Le bonheur n’est plus une idée neuve en Europe, ni même dans le monde ; du coup, les organisations internationales et les médias s’intéressent de plus en plus à la mesure du bonheur, et cela donne lieu à de nombreux colloques : les derniers, organisés notamment par l’OCDE et l’Union européenne, d’abord à Rome (mai 2007) puis à Istanbul (juin 2007), ont permis de poser clairement la question : mesurer le bonheur, est-ce possible ? Est-ce souhaitable ? A quoi bon ?
En fait, il existe deux façons d’aborder ce problème : · la première consiste à essayer de mesurer le bonheur individuel ; c’est une voie difficile, que Luc Ferry a même qualifiée d’absurde, tellement la conception que chacun se fait du bonheur est différente d’une personne à l’autre, d’un pays à l’autre et d’une civilisation ou d’une religion à l’autre ; c’est la raison pour laquelle les experts de l’OCDE et de l’Union européenne se sont prudemment contentés de préconiser dans ce domaine des études par sondage et des analyses microéconomiques. · La seconde nous paraît correspondre davantage à une vraie demande : il s’agit d’aller plus loin que le PIB (Beyond GDP !) pour évaluer la façon dont les différents pays et le monde entier procurent à leurs habitants une vie « heureuse » ; encore faut-il définir ce qu’est un pays heureux et ce qu’est un monde heureux ! Justement, c’est ce que fait GLOBECO depuis plus de 5 ans, en définissant d’abord ce qu’est un monde heureux et ce qu’est un pays heureux, ce qui n’est pas très difficile : – Qui peut nier que la paix est préférable à la guerre ? – Qui peut nier que la liberté est préférable à la dictature ? – Qui peut nier que la qualité de vie est préférable à la misère ? – Qui peut nier que, comme le disait Danton, « Après le pain, l’éducation est le premier besoin du peuple » ? Nous pouvons donc, à partir de ces 4 chapitres, trouver pour chacun d’entre eux des indicateurs significatifs de « l’état des lieux » et de l’évolution de ce que nous avons appelé le bonheur mondial et le bonheur par pays ; c’est d’ailleurs ce qu’a commencé à faire le PNUD à partir de 1990 en définissant les 3 éléments (le PIB, l’espérance de vie à la naissance et le niveau de formation) qui fondent l’indicateur de développement humain (IDH): notre indice du bonheur mondial en est un complément et une continuation, dans la mesure où il prend en compte non pas 3, mais 40 éléments pour le bonheur mondial et 20 pour le bonheur par pays ; de cette façon, les éléments qui ne sont pas pris en compte par le PIB ni par l’IDH, c’est-à-dire tout ce qui concerne la paix et la sécurité, les droits de l’homme, l’environnement et la culture sont pris en compte, pour aboutir à une meilleure réponse à la question que tout le monde se pose : comment va le monde ? Va-t-il mieux ou plus mal ? Comment va mon pays ? Va-t-il mieux ou plus mal ? « Bonheur mondial, édition 2007 » reprend le cours des 6 éditions précédentes, avec le plan suivant :- Nous calculons d’abord l’évolution du bonheur mondial par rapport à l’année précédente et par rapport à l’an 2000, année de base de nos travaux ;
- Nous calculons ensuite l’évolution de la fracture mondiale, entre « le milliard de riches » et « le milliard de pauvres» ;
- Nous établissons le classement par pays ;
- Et nous calculons enfin l’évolution de l’indice de la mondialisation, pour voir si cette évolution coïncide ou pas avec une amélioration de l’indice du bonheur mondiale et de l’indice de la fracture mondiale.
Avertissement, avant de lire GLOBECO
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Sommaire
– L’indice du bonheur mondial, page 7 · Paix et sécurité · Liberté, démocratie, droits de l’homme · Qualité de la vie · Recherche, formation, information, communication, culture – L’indice de la fracture mondiale – Le classement par pays · Paix et sécurité · Liberté, démocratie, droits de l’homme · Qualité de la vie · Formation, information, communication, culture – L’indice de la mondialisation – Conclusion · Ce qu’il faut retenir · Les mauvaises nouvelles · Les bonnes nouvelles