Comment être doux dans un monde de ‘brutes’ ? La réponse ne s’improvise pas. On s’en rend compte dans le témoignage d’Alain Richard, franciscain, dont la vie toute entière a été consacrée à la justice et la non-violence. On se rend compte aussi de l’efficacité de cette attitude dans bien des domaines : commençons par ceux où nous sommes actuellement impliqués ! Un journaliste interroge Alain Richard, franciscain, sur une vie toute entière consacrée à la justice et la non-violence.
Ce témoignage d’Alain Richard nous touche pour les 2 raisons suivantes : 1- D’abord la profonde cohérence dans l’attitude du témoin. On perçoit qu’une attitude ‘non-violente’ ne peut que résulter d’une profonde et tranquille assurance concernant le principal, c’est à dire le sens de la destinée humaine. Alain donne ses sources: l’évangile; Gandhi; François d’Assise: autant dire qu’il s’est mis à bonne école! Entré dans la famille spirituelle fondée par François d’Assise – ‘les franciscains’ -, il y trouve un cadre de vie où il sera accompagné et encouragé par des ‘frères’. 2- Ensuite, on est frappé par l’efficacité de la méthode non-violente et cela dans un grand nombre de situations : Pologne et pays baltes au moment de la chute du régime soviétique; Les Philippines, au moment de la chute du dictateur Marcos; en Amérique latine ; et aussi les USA (manifestations anti-nucléaires; désarmement en lien avec les conférences de l’ONU sur cette question; quartiers populaires de Chicago). En France: l’abandon de l’extension du camp militaire du Larzac, et plus récemment (et en cours) : les ‘cercles de silence’ pour attirer l’attention des pouvoirs publics et les citoyens sur les conditions de détention des immigrés sans papiers. Depuis deux ans, dans plus d’une centaine de villes, des citoyens se regroupent en cercles de silence sur les places publiques : autant de manifestations d’un nouveau genre pour attirer l’attention sur la situation des sans papiers dans les centres de rétention. L’inspirateur de ce mouvement parti de Toulouse, est un franciscain de quatre-vingt-cinq ans, vieux sage à la barbe blanche et au sourire espiègle, personnalité charismatique et profondément humble. La non-violence du frère Alain Richard, inspirée de l’Évangile, de Gandhi, est orientée vers la défense des plus démunis, aussi bien dans les quartiers populaires de Chicago que chez les déshérités du Guatemala. Interrogé par Christophe Henning, Alain Richard nous livre avec humour et profondeur le récit de cette vie turbulente, tout entière consacrée à la justice et à la non-violence.