérèglement climatique ?

France Stratégie et l'Inspection générale de l'environnement et du...

Manger flexitarien, végétarien ou végétalien sauvera-t’il notre avenir, biodiversité et climat ?

La consommation de viande est le principal poste d'émissions...

Livre Blanc de la construction durable en Outre-mer

Pour répondre à l’urgence des enjeux liés aux spécificités...
David Naulin
David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

COP29 Climat : vers un réel engagement des États à sortir des énergies fossiles ?

Publié fin mars 2023, le dernier rapport de synthèse du GIEC est sans équivoque : le réchauffement de la température moyenne mondiale s’accélère et...

La France s’adapte pour vivre à +4°C ?

Inondations, pénuries d’eau, sécheresse des sols, canicules, feux de forêts, retrait-gonflement des argiles…, le changement climatique impacte déjà notre quotidien, notre environnement et nos...

Comment accélérer la transition écologique et sociale grâce aux communautés ?

“(Re)faire tribu” est la newsletter mensuelle d'Hugo, 24 ans, parti découvrir l’art de faire communauté. Tous les mois, il nous partage des pépites pour...

2 Commentaires

  1. Vu du ciel : protéger l’eau, c’est défendre la vie
    J’ai été effaré hier en regardant l’émission sur l’eau de Yann Arthus Bertrand, de la somme de contrevérités, mensonges, ou faux arguments concernant l’eau!
    Voici quelques exemples:
    -Au Mali on se glorifie de la construction d’un barrage pour retenir l’eau, mais le reportage sur la Loire soutient ceux qui étaient les détracteurs du barrage afin de là aussi retenir l’eau qui s’échappe…
    -En Israël on met en exergue une plantation uniforme de palmier (bonjour la biodiversité) seule espèce qui pousse grâce à l’irrigation au goutte à goutte (on ne le dit pas mais on le voit) qui est forte consommatrice d’eau dans des conditions de sol sableux, et on s’élève plus loin contre une plantation d’eucalyptus au Brésil par son manque de biodiversité.
    -Danielle Mitterrand s’interdit de penser qu’on puisse vendre de l’eau et donc la vie, alors que dans le reportage au Mali on glorifie l’agriculteur qui a trouvé de l’eau et qui en devient propriétaire et on dit de lui dans le reportage qu’il est le plus riche du village!
    -A Gaza on s’élève contre les nitrates dans l’eau alors que n’importe quel scientifique, médecin ou biologiste digne de ce nom vous dira que les nitrates dans l’eau ne sont pas nocifs pour la santé humaine! C’est la dégradation des nitrates en nitrites qui au contact de la lumière peuvent devenir dangereux pour les personnes sensibles des muqueuses (bébé, personnes âgées…) D’ailleurs et heureusement le reportage conclue que le jeune homme malade des reins l’est par l’eau chargée en sodium! (et non en nitrates)
    D’ailleurs il faut rappeler que le plus gros producteur mondial de nitrate est …..l’orage!! Produisant par sa décharge électrique avec l’azote de l’air plus de nitrate possible que jamais l’homme ne pourra en produire, et d’ailleurs nécessaire à toute culture et toute vie! Alors qu’on ne peut boire l’eau ayant plus de 50mg/l de nitrate, un kilo de carottes biologiques comporte naturellement 400mg de nitrate…! et on en donne aux bébés dans les petits pots! (sic…)!!
    -Et le plus beau reste la production d’oignon au mali: quand on sait que la culture d’oignons est sans doute une culture des plus consommatrice d’eau, il faut 500 à 650 l d’eau pour produire un kg d’oignon alors qu’il en faut 450 à 500l pour un kg de maïs et 920l pour un kg de blé!
    Quand on voit d’ailleurs le mode d’irrigation et le gaspillage dont cette production bénéficie! Et quand dans le reportage on nous dit en plus que ces oignons seront vendus (!!!!) (et ce que ne dit pas le reportage mais vendus à des usines agroalimentaires qui déshydrateront l’oignon pour le mettre dans des plats cuisinés) quel gaspillage alors que ces populations pourraient produire du millet ou du sorgho avec seulement 300l d’eau par kg produit!!
    Ce reportage est d’une démagogie sans nom!!!
    Que de fausses affirmations !!!!!
    mais bien dans la tendance de l’air du temps…..

    • Vu du ciel : protéger l’eau, c’est défendre la vie
      moi, ça ne me dérange absolument pas non plus de consommer des nitrates sans limites car j’ai absolument le même oragnisme que les plantes pour le gérer…
      la méthémoglobinémie? connais pas…

      emi, étudiante en gestion de l’eau.