Les rivières qui présentent un très bon fonctionnement écologique doivent être protégées pour ce qu’elles sont : des rivières libres, des réservoirs de biodiversité dont la société ne peut se passer, comme l’a reconnu le Grenelle de l’Environnement … C’est l’objectif du label Rivières Sauvages.
Présentation
Construction du label
Le « Label Rivières Sauvages » est un nouvel outil au service de la conservation des cours d’eau exceptionnels verra le jour très prochainement, voici quelques éléments d’explication pour faire patienter les candidats. La création du « label rivières sauvages », un travail basé sur un référentiel scientifique robuste, doublé d’un processus de co-construction avec les gestionnaires sur des bassins versants pilotes. Le Conseil d’Administration du Fonds pour la Conservation des Rivières Sauvages a délégué la construction du label à des commissions. (cf schéma construction du Label Rivières Sauvages ci-dessous). Un groupe de travail « critères de la valeur sauvage des rivières » a été constitué en 2011 sur la base d’un appel à volontariat au sein du Conseil scientifique du Fonds Rivières Sauvages et auprès d’autres personnes compétentes [1] désireuses de s’investir sur cette question. La plupart de ces personnes étaient présentes au colloque « fondateur » d’Annecy (mai 2011) et au premier séminaire de travail d’octobre 2011 à Bellegarde sur Valserine. Un groupe de travail « expert » plus restreint, composé d’hydrobiologistes,de géomorphologues, d’écologues connaissant bien toutes les méthodes existantes s’est constitué pour plancher sur un outil d’aide à l’évaluation de la valeur sauvage des rivières. Cet outil devant servir à décrire l’état de préservation de la rivière candidate à la labellisation, dans ses aspects techniques objectivement évaluables, sous la forme d’une « grille d’analyse multicritères ». La construction de cet outil s’est déroulée entre octobre 2011 et mars 2013. Un séminaire de travail à l’initiative du Conseil scientifique, ouvert à d’autres participants (notamment partenaires financiers, groupes de travail « valeur sauvage » et « label ») s’est tenu à Lyon, au Conseil régional Rhône Alpes, les 15-16 novembre 2012. Il a été l’occasion de réexaminer la grille et de rediscuter de certaines questions-clés. Le Conseil scientifique du 18 mars 2013 a validé l’ensemble de la grille et a confirmé un certain nombre de choix concernant le processus de labellisation. Il convient de préciser ici que les critères plus qualitatifs, par exemple relatifs à la mobilisation des acteurs du territoire face aux menaces, la qualité de la gouvernance, en lien avec les acteurs économiques sur le bassin versant (agriculteurs, industriels, etc.)… interviendront également dans l’évaluation finale des dossiers de candidature. En parallèle à la détermination de ces critères, le Fonds a travaillé sur quatre bassins versants pilotes principaux qui ont permis de tester les critères encore « théoriques » et d’échanger avec les gestionnaires sur l’intérêt pour le territoire concerné d’une labélisation future. Le Chéran en Savoie et Haute Savoie, dans le Parc naturel régional du massif des Bauges ; La Valserine dans l’Ain, dans le Parc naturel régional du Haut Jura ; Le Léguer dans les Côtes d’Armor ; La Vis dans l’Hérault et le Gard. Deux autres bassins ont rejoint rapidement cette dynamique, le Fangu et le Travu en Corse. Un travail de test des critères « valeur sauvage des rivières » en vue d’une potentielle candidature est en cours sur plusieurs bassins comme la Dronne amont dans le Parc naturel régional Périgord Limousin, le bassin de l’Artoise dans l’Aisne, la Saine et Sainette dans le Jura, la Beaume-Drobie en Ardèche. Nous remercions tous les acteurs de ces territoires et les gestionnaires des rivières candidates au label pour leur contribution à ce projet collectif. La commission pour la construction du label a été en charge de définir le cadre général du label et son fonctionnement futur (schéma de labélisation, dossier de candidature, conditions d’attribution du label, suivi par un organisme certificateur, comité de suivi du label…). Sur la base de ces propositions le Fonds a créé les deux comités en charge du fonctionnement du Label. 1- Le Comité de labellisation – son objet est double : Finaliser le cahier des charges et le référentiel du label rivières sauvages et attribuer au territoire et gestionnaire candidat le label après simple avis du certificateur consécutif à un audit externe réalisé par un organisme certificateur indépendant (AFNOR). Composition : 2 représentants du Conseil Scientifique du Fonds, 2 représentants du Conseil d’Administration, 1 représentant de l’Organisme Certificateur, le coordinateur et la chargée de mission du programme rivières sauvages du bassin Rhône Méditerranée Corse. 2- Le Comité de suivi du label – son objet est double : Faire évoluer le label à terme en fonction des besoins et de la stratégie du Fonds en lien avec les outils de gestion des cours d’eau labellisés, les programmes d’actions liés au label et répondre aux litiges éventuels émanant de candidats malheureux au label, il associe naturellement les acteurs nationaux de la gestion des cours d’eau. Composition prévisionnelle : 1 représentant de l’Office de l’Eau et des Milieux Aquatiques, (ONEMA), 1 représentant du ministère de l’écologie, un représentant de ERN (European River Network) France, 1 représentant du Conseil Scientifique du Fonds, 1 représentant du WWF France, le coordinateur du Fonds et la chargée de mission du programme rivières sauvages, 1 ou 2 représentants des Agences de l’Eau. Document provisoire de construction du label :