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Jean-Jacques Beineix présente :

La fin de la pauvreté ?

Un film de Philippe Diaz avec la voix de Charles Berling

Avec tant de richesse dans le monde, pourquoi y-a-t-il encore tant de pauvreté ? S’aventurant au-delà des réponses « populaires » sur les origines de la pauvreté, le film « La fin de la pauvreté ? » se demande si les véritables causes ne viennent pas d’une orchestration des pays riches pour exploiter les plus pauvres, de l’époque coloniale à aujourd’hui. Les peuples qui luttent contre la pauvreté répondent, condamnant le colonialismes et ses conséquences : appropriation des terres, exploitation des ressources naturelles, dette, néolibéralisme, demande permanente dans lequel 25% de la population mondiale utilise 85% des richesses. Des favelas d’Amérique Latine aux bidonville d’Afrique, des économistes de renom, des personnalités politiques et des acteurs sociaux révèlent comment les pays développés pillent la Planète ; un saccage qui menace ses capacités à soutenir la vie et accroît toujours plus la pauvreté. Plus de 800 millions de personnes se couchent avec la faim tous les jours…dont 300 millions d’enfants. Toutes les 3 secondes, une personne meurt de faim, en majorité les enfants de moins de 5 ans (Chiffres des Nations Unies) .

A propos du film

Les conquistadors et les colonisateurs venus d’Espagne, du Portugal, du Royaume-Uni et de la Hollande se sont approprié les richesses des Incas et des Mayas ; d’abord l’or, l’argent, les objets d’art et les bijoux puis ils ont confisqué les terres. Une telle pratique avait commencé auparavant en Europe, où les classes aristocratiques avaient saisi les terres des familles les plus pauvres. Les terres ont ainsi été appropriées dans l’ensemble de l’Amérique du sud, l’Asie et l’Afrique, privant les familles de leur moyen de subsistance. Aujourd’hui, plus de 500 ans plus tard, des dizaines d’années après l’indépendance de leurs pays et la mise en place d’un prétendu processus démocratique, les peuples ne les ont toujours pas récupérées. Leur économie effondrée, les gens sont forcés de travailler pour leurs nouveaux maîtres. On estime qu’aujourd’hui 60 à 80 millions de personnes vivent dans une situation proche de l’esclavage. Ils travaillent parfois avec leurs familles dans les régions rurales sur des plantations, dans les mines ou dans les villes en échange d’un peu de nourriture et d’un toit. Les empires européens ont été bâtis sur les richesses volées aux colonies et le travail des esclaves. Les mines d’or du Brésil et les mines d’argent de la Bolivie, comme Potosi, leur ont permis de financer leurs révolutions industrielles. Les fortunes créées étaient telles, que la colline de Potosi fut représentée comme la Vierge Marie dans l’art religieux. Le Pape lui-même donna l’Afrique à la couronne Portugaise et l’Amérique du Sud à l’Espagne. Mais l’empire espagnol, endetté en raison de ses guerres saintes contre l’Islam, a dû reverser ses richesses aux créanciers d’Europe du Nord. Pour continuer leur appropriation des ressources, les conquistadors ont maintenu leurs colonies dans un état de totale dépendance. Ils ont assigné une fonction à chacune des régions ou pays, comme la production de minerais, ou de cultures comme le thé, le café, le cacao ou la canne à sucre, lesquels devaient être exportés vers le pays colonisateur. Cela créa pour ces pays une économie verrouillée, la survie des populations dépendait maintenant de la mère patrie de laquelle ils devaient importer la nourriture. Après avoir obtenu les ressources naturelles et la main d’œuvre gratuite, les Européens ont créé de nouveaux marchés pour leurs propres productions. Ils ont séparé l’agriculture de l’industrie, empêchant les fermiers de confectionner leurs outils, vêtements et autres ustensiles et faisant d’eux des acheteurs de produits manufacturés. Les industries locales furent détruites et les colonies forcées d’acheter les biens et les équipements de leurs maîtres coloniaux. Le legs principal des colonisateurs fut le changement des mentalités, de la religion et de la culture. Ils sont venus avec une bible dans une main et un fusil dans l’autre, imposant le christianisme par la force, anéantissant toutes cultures indigènes. Les conquistadors et les colonisateurs ont introduit le concept de « supériorité de race » créant des millions de personnes marginalisées, si bien que 500 ans plus tard, les indigènes n’ont toujours pas retrouvé leur place dans la société. Aujourd’hui encore, quand une messe est célébrée au sein la cathédrale de Sucre, l’ancienne capitale bolivienne, les vieux indigènes qui osent entrer, s’assoient à même le sol. Les peuples indigènes croyaient en la propriété collective, les biens du groupe étant partagés par tous. Mais les Européens ont imposé le concept d’intérêt individuel. Cette accumulation de richesses dans l’hémisphère nord a créé un déséquilibre énorme rendant le Nord extrêmement riche, permettant à l’Europe de développer ses industries et des sociétés de consommation alors que les populations du Sud s’appauvrissaient. Quand les pays du Sud ont gagné leur indépendance, les dettes contractées par leurs puissances coloniales pour ouvrir de nouveaux marchés ont été transférées aux nouveaux états, en violation totale des lois internationales. Le remboursement d’une telle dette est immédiatement devenu un fardeau que les nouveaux états ne pouvaient assumer. La solution du Nord : plus de prêts avec d’énormes taux d’intérêt pour rembourser la dette initiale. La dette est devenue un moyen de garder ces pays sous contrôle. Ils ont immédiatement perdu leur souveraineté et sont même devenus encore plus dépendants du Nord qui alors pouvait dicter politiques agricoles, commerciales et attribuer des privilèges aux entreprises étrangères, comme les monopôles sur l’extraction des minéraux ou l’exploitation de monoculture. Au début du 20ème siècle le Tiers Monde avait été totalement partagé entre les puissances du Nord. Mais La grande dépression et la deuxième guerre mondiale ont forcé le Nord à reconnaître que l’économie devenue globale exigeait des institutions pour empêcher de futures catastrophes économiques. Le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale ont été créés dans l’objectif de stabiliser l’économie mondiale. Mais les années 60 / 70 ont vu la naissance de nouveaux dirigeants dans le Sud qui ont tenté d’apporter l’indépendance économique à leurs pays. Ils ont commencé à appliquer de nouvelles politiques qui contournaient les règles et les structures établies par les pays du Nord. La réaction fut immédiate et tous les moyens disponibles furent employés pour ramener ces pays sous la domination du Nord, comme par exemple les prêts de la Banque Mondiale et les programmes d’ajustements structurels du FMI qui amèneront plus tard les crises d’Amérique Latine, d’Asie et de Russie et plongeront des millions de personnes sous le seuil de pauvreté. Ce nouveau modèle économique né aux Etats-Unis sera connu sous le nom de Néolibéralisme, et le set de politiques pour l’appliquer deviendra le Consensus de Washington qui forcera les économies à laisser le marché gouverner. Le néolibéralisme a mis en banqueroutes de nombreuses économies du Sud qui permis au capital international de prendre la suite. Une nouvelle forme de violence structurelle permit de maintenir ces pays dans un état de sous-développement : celle mise en place par les dictateurs du Sud et leurs appareils répressifs. Les « agents spéciaux » et « tueurs économiques » sont apparus comme de nouveaux moyens plus discrets de contrôler les ressources de la Planète. Aujourd’hui moins de 25% de la population de la planète utilise plus de 80% de ses ressources tout en créant 70% de sa pollution. Notre système économique a toujours été et est toujours financé par les plus pauvres. Ils nous ont d’abord donné leurs terres et leurs accès aux ressources naturelles, puis ont financé son expansion par le remboursement de la dette, le déséquilibre des échanges et les impôts injustes sur leurs salaires et leur consommation. En les obligeant à surpayer l’énergie, la nourriture et autres nécessités de base, le Nord s’assure que la pauvreté se développera et les inégalités augmenteront.

Critiques presse

Le Canard Enchainé : Juste en sortant d’ « Avatar », entrez dans une autre salle de cinéma. Et allez voir « La fin de la pauvreté ? ». Bien sur, ce documentaire passe dans cent fois moins de salles que le block-buster de James Cameron. Il est moins distrayant. Il ne fait pas rêver. Mais il dit la même chose. Il raconte la même histoire. La seule différence c’est que celle là est vraie. – Première : La voix chaude de Charles Berling commente des images brûlantes, alarmantes, sur la pauvreté dans le monde. Les nombreux chiffres qui rythment ce film l’attestent : la situation est catastrophique. … là où Philippe Diaz captive, c’est dans l’analyse historique précise de la paupérisation d’une majorité de la planète depuis les débuts de la colonisation orchestrée par l’Espagne, le Royaume Uni, la Hollande… – TéléObs : Les racines du mal. Producteur, réalisateur et distributeur engagé, Philippe Diaz signe un nouveau manifeste argumenté et militant contre l’inégalité entre pays riches et pays pauvres. – Télérama : On vous fait grâce des chiffres, édifiants – sachez tout de même qu’une personne meurt de faim toutes les troi secondes -, pour aller à l’idée-force de ce documentaire. – Alternatives Économiques : Du changement climatique au creusement des inégalités, les problèmes les plus aigus se posent désormais à l’échelle planétaire. Et les politiques publiques peinent à s’y adapter.

DVD

Organiser une projection

« Après « Allez Yallah ! » de Jean-Pierre Thorn qui défendait la cause des femmes musulmanes désireuses de vivres libres, Cargo Films distribue « La fin de la pauvreté ? » de Philippe Diaz. Comment peut-on encore ignorer la pauvreté ? Nous sommes 6 milliards sur notre terre et 1 milliard d’êtres humains connaissent chaque jour la faim. En 2030 nous serons 9 milliards. Ne rien faire, ne rien dire, s’apparente à de la non-assistance à humanité en danger. Le film de Philippe Diaz explique de manière claire et intelligible les mécanismes qui font de la pauvreté un mal endémique et qui s’étend. Le Sud finance le Nord, et nous créons par nos institutions, nos modèles économiques et sous la loi de Wall Street, toujours plus de pauvres. Pouvions-nous refuser de distribuer un tel film ? Forts de notre expérience auprès des salles équipées en numérique, nous sollicitons tous les réseaux associatifs et éducatifs pour amener au plus grand nombre ces œuvres qui répondent à des questions majeures et qui doivent trouver leur public. Délibérément nous nous inscrivons dans la durée, hors des lancements fracassants mais forts du soutien de tous ceux qui ont encore le désir de changer les choses. Cargo Films Distribution est une petite structure, mais si nos objectifs sont limités, ils restent cohérents avec les causes que nous avons toujours défendues en tant que producteur de cinéma ou d’œuvres audiovisuelles. Avec l’aide de tous, nous pouvons arriver à donner à « La fin de la pauvreté ? » la diffusion qu’il mérite. Merci de nous accompagner ». Jean Jacques Beineix pour Cargo Films Pour programmer le film, contactez Cargo Films : par mail en cliquant ici.

 

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David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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1 COMMENTAIRE

  1. Invitation Ciné-Débat le 17 Novembre à Paris
    Bonjour,

    SOLIDARITÉ et La Générale vous invitent
    à la soirée Ciné-Débat « La fin de la pauvreté ? » Un film de Philippe
    Diaz, avec la voix de Charles Berling

    Mercredi 17 novembre à 19h00
    à La Générale Nord-Est
    14 avenue Parmentier 75011 PARIS
    M° Voltaire

    Entrée gratuite : réservation (utile !) 05.61.13.66.95 ou

    Bar et restauration solidaire sur place

    En présence de Serge Latouche, économiste et objecteur de croissance,
    Pierre Lauret, philosophe et Jean-Louis Bato, agro-économiste, acteur de
    l’après-développement.

    Soirée organisée dans le cadre de La Semaine de la Solidarité
    Internationale 2010

    Solidairement.
    L’équipe de SOLIDARITÉ