La communauté internationale s’est fixée pour objectif à Cancun de limiter la hausse de la température moyenne en dessous de + 2°C par rapport à l’ère préindustrielle. D’après les évaluations du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC), cet objectif requiert une division par deux des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici 2050 et une réduction d’au moins 80 % pour les pays développés.
Pour établir une stratégie à plus long terme, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement a lancé le 27 juin un comité de réflexion présidé par Christian de PERTHUIS, professeur d’économie à l’université Paris-Dauphine, et appuyé par le Centre d’Analyse Stratégique (CAS). Ce comité a rassemblé des associations protectrices de l’environnement, des entreprises, des organisations syndicales, des experts du climat et les ministères concernés.
Dans un contexte de crise économique et financière, les travaux du comité ont suivi un fil directeur : rechercher les voies d’une politique climatique faisant rimer ambition élevée en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre et impacts positifs sur la croissance et l’emploi. Ils ont conjugué analyse comparative européenne, analyse prospective déclinée par secteur et évaluation des impacts de différents scénarios de réductions d’émission.
Le rapport analyse les conditions pour décarboner l’économie à l’horizon 2050 dans les meilleures conditions économiques et sociales.
Il formule plusieurs propositions en ce sens, en particulier :
"Ces travaux seront examinés dans les prochaines semaines assure-t-on au Ministère de l’Ecologie. Ils permettront à la France de contribuer au débat européen sur les jalons qui doivent nous mener à une économie décarbonée à l’horizon 2050 et serviront de référence pour faire de la lutte contre le changement climatique un levier de développement économique et de progrès social".
– Télécharger le rapport en cliquant ici (PDF - 5267 Ko).