Les entreprises face à la gouvernance mondiale de la biodiversité soulève une question de fond : alors que les droits de propriété intellectuelle, nécessaires à la régulation marchande, permettent aux firmes de protéger leurs innovations, ils peuvent se révéler inadaptés à la conservation de la biodiversité et des savoirs locaux leur étant associés. L’objectif de cet ouvrage est de proposer des solutions techniques et opérationnelles pour participer à la conservation de la biodiversité tout en « consommant » des ressources génétiques.
Suite au développement rapide des biotechnologies dans les années 90, les ressources génétiques sont devenues de véritables enjeux industriels et commerciaux. Les entreprises pharmaceutiques, cosmétiques et agroalimentaires ont intensifié leurs activités de bioprospection, afin d’identifier de nouvelles ressources susceptibles de faire l’objet d’un développement industriel. Mais de la bioprospection à la biopiraterie, il n’y a parfois qu’un pas...
Alors que les droits de propriété intellectuelle, nécessaires à la régulation marchande, permettent aux firmes de protéger leurs innovations, ils se révèlent inadaptés à la conservation de la biodiversité et des savoirs locaux leur étant associés.
Dans ce contexte, les entreprises du vivant peuvent-elles participer à la conservation de la biodiversité tout en « consommant » des ressources génétiques ?
Elise REBUT travaille sur des problématiques relatives au développement durable. Elle est diplômée de l’École nationale supérieure agronomique de Rennes, du Master de recherche en biochimie et génétique de l’Université de Rennes 1, et du Master spécialisé HEC de management du développement durable
– INTRODUCTION
– PARTIE 1 : LES DILEMMES POSES PAR LA GOUVERNANCE MONDIALE DE LA BIODIVERSITE
Chapitre 1 : La construction des débats autour de la biodiversité
I. L’émergence des questions environnementales
II. Les revendications autochtones
III. Le discours agronomique sur la nécessité d’une gestion des ressources génétiques
Chapitre 2 : La gestion de la biodiversité dans la juridiction internationale
I. La Convention sur- la Diversité Biologique
II. L’accord sur les ADPIC
III. La législation modèle sur la protection des droits des communautés locales, des agriculteurs et des sélectionneurs, et pour la régulation de l’accès aux ressources biologiques de l’Organisation de l’Unité Africaine
Chapitre 3 : L’(in)compatibilité de la juridiction internationale avec une gestion soutenable de la biodiversité
I. La biodiversité : publique ou privée ?
II. Le partage juste et équitable des avantages résultant de l’utilisation de la biodiversité
III. L’association entre propriété intellectuelle et biodiversité
– PARTIE 2 : ... ET LES SOLUTIONS APPORTEES PAR LES ENTREPRISES
Chapitre 1 : Les motifs d’intégration de la biodiversité dans la gouvernance d’entreprises
I La dépendance des entreprises par rapport à la biodiversité
II. Le décalage entre la compréhension de la valeur économique de la biodiversité et son mode de protection actuel
III. L’intérêt des entreprises à s’engager en faveur d’une gestion soutenable de la biodiversité
Chapitre 2 : Les accords de transfert de matériel biologique
I. Un investissement économiquement rationnel
II. Un investissement écologiquement et socialement rationnel
III. Quelques recommandations pratiques pour l’élaboration des accords de transfert de matériel biologique
Chapitre 3 : Des options « soutenables » en aval de la bioprospection
I. La politique de protection de la propriété intellectuelle
II. La mise en place dé filières soutenables
III. Le lobbying en faveur d’une gestion soutenable de la biodiversité
– CONCLUSION
Annexe 1 : Breveter les étoiles
Annexe 2 : Les prix Captain Hook 2006
Annexe 3 : Orientations pour une gouvernance soutenable de la biodiversité en entreprise
ISBN : 978-2-296-04060-1 • septembre 2007 • 206 pages
Prix éditeur : 18 € / 118 FF