La neutralité carbone à l’horizon 2050 appartient désormais au langage commun. Si sa définition est à peu près partagée, le chemin pour l’atteindre reste encore flou, voire totalement inconnu, pour la plupart des décideurs et des citoyens. Face à l’urgence climatique, les changements à opérer sont d’une telle ampleur qu’il est pourtant indispensable d’accélérer les débats sur les choix de société à conduire mais le chemin pour l’atteindre reste encore flou, voire inconnu, pour les décideurs et les citoyens. C’est pourquoi l’ADEME a souhaité soumettre au débat quatre chemins « types », cohérents et contrastés pour conduire la France vers la neutralité carbone.
Cet exercice de prospective inédit repose sur deux ans de travaux d’élaboration, la mobilisation d’une centaine de collaborateurs de l’ADEME et des échanges réguliers avec un comité scientifique et des partenaires et prestataires extérieurs, spécialistes des différents domaines.
Imaginés pour la France métropolitaine, ils reposent sur les mêmes données macroéconomiques démographiques et d’évolution climatique (+2,1 °C en 2100). Ils aboutissent tous à la neutralité carbone du pays, mais empruntent des voies distinctes et correspondent à des choix de société différents.
Des transformations importantes dans les façons de se déplacer, de se chauffer, de s’alimenter, d’acheter et d’utiliser des équipements, permettent d’atteindre la neutralité carbone sans impliquer de technologies de captage et stockage de carbone, non éprouvées et incertaines à grande échelle.
De nouvelles attentes des consommateurs, mais surtout de nouvelles pratiques s’expriment rapidement dans les modes de consommation. La croissance de la demande énergétique qui épuise les ressources et dégrade l’environnement s’interrompt, grâce à des innovations comportementales, organisationnelles et technologiques. La transition est conduite principalement grâce à la frugalité par la contrainte et par la sobriété.
– Découvrir en détail le scénario Génération frugale
La société se transforme dans le cadre d’une gouvernance partagée et de coopérations territoriales. Organisations non gouvernementales, institutions publiques, secteur privé et société civile trouvent des voies de coopération pragmatique qui permettent de maintenir la cohésion sociale.
Pour atteindre la neutralité carbone, la société mise sur une évolution progressive mais à un rythme soutenu du système économique vers une voie durable alliant sobriété et efficacité. La consommation de biens devient mesurée et responsable, le partage se généralise.
– Découvrir en détail le scénario Coopérations terriutoriales
C’est le développement technologique qui permet de répondre aux défis environnementaux plutôt que les changements de comportements vers plus de sobriété.
Les métropoles se développent. Les technologies et le numérique, qui permettent l’efficacité énergétique ou matière, sont dans tous les secteurs. Les meilleures technologies sont déployées largement et accessibles de manière généralisée aux populations solvables.
– Découvrir en détail le scénario Technologies vertes
Les modes de vie du début du XXIe siècle sont sauvegardés. Mais le foisonnement de biens consomme beaucoup d’énergie et de matières avec des impacts potentiellement forts sur l’environnement.
La société place sa confiance dans la capacité à gérer voire à réparer les systèmes sociaux et écologiques avec plus de ressources matérielles et financières pour conserver un monde vivable. Cet appui exclusif sur les technologies est un pari dans la mesure où certaines d’entre elles ne sont pas matures.
– Découvrir en détail le scénario Pari réparateur}
Sobriété, puits de carbone, régime alimentaire, économie du bâtiment, modèle industriel : quels que soient les choix de société, ces 5 problématiques devront faire l’objet de débats structurants.
Pour chaque scénario, l’ADEME a construit un récit cohérent, décliné dans chaque secteur économique et social, au travers de variables structurantes. La description des scénarios couvre les secteurs du bâtiment, des mobilités de voyageurs et du transport de marchandises, de l’alimentation, de l’agriculture, des forêts, de l’industrie, des déchets et des services énergétiques (fossiles, bioénergies, gaz, hydrogène, chaleur et électricité).
Les paramètres étudiés couvrent notamment : la demande en énergies ; la consommation d’eau d’irrigation, de matériaux de construction, d’intrants agricoles et l’usage des sols ; la production et la gestion de déchets ; la production d’énergies et la composition du bouqueténergétique ; les importations et exportations ; le bilan des gaz à effet de serre et les puits biologiques et technologiques de CO2.
– Télécharger le rapport complet
En quoi un futur neutre en carbone va-t-il concrètement bousculer nos modes de vie ?
Projetez-vous en 2050 via quatre reportages fictifs inspirés des scénarios Transition(s) 2050, et découvrez à quoi ces environnements ressembleraient. Un récit accessible à tous, original, drôle et inspirant, qui pousse à la réflexion quant aux impacts du changement climatique et au(x) chemin(s) que nous pouvons emprunter.
Commencez par faire le test pour savoir quel scénario vous sied le mieux, et terminez par un lexique instructif s’il vous reste des choses à apprendre ! Bonne lecture.
Le secteur de l’immobilier est déjà très exposé aux aléas climatiques. Comment cette exposition évoluera-t-elle à 2050 ? Quelles pourraient être les solutions d’adaptation mises en œuvre selon et quel serait leur empreinte carbone ?
Pour répondre à ces questions, l’OID explore l’exposition à quatre aléas climatiques (vague de chaleur/îlot de chaleur urbain, sécheresse/retrait-gonflement des argiles, inondation et submersion marine) du parc immobilier en France métropolitaine dans les scénarios Transition(s) 2050 de l’ADEME. Retrouvez la synthèse et le rapport technique expliquant la méthodologie de cette étude.
– Quelle adaptation des bâtiments dans les scénarios Transition(s) de l’ADEME ?