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Infos du Comité 21 : Réseau des acteurs du développement durable

Spécial ODD11 Villes et communautés durables

Exemples d'engagements et contributions des associations, collectivités et entreprises adhérentes

Parmi les adhérents du Comité 21, l’exemple de la Communauté de communes de la Région de Nozay et de ville de Couëron pour la STRATÉGIE POUR UNE VILLE DURABLE, de Angers Loire Métropole et de la ville de Mérignac pour DES QUARTIERS RÉHABILITÉS, de Altereo, l’agglomération de Saint-Nazaire, March’ethic et de l’association Synergies pour la GOUVERNANCE PARTAGÉE, de SNCF, EcoAct et du GERES pour la TRANSITION ÉNERGÉTIQUE, de VEOLIA et l’Association la Voûte Nubienne pour les CHANGEMENTS ET RISQUES CLIMATIQUES, de Altamire, Utopies, l’ADEME et du Global Compact France pour PROSPECTIVE ET INNOVATION, de l’Agence française de développement et de la Fondation GoodPlanet pour les AUTRES ENJEUX POUR LA VILLE DURABLE Des exemples à retrouver juste après l’édito de Antoine Charlot, directeur de l’antenne Grand Ouest du Comité 21 intitulé : « Objectif 11 : Villes et communautés durables« . A noter dans l’édition 2016 du Spécial Villes Durables, la publication du Comité 21 à télécharger, un cahier de 20 pages sur « Le développement durable, levier pour la réforme territoriale » – Edition 2016.

Objectif 11 : Villes et communautés durables par Antoine Charlot


Est-il besoin de rappeler que plus de la moitié de la population mondiale vit en villes, et que ce phénomène d’urbanisation touchera vraisemblablement 70% de l’humanité en 2050 ? En ce sens, toute réflexion sur le développement durable comporte désormais une réflexion sur la ville. Réfléchir sur l’organisation du travail, sur le transport, sur le logement, sur l’énergie, sur la biodiversité… c’est s’intéresser à la ville. C’est à travers les villes que le développement durable est en train de s’installer dans nos vies et dans notre quotidien. Et c’est au coeur même de ces villes qu’il devient une réalité tangible ! Car si les villes concentrent les principales urgences de la planète (émissions de CO2, consommation d’énergie, exclusions sociales, congestion du trafic routier, augmentation des déchets, artificialisation des sols…), c’est aussi l’échelle où les solutions les plus créatives se développent pour répondre à ces enjeux. Elles détiennent les clefs de l’expérimentation, que ce soit sur le plan des technologies, sur celui de l’organisation et de la gouvernance ou bien encore sur l’innovation sociale. Dès lors, la ville durable ne peut se résumer à un cortège de maisons passives ou à la construction d’éco-quartiers. Elle propose un changement radical de la pensée urbaine, lié à une vision globale et concertée des politiques publiques. Cette approche récuse toute normalisation. La ville durable ne se décrète pas, elle se construit. Elle se construit en fonction du contexte urbain, géographique et historique, et en prenant en compte des dynamiques locales portées par les acteurs du territoire. L’Agenda 21 – tant décrié en France – constitue en ce sens un outil précieux pour fonder la cohérence territoriale nécessaire à l’efficacité des politiques publiques. Toutefois, s’il n’existe pas de modèles de villes durables, certains principes y sous-tendent : villes compactes, mixité sociale et fonctionnelle, gestion économe et efficace des ressources, participation des habitants, maîtrise de la mobilité, autosuffisance alimentaire… Sur la base d’exemples innovants, ce nouveau numéro d’Infos 21 propose – une fois de plus – des réponses concrètes prenant appui sur de nombreux travaux (guides, colloques, réseaux…), à l’image du référentiel ISO 37101 sur lequel le Comité 21 a travaillé en 2017. Avec cette dernière newsletter de l’année, le Comité 21 clôt son tour des Objectifs de développement durable (ODD) par le 11e, celui qui nous invite à « faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables » En attendant de vous revoir en 2018, Bettina Laville, le Conseil d’administration et toute l’équipe du Comité 21 vous souhaitent de très bonnes fêtes. Antoine Charlot directeur de l’antenne Grand Ouest du Comité 21 charlot@comite21.orgRetrouvrez les travaux du Comité 21 sur la ville durable

STRATEGIE POUR UNE VILLE DURABLE

Communauté de communes de la Région de Nozay

Un projet de territoire 2017-2030 pour la Communauté de communes de la Région de Nozay Située au sein du département de la Loire-Atlantique, la Communauté de communes de la Région de Nozay s’est dotée d’un projet de territoire après un travail collaboratif initié en 2016. Ce dernier constitue une feuille de route pour l’action collective jusqu’à horizon 2030. Sa stratégie s’appuie sur la valorisation des ressources et des potentiels du territoire. Les trois piliers qui le constituent résonnent avec l’ODD11. C’est le cas en particulier du pilier n°2 « la promotion d’un développement urbain et de services harmonieux dans les centres-bourgs ». 10 enjeux ont été retenus en cohérence avec les défis et besoins du territoire. Citons notamment l’enjeu d’accompagner la croissance démographique et résidentielle en préservant et en valorisant le cadre rural (atout majeur d’attractivité du territoire). Le projet de territoire sera mis en oeuvre grâce aux partenariats tissés avec les 7 communes membres, les territoires voisins, les partenaires institutionnels, les associations locales et les habitants. L’Atelier des citoyens contribuera ainsi à la mise en oeuvre des orientations fixées par le projet de territoire. Il pourra également être le relais de la Communauté de Communes auprès de la population. – Pour en savoir plus. – Morgane Letanoux – morgane.letanoux@cc-nozay.fr

Ville de Couëron

La ville de Couëron redynamise la démarche « Couëron 21 » La municipalité de Couëron fait du développement durable un de ses fers de lance. Un plan d’action a été lancé en 2010 « Couëron 21 » pour répondre à trois enjeux : la solidarité, la diversité et la mobilisation. 17 fiches opérationnelles déclinées en 128 actions ont été mises en oeuvre depuis lors. Une évaluation, menée de novembre 2016 à juin 2017 de façon participative (200 personnes ont été consultées), a permis d’apprécier les pratiques de développement durable mises en place à Couëron. Cette analyse collective permet d’aller encore plus loin dans la démarche pour répondre aux enjeux actuels et futurs du territoire et des acteurs. Les réflexions en cours consistent à prolonger les dynamiques internes et territoriales autour d’un plan d’actions recentré (39 fiches actions d’ici 2020). En parallèle, la collectivité va encourager l’expérimentation. Le lancement d’un appel à initiatives en associant les acteurs locaux à la conception et au suivi de cette expérimentation est à l’étude. De plus, la municipalité réaffirme l’importance de la transparence et du partage des résultats auprès de tous. Une information lisible et régulière sur la mise en oeuvre des actions rendra compte du renouveau de la démarche « Couëron 21 ». – Pour en savoir plus. – Emmanuelle Albert – EALBERT@mairie-coueron.fr

DES QUARTIERS RÉHABILITÉS

Angers Loire Métropole

Angers et Angers Loire Métropole engagées dans une démarche «éco-quartier réhabilité» Le Nouveau Programme de Renouvellement Urbain (NPNRU) d’Angers prévoit près de 1 000 démolitions de logements sociaux dans les quartiers de Monplaisir et Belle-Beille, la réhabilitation de l’ensemble des espaces et équipements publics, la réhabilitation de près de 3 000 logements sociaux propriété des bailleurs Angers Loire Habitat, Immobilière Podeliha et Soclova, et la construction de près de 1 200 logements en accession à la propriété ou en locatif libre devant permettre une plus grande mixité sociale, un meilleur vivre ensemble. Pour traduire l’ambition « développement durable » forte du NPNRU, la ville d’Angers et Angers Loire Métropole ont souhaité définir un cadre référentiel d’une démarche « éco-quartier réhabilité ». Ce référentiel permettra de mettre en exergue les grands impératifs du développement durable des deux quartiers afin de favoriser une démarche partagée et cohérente entre les différents acteurs et partenaires intervenant dans les différentes opérations. Cette démarche doit permettre de répondre notamment à cinq enjeux majeurs identifiés : prendre en compte l’impact environnemental des démolitions / déconstruction ; atteindre une performance énergétique et un meilleur confort bioclimatique des patrimoines ; développer la trame verte et la biodiversité ; développer l’offre de mobilité ; concevoir des programmes de construction ou de réhabilitation d’équipements publics réduisant à minima les espaces imperméabilisés, voire réduisant les alimentations du réseau pluvial en limite de saturation dans certains secteurs. La ville d’Angers et Angers Loire Métropole ayant signé la Charte Eco Quartier (Ministère du Logement et de l’Habitat Durable) ont ainsi franchi l’étape 1 de la démarche et engagent dès à présent la relecture des études et chantiers de renouvellement urbain au titre de la seconde étape de cette démarche qui sera évaluée annuellement afin de tendre vers une labélisation d’Eco-quartier réhabilité. – Eric Lambert – eric.lambert@angersloiremetropole.fr

Mérignac

Mérignac, une ville partagée pour mieux vivre ensemble L’évolution durable de l’ensemble des quartiers de Mérignac est une initiative phare du nouvel Agenda 21. Cet objectif renvoie à l’ambition d’une ville partagée où se côtoient mixité d’usages et de fonctions. Deux opérations d’aménagement en cours en sont l’illustration (Marne-Soleil). Il s’agit de transformer des secteurs mono-fonctionnels (grandes distributions) en quartier à vivre. Outre une rénovation profonde des espaces publics par l’insertion d’un TCSP (tramway) permettant de changer les habitudes de consommation, les espaces privés seront peu à peu « re-naturés » par la mise en oeuvre d’un plan guide traduit dans le PLU. D’une zone commerciale composée à 70% de parkings en bitume, naîtra un véritable paysage sur 70 hectares, pensé par les équipes de Michel Desvignes (MDP). Ce paysage composé de différentes strates prendra la forme d’un parc de 1 hectare, de plantations hautes le long des voies, et d’espèces basses permettant la création d’un paysage ouvert en cohérence avec les besoins de visibilité des commerces. Outre son aspect esthétique, ce paysage permettra aussi la réduction d’un des ilots de chaleur les plus importants de l’agglomération bordelaise. Elément particulier et encore inédit, l’objectif est d’implanter dans ce paysage près de 3 800 logements, au gré des mutations et des évolutions des enseignes commerciales, dans un objectif de mixités sociales et fonctionnelles. – Pour en savoir plus. – Matthieu Bernard – agenda21@merignac.com

GOUVERNANCE PARTAGÉE

Altereo

Altereo : un dispositif d’intelligence collective pour son client, Mésolia Altereo, cabinet de conseil en responsabilité sociétale et performance globale, accompagne le projet d’entreprise de Mésolia depuis 2015. Mésolia, Entreprise Sociale pour l’Habitat du grand Sud Ouest, gère un patrimoine de plus de 20 000 logements. Elle aura livré en 2017 environ 700 logements, et génère annuellement près de 15 millions d’euros de travaux sur son territoire pour entretenir son patrimoine. Convaincue qu’un bailleur social est source de création de valeur sur son territoire, Mésolia déploie une stratégie globale au service des habitants et du développement durable des territoires et intègre, au coeur de son projet d’entreprise engagé en 2015, l’utilité sociale et la responsabilité sociétale. Le travail de collaboration avec les parties prenantes a conduit à la définition de priorités stratégiques parmi lesquelles : l’accompagnement du vieillissement de la population ; le développement d’une offre répondant aux besoins des plus précaires ; l’adaptation et la performance énergétique du patrimoine ; l’anticipation de la transition numérique ? Les collaborateurs et plus de 100 parties prenantes externes (collectivités territoriales, élus, état, locataires, associations, entreprises…) ont été associés pour élaborer le projet d’entreprise dans un dispositif d’intelligence collective et dans le cadre d’une gouvernance multi-acteurs de la démarche. Mésolia vise, par son approche globale, systémique, multi-acteurs, dans la durée, à contribuer à la cohésion sociale et au développement durable de ses territoires d’intervention. – Pour en savoir plus. – Thierry Marneffe – thierry.marneffe@altereo.com – Hélène Alla – halla@mesolia.fr

Agglomération de Saint-Nazaire

Carene Saint-Nazaire Agglomération : une gouvernance partagée, PLUi, PDU et PCAET L’échelle intercommunale est désormais celle du quotidien pour les habitants tant pour leurs activités professionnelles que de loisirs. Elle apparaît comme la plus stratégique et la plus pertinente pour traiter notamment des questions environnementales et de développement durable. Ainsi, l’agglomération de Saint-Nazaire s’est lancée début 2016 dans un projet d’envergure : inventer son premier Plan Local d’Urbanisme intercommunal d’ici fin 2019. L’élaboration de ce document stratégique qui régira à terme le droit du sol sur toute l’agglomération constitue plus largement une occasion unique d’imaginer ensemble le territoire à l’horizon 2030. Cette démarche s’appuie sur une étroite collaboration avec les dix communes qui la composent afin de répondre de manière cohérente aux enjeux de demain tout en respectant les spécificités communales. En parallèle de l’élaboration de son PLUi, l’agglomération de Saint-Nazaire a entrepris la révision de son Plan de Déplacements Urbains (PDU), ainsi que l’élaboration d’un Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) qui constitueront respectivement les volets mobilités et énergie-climat du PLUi. Ainsi, l’agglomération a souhaité profiter de l’opportunité créée par la concomitance de ces démarches pour concevoir un projet cohérent et ambitieux, intégrant pleinement les enjeux de la mobilité, de la qualité de l’air et de la vulnérabilité du territoire face aux changements climatiques. Les instances de gouvernance et de concertation sont ainsi partagées et mutualisées afin de favoriser les éclairages croisés et les prises de décision cohérentes au regard de ces multiples enjeux. Sur un territoire littoral qui bénéficie d’atouts et qui attire, l’articulation entre les enjeux d’accueil de population, en particulier des familles, de développement économique tant en termes d’activités industrielles, artisanales ou agricoles, de préservation des espaces naturels, de vulnérabilité, de transition écologique sont autant de défis que les élus ont souhaité porter à travers le Projet d’Aménagement et de Développement Durable qui a été débattu dans les instances communales et communautaires à l’automne 2017. – Pour en savoir plus. – Sandrine Laisnes – laisnes@agglo-carene.fr

March’ethic

March’ethic : une démarche labellisée et responsable pour les marchés March’ethic a pour objectif de créer, développer ou maintenir les marchés des villes et villages de France en respectant les quatre enjeux du développement durable. Tout d’abord, pour l’enjeu économique, il s’agit de maintenir ce poumon économique au centre de la ville, développer des produits locaux, attirer de nouveaux clients et proposer de nouveaux services. Pour l’enjeu environnemental, March’ethic valorise les circuits courts, les activités de maraichage, la consommation des légumes et fruits de saison, l’optimisation de la gestion des déchets pendant et après le marché, la disparition progressive des sacs non biodégradables. Concernant l’enjeu social et santé, le projet informe sur les bienfaits des consommations de fruits et légumes, et crée des emplois. Et pour finir, pour l’enjeu culturel, l’association permet de valoriser les jeunes talents locaux. Ce projet s’appuie sur une gouvernance locale (élus, habitants, commerçants, entreprises, associations…) afin de coller au plus près des attentes. Cette démarche est valorisée par une labellisation « March’ethic » élaborée avec Ecocert Environnement. – Pour en savoir plus. – Dominique Gruyer – contact@marchethic.com

L’association Synergies

Des ateliers pratiques pour la démocratie participative en Mayenne grâce à Synergies L’association Synergies anime le Réseau des collectivités mayennaises engagées vers le développement durable. Parmi ses actions figure l’organisation d’un cycle de rencontres et de temps d’échanges sur la démocratie participative et la citoyenneté active. Encourager l’implication des citoyens dans les enjeux locaux de développement durable et les projets mis en oeuvre par la commune sont les deux motivations principales qui ont fait naitre cette initiative. Les élus et agents des collectivités mayennaises peuvent ainsi participer à trois ateliers collaboratifs et d’échanges. Un premier a été organisé le 14 novembre avec pour thème « développer une culture commune autour de la participation ». Le second aura lieu en janvier 2018. Il sera dédié au lancement d’une démarche de concertation (comment cadrer son projet ? Quelles sont les étapes clés ? Où est la place de chacun ? Comment faire participer ?). Enfin, une dernière rencontre en février 2018 sera consacrée aux outils pour cultiver la participation. Une boite à outils sera remise aux participants à l’issue du cycle. – Pour en savoir plus. – Maude Laurent – synergies-reseau-collectivites@orange.fr

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

SNCF

Le Groupe SNCF contribue à la création d’une boucle d’eau chaude autonome C’est au coeur du nouveau quartier Chapelle International (18ème arrondissement de Paris), ancien site ferroviaire de SNCF, que cette boucle autonome de 500 mètres de long va voir le jour. D’ici 2020, ce site accueillera près de 150 000 m² de constructions neuves (bureaux et logements). Ces installations bénéficieront donc d’un système de chauffage inédit du réseau de chaleur de la Ville de Paris, la boucle de chaleur autonome. Cette boucle d’eau chaude est en effet alimentée à 50 % en énergies renouvelables et de récupération. Elle dispose de son propre centre de production thermique dont l’énergie proviendra en partie de la chaleur récupérée du système de refroidissement des serveurs du Data Center de la Ville de Paris, qui sera installé dans le quartier. Cet apport sera complété par du biogaz, ressource renouvelable à 100 %, permettant d’atteindre 50 % d’énergies vertes dans le réseau. Le projet, d’un montant total de 2,6M€, est mené de front par la Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain (CPCU), pilote des travaux, et Espaces Ferroviaires, aménageur du projet Chapelle International et filiale de SNCF au sein de SNCF Immobilier. – Frédéric Fhal – frederic.fhal@sncf.fr

EcoAct

EcoAct : un référentiel pour évaluer un plan climat territorial Mettre en oeuvre un plan climat territorial dans une trajectoire conforme à l’Accord de Paris nécessite de coordonner l’action de trois types d’acteurs : la collectivité en charge du pilotage et de la mise en oeuvre de son plan climat, les fournisseurs de services bas-carbone présents sur le territoire, ainsi que les différents financeurs de l’action publique. EcoAct, qui accompagne depuis 10 ans des territoires dans leur transformation positive face aux enjeux climatiques, travaille au développement d’outils au service de ce trio d’acteurs. EcoAct a notamment contribué en 2017 à la création du référentiel Gold Standard for Sustainable Urban Development. Développé par la Fondation Gold Standard, avec le support du WWF, de la Banque Mondiale, de l’UNDP et de la Climate KIC, ce référentiel basé sur les meilleures pratiques de gouvernance et de monitoring fournit un cadre permettant aux collectivités territoriales de gérer la complexité de mise en oeuvre et d’évaluation de l’impact de plans climat de grande échelle ou multi-sectoriels. Il leur permet également d’attirer des investissements destinés à financer la transition énergétique et écologique en apportant une solution de réduction des risques et une certification d’impact grâce à un outil de reporting et vérification développé par un standard reconnu à l’échelle internationale. EcoAct poursuivra son action en 2018 pour faciliter le développement de plans d’action territoriaux alignés avec une trajectoire 2°C et la mise en relation de l’ensemble de ces acteurs sur des plateformes projet. – Pour en savoir plus EcoActFondation Gold Strandart. – Fanny Guezennec – fanny.guezennec@eco-act.com

GERES

GERES, partenaire pour une transition écologique de la ville de Chefchaouen (Maroc) Chefchaouen, ville de 45 000 habitants dans les montagnes du pré-Rif, jouit d’un patrimoine naturel, culturel et architectural remarquable qui en a fait une destination touristique prisée. La « perle bleue » du Maroc, consciente de la fragilité de cet environnement dans un contexte de croissance urbaine et d’impacts forts des changements climatiques, a décidé de s’engager en 2010 dans une transition écologique. Grâce au soutien de l’Union Européenne, de l’Agence Française de Développement, de la Fondation Nexans et de la région PACA, GERES est partenaire de cette transition qui implique tous les acteurs de la ville rassemblés dans un Conseil Participatif de l’Énergie, du Climat et de l’Environnement. Modernisation de la gestion et du réseau d’éclairage public, utilisation de vélos à assistance électrique par les agents communaux, application pionnière de la première réglementation thermique des bâtiments : aucun domaine n’est laissé de côté. Un Centre Info Énergie a même été ouvert pour conseiller gratuitement les ménages, artisans et entreprises sur la maîtrise de leur consommation énergétique. Cofondatrice de l’Association Marocaine pour des Eco-Villes, Chefchaouen ne manque pas une COP pour partager son expérience et celle de ses consoeurs marocaines. – Pour en savoir plus. – Mathieu Grapeloup -m.grapeloup@geres.eu

CHANGEMENTS ET RISQUES CLIMATIQUES

VEOLIA

VEOLIA accompagne les villes à prévenir et faire face aux catastrophes L’adaptation au changement climatique est un enjeu clé des territoires, qui peuvent être impactés par des phénomènes extrêmes, inondations, sécheresses… Au-delà de la prise en compte des risques engendrés par le dérèglement climatique, la résilience offre l’opportunité de voir la ville autrement, amenant à la création de nouvelles alliances, à des coopérations entre acteurs renforcées à l’échelle des territoires. VEOLIA, engagé au sein de l’initiative 100 Resilient Cities de la Fondation Rockefeller, a développé avec son partenaire le réassureur Swiss Re une offre pour aider les villes à prévenir et faire face aux catastrophes. Cette méthodologie a été testée sur un pilote à la Nouvelle Orléans, avec pour objectif de contribuer à renforcer l’attractivité des villes. Durant cinq mois d’étude sur le terrain, VEOLIA a analysé plus de 200 actifs de la ville. Swiss Re a utilisé un modèle de simulation des risques pour établir une cartographie du territoire. Cette démarche a permis à la ville de comprendre ses points de vulnérabilité et de mieux protéger ses infrastructures critiques. Crédit photo : photothèque Veolia. – Armelle Pinot Guinot – Armelle.perrin-guinot@veolia.com

Association la Voûte Nubienne

La Voûte Nubienne : accessibilité de l’habitat adapté en Afrique de l’Ouest L’Association la Voûte Nubienne (AVN) oeuvre à l’accessibilité de l’habitat adapté en Afrique de l’Ouest. Les changements climatiques et la pression démographique rendent impossibles les systèmes constructifs traditionnels du Sahel, alors que les solutions « modernes » qui les remplacent, en tôle majoritairement, sont largement inadaptées. AVN diffuse une solution constructive adaptée, la Voûte Nubienne, qui, à partir de matériaux locaux et disponibles, permet d’adapter les établissements humains, villes et villages d’Afriques de l’Ouest aux contraintes sociales, économiques et environnementales, particulièrement pour les populations les plus précaires. AVN oeuvre à l’émergence d’un marché de l’habitat adapté, transformateur des modes de vie, des économies et du lien que les villes entretiennent à l’environnement. Le programme, déployé dans 5 pays du Sahel, majoritairement en territoires ruraux, a permis la construction de plus de 2 500 bâtiments, et la formation de 700 maçons et apprentis. AVN vise une diffusion à très grande échelle, pour une filière construction durable et autonome qui réponde aux besoins en logement de plusieurs dizaines de millions de personnes dans le Sahel. – Pour en savoir plus. – Vidéo du Programme. – Amarys Preuss – amarys.preuss@lavoutenubienne.org

PROSPECTIVE ET INNOVATION

Altamire

Altamire : penser et co-construire la ville durable ! Altamire, cabinet angevin, accompagne les entreprises et collectivités dans leur transformation durable. Son associée, Florence Brunet-Chauveau, fait partie des consultants-experts du centre de ressources Nekoé, spécialisé dans l’innovation par les services pour repenser, améliorer son offre par une démarche centrée clients/utilisateurs au travers d’outils d’intelligence collective. Plusieurs projets sont en cours chez Nekoé : innovation des services publics via les différents parcours usagers pour Orléans Métropole, design de services touristiques pour la CRCI Centre et la région Centre-Val de Loire, économie de la fonctionnalité et de la coopération (EFC) pour l’ADEME Centre. En Pays-de-la-Loire, cette démarche de design thinking est portée notamment par Angers Technopole et son programme d’accompagnement Servéo. – Florence Brunet – fbrunet@altamire.com

Utopies

Utopies soutient l’autonomie alimentaire des villes Utopies a publié en mai 2017 une étude mesurant le degré d’autonomie alimentaire des 100 premières aires urbaines françaises, à savoir la part de l’ensemble des aliments consommés par les ménages (dont les produits transformés et/ou pris hors du domicile) produite sur le territoire. Cette note de position se donnait pour objectif de poser autrement la question de l’autonomie alimentaire en allant au-delà de la seule entrée par les circuits courts. L’enjeu s’avère de taille : avec une autonomie moyenne nationale de 2%, les aires urbaines françaises vont devoir construire de véritables stratégies territoriales, articulant leurs modes de consommation, leur potentiel foncier et leur capital industriel. Afin d’atteindre l’objectif réaliste de 10% d’autonomie, il est nécessaire de relocaliser les principales filières alimentaires et infrastructures de production-distribution vers la création de véritables « hubs alimentaires locaux ». Cette feuille de route va nécessiter de bien comprendre, entre autres, les questions de résilience : quelle exposition des cultures au changement climatique, quel poids carbone de l’alimentation, comment réduire la part des importations ? Et de gouvernance : quelle coopération entre acteurs publics et privés pour construire des stratégies de filières sur les territoires ? Ces questions seront explorées en 2018 dans une dynamique partenariale et au travers de plusieurs études de cas territoriales. – A lire. – Annabelle Richard – richard@utopies.com

ADEME

L’ADEME pense la ville autrement ! Penser la ville autrement : c’est le dossier de la revue ADEME & VOUS de décembre qui fait le point sur un processus qui ne cesse de s’intensifier : l’urbanisation. Un grand nombre d’enjeux portés par l’ADEME, tels que la réduction des gaz à effet de serre, l’économie circulaire, la gestion durable des ressources naturelles ou encore l’amélioration de la qualité de vie, se croisent au sein de la ville. Lancé en 2000 par l’Agence, l’Approche environnementale de l’urbanisme (AEU), devenue AEU2 en 2014, s’est enrichie à l’automne d’un référentiel qui propose à l’ensemble des acteurs de la planification urbaine des ressources à adapter aux spécificités de chaque projet et territoire. Parallèlement à ce volet méthodologique, l’ADEME s’attache à favoriser la recherche, l’innovation et les projets expérimentaux, en particulier à travers des appels à projets de recherche, comme Modeval-Urba et des Appels à manifestation d’intérêt (AMI), tel que l’AMI Économie circulaire et urbanisme, dont la seconde saison s’est ouverte au mois de novembre. Des brochures grand public et professionnelles consacrées au délicat sujet de la densité urbaine paraîtront début 2018. – Lire le dossier. – Yves Moch – yves.moch@ademe.fr

Global Compact France

Global Compact France : quand les données transforment la ville et les entreprises Le Global Compact France et l’Ambassade du Danemark en France organisaient en février 2017 un événement de haut niveau, sur le thème « Quand les données transforment la ville et les entreprises ». Les thèmes principaux abordés lors de cette soirée étaient : les enjeux de la collecte et du traitement des données (Big Data), les opportunités liées aux villes intelligentes et les nécessaires synergies entre acteurs publics et privés pour imaginer la ville durable de demain. Ils sont à relier à l’ODD11 – Villes et Communautés Durables. Madame Kirsten Malling Biering, Ambassadeur du Danemark en France, a ouvert cette soirée en présentant les opportunités d’affaires au Danemark et les expertises danoises, en matière de ville intelligente et de gestion durable des données. Cette soirée rassemblant des experts sur ces sujets fut l’occasion de mettre en avant les expertises des entreprises françaises (JCDecaux, Sopra Steria, Schneider Electric, Saint-Gobain, Thales), de proposer un dialogue multi-acteurs, et d’évoquer les collaborations à inventer pour atteindre une ville intelligente et durable. Que retenir de cette rencontre ? Les citoyens sont toujours plus acteurs de la ville durable au travers des nouvelles technologies. Les modes de collaboration public/privé et local/global sont essentiels dans la réussite des projets liés à la ville durable. Enfin, les questions d’open data et de cyber-sécurité sont des clés et la ville doit tout faire pour se positionner en tant qu’entité dans laquelle existe la confiance. – Pour en savoir plus. – Morgane Graffion – morgane.graffion@globalcompact-france.org

AUTRES ENJEUX POUR LA VILLE DURABLE

Agence française de développement

Coalition IGLF engagée sur l’inclusion des minorités sexuelles et de genre La Coalition IGLF (Initiative Globale LGBTQI francophone), en partenariat avec, entre autres, OutRight Action International, la Ville de Paris et l’Agence française de développement, organisera les 14 et 15 juin 2018 une conférence sur l’inclusion des minorités sexuelles et de genre dans le 11e Objectif du développement durable. Cette rencontre se terminera par une déclaration de la société civile suivie de recommandation. La coalition souhaite transmettre ce résultat au prochain Forum politique de haut niveau des ODD en juillet à New York, l’ODD étant à l’honneur. La conférence sera réalisée par un comité composé de chercheur.e.s et d’organisations MSG des cinq continents. Toutes les parties prenantes à l’aménagement urbain devront réfléchir sur l’inclusion des MSG et nouer de futurs liens de coopération. – Pour en savoir plus. – Michaël Cousin – michael.cousin@coalition-iglf.org
La Coalition IGLF, Initiative globale LGBTQI francophone, regroupe une dizaine d’organisations francophones travaillant à la reconnaissance des droits et politiques publiques pour les minorités sexuelles et de genre de la Francophonie.

Fondation GoodPlanet

Action Carbone Solidaire, un programme pour dynamiser les villes et territoires Le programme Action Carbone Solidaire de la Fondation GoodPlanet soutient, en France et dans le monde, différents projets permettant de dynamiser des villes et territoires et leur permettre une croissance durable. En France, de 2014 à 2017, un projet de restauration de la biodiversité à la Darse de Choisy-le-Roi a été mené avec l’association Au Fil de l’Eau. Il a permis, dans le quartier de la Coulée Verte, la création d’un corridor écologique au milieu de la ville : la biodiversité s’est enrichie et le site s’est transformé un lieu d’animations et d’ateliers de découverte. En Inde, depuis 2007, près de 3 000 biodigesteurs ont été installés, en partenariat avec l’ONG indienne SKG Sangha, apportant une énergie renouvelable, propre et abordable pour les populations rurales défavorisées, limitant ainsi l’exode rural, enjeu important pour une croissance maitrisée des villes. Crédit photo : Darse : Natali Tostes. – Pour en savoir plus. – Matthieu Jousset – matthieu@goodplanet.org

Ressources

RFSC : un cadre de référence pour les villes durables européennes Le RFSC (Reference Framework for Sustainable Cities) est un outil opérationnel pour la mise en oeuvre des Objectifs de développement durable de la charte de Leipzig, adoptée en 2007. Sous l’égide de la France, l’équipe mandatée pour porter ce projet (ministère de la cohésion des territoires, accompagné depuis 2009 par le Cerema) a mené les travaux conduisant à l’élaboration de ce référentiel pour la ville durable européenne. Un relai européen est également assuré par le partenariat avec le CCRE (Conseil des communes et régions d’Europe). Outil Web destiné à aider les villes à mieux prendre en compte les principes de durabilité à l’échelle du territoire urbain, le référentiel s’adresse aux collectivités européennes qui ont engagé ou qui souhaitent initier une démarche de développement durable. Il a pour objectif d’aider les villes à évaluer leur stratégie, leur politique ou leur projet de territoire et à améliorer la prise en compte des principes du développement durable à l’échelle de leur territoire. Pour cela, le site du référentiel a été récemment mis à jour en proposant un ensemble d’outils d’évaluation et de suivi des politiques publiques et un espace d’échanges qui permet aux villes de partager leurs expériences. – Pour en savoir plus Les villes apprenantes et les ODD : guide d’action L’UNESCO a développé le Réseau mondial UNESCO des villes apprenantes, réseau d’envergure internationale axé sur les politiques, qui fournit inspiration, savoir-faire et bonnes pratiques et vient de publier un guide d’action pour généraliser l’apprentissage tout au long de la vie, conçu comme force motrice de la réalisation des 17 Objectifs de développement durable (ODD). Ce guide vise à favoriser la transposition d’objectifs mondiaux en actions locales en décrivant des mesures concrètes que les membres du Réseau mondial UNESCO des villes apprenantes ont prises pour promouvoir des environnements écologiques et sains, l’équité et l’inclusion ainsi que des conditions de travail et un entrepreneuriat décents. 27 pagesA lire ODD et entreprise : enjeux et opportunités La réalisation des ODD repose sur une mobilisation de l’ensemble des acteurs, des États comme de la société civile. Les entreprises, quelle que soit leur taille, sont donc incitées à inscrire leur stratégie et leur gouvernance dans le cadre des Objectifs de développement durable, notamment en y projetant leur coeur de métier, en y repensant leur modèle d’affaires et en y développant leur responsabilité sociétale. Une publication du Commissariat général au développement durable. Collection Thema du CGDD. 4 pagesA lire

Spécial Ville durable 2016

Parmi les adhérents du Comité 21, l’exemple de STRATEGIE POUR UNE VILLE DURABLE de la Seine-Saint-Denis et Saint-Étienne Métropole, l’exemple de Vinci et Changé pour DES QUARTIERS DURABLES, de la Communauté de communes du Pays des Herbiers et la Ville de Rezé pour la TRANSITION ENERGETIQUE, de Veolia, La Poste, Nantes Métropole, L’ECE, la LPO et la Communauté d’agglomération du Choletais pour DES ENJEUX POUR LA VILLE DURABLE, d’ENGIE et du PFVT pour CONTRIBUTION A L’INTERNATIONAL, de la Communauté d’Agglomération Sarreguemines Confluences, la Communauté urbaine de Dunkerque, du Pays de Lorient, de la Fondation Nicolas Hulot, l’Ifrée, Novabuild, Media Pep’s, ORÉE et l’Ecole Centrale de Nantes pour INFORMATION, FORMATION, EDUCATION. Des exemples à retrouver juste après l’édito de Catherine Decaux, directrice générale du Comité 21 intitulé : « Quelles villes durables et désirables pour demain ? » et une présentation de la nouvelle publication du Comité 21 à télécharger, un cahier de 20 pages sur « Le développement durable, levier pour la réforme territoriale » – Edition 2016.

Quelles villes durables et désirables pour demain ?

Au milieu de ce siècle, il est vraisemblable que deux habitants sur trois vivront en ville, aspirant à un cadre de vie épanouissant pour eux et leurs proches. L’urbanisation n’est pas un fait nouveau et elle a été un moteur de développement et de réduction de la pauvreté. Mais en croissant rapidement, les villes portent des défis particulièrement aigus qui constituent autant de risques que d’opportunités, des lieux paradoxaux qui concentrent les difficultés, mais aussi les espoirs. Occupant 2% seulement de la surface des terres, elles génèrent 70% du PIB, consomme plus de 70% de l’énergie mondiale et émettent 70% des gaz à effet de serre*. Si les villes cristallisent les difficultés, elles portent également en elles des solutions innovantes à travers une nouvelle gouvernance urbaine. Noeud relationnel, la ville est le territoire de coopération entre tous les acteurs publics et privés, permettant de décloisonner les politiques sectorielles et d’articuler les différentes échelles. Elle favorise la création de synergies pour répondre à des enjeux devenus trop complexes pour pouvoir être traités à une seule échelle par un seul acteur. Elles détiennent également les clés de l’innovation et de l’expérimentation (technologique et sociétale) pour lutter contre le changement climatique et développer des stratégies de développement durable. Il n’y a pas de modèle unique de villes durables, mais un ensemble d’initiatives, qui reposent sur des spécificités locales et des caractéristiques intrinsèques à chaque société. L’actualité récente en France, à nos portes et plus loin, interroge plus que jamais notre capacité à vivre ensemble et à faire de l’altérité une richesse. Le développement urbain durable devra répondre à un certain nombre de conditions au premier rang desquelles la promotion de l’équité, le partage des richesses, la gestion durable des ressources naturelles, la sécurité alimentaire ou encore l’efficacité énergétique. Les villes sont des écosystèmes dont l’équilibre est fragile et dépendant de leur environnement global. Ce sont ces défis que l’événement mondial Habitat III prend à bras-le-corps dans l’objectif de repenser l’agenda urbain en associant toutes les parties prenantes. La communauté des acteurs qui veut y contribuer se donne rendez-vous à Quito, du 17 au 20 octobre 2016, dans la perspective d’obtenir un engagement politique renouvelé en faveur du développement urbain durable, à partir de l’évaluation des réalisations. Beaucoup de villes ont déjà entrepris leur mutation grâce à la volonté d’élus convaincus, à l’instar des 700 maires qui ont répondu présents en décembre 2015 pour prendre des engagements en faveur du climat sous l’initiative d’Anne Hidalgo, maire de Paris, et de Mickaël Bloomberg, envoyé spécial des Nations unies pour les villes et le climat et ancien maire de New York. Ils ont ainsi pris la décision ambitieuse de réaliser la transition vers une énergie 100 % renouvelable ou une réduction de 80 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Vivapolis est aussi une initiative visant à fédérer les acteurs français – publics et privés – qui veulent promouvoir, à l’international, une ambition partagée d’un développement urbain durable. La ville durable selon Vivapolis possède quatre caractéristiques : elle met l’homme au coeur du projet, cherche à atteindre la meilleure performance possible, repose sur une gouvernance forte et participative et s’adapte aux spécificités locales. Depuis plusieurs années, le Comité 21, identifiant cet enjeu majeur, à proposer sa vision de la ville durable à travers de nombreux travaux comme par exemple les ouvrages « Agir ensemble pour des mobilités urbaines durables » et « Vers un nouveau modèle urbain ? » ; le rapport prospectif sur « La ville, nouvel écosystème du XXIe siècle » ou encore l’étude sur « Les quartiers durables : un exemple de démarche intégrée et participative ». Les adhérents du Comité 21, à travers les expériences dont ils témoignent dans cette lettre, participent déjà chacun à leur niveau à l’atteinte de cet Objectif de développement durable. Des initiatives qui doivent encore se généraliser et changer d’échelle. Je vous en souhaite une bonne découverte au fil de la lecture. *source Habitat III Catherine Decaux, directrice générale – decaux@comite21.org

Le développement durable, levier pour la réforme territoriale

Le développement durable, levier pour la réforme territoriale – Cahier 2016 Le 1er janvier 2016 a marqué l’entrée en vigueur de la réforme territoriale. Cette évolution institutionnelle majeure va influer les politiques territoriales de développement durable. Ce nouveau Cahier du Comité 21 vise ainsi à analyser comment cette réforme peut constituer, au niveau des régions, un des leviers complémentaires de la nécessaire « transformation » de notre modèle socio-économique. Cette réforme se met en oeuvre dans le prolongement de dynamiques internationales importantes : la COP21 et l’adoption par l’ONU des Objectifs de développement durable. Dans ce contexte, les nouvelles régions doivent adapter leur stratégie de développement dans une perspective de véritable durabilité, en prenant en compte quatre vecteurs externes d’évolution : les perspectives d’un « changement de modèle » ; les leviers de l’« Accord de Paris » sur le climat ; la déclinaison territoriale des Objectifs de développement durable et l’intégration européenne. Mais ces opportunités institutionnelles et contextuelles ne suffisent sans doute pas à « faire région ». C’est pourquoi le Comité 21 propose de « co-construire » la cohésion territoriale et l’identité des nouvelles régions. Cette co-construction nécessitera que la société civile soit associée. Trois objectifs peuvent y participer : – Repartir du territoire lui-même et cultiver les « communs » – Fédérer les écosystèmes d’acteurs, de projets et de politiques – Créer des « plate-formes territoriales de développement durable » Ce premier Cahier pose ainsi la question : cette nouvelle organisation de la carte et des compétences régionales va-t-elle servir le développement durable ? Si la réponse à cette question n’est pas immédiatement évidente, cette note propose des recommandations pour orienter les projets, compétences et moyens régionaux vers le développement durable. En retour, elle s’attache à identifier les apports réels et/ou possibles des pratiques et des préoccupations du développement durable dans cette nouvelle organisation régionale, afin de défendre l’intégration du développement durable dans le projet de chaque région. Sur la base d’une dizaine de propositions, le Comité 21 souhaite engager le débat sur les nouvelles régions et leur développement durable, et, avec ses 450 adhérents, entend contribuer à la nouvelle dynamique promise par la réforme. Télécharger le Cahier

STRATEGIE POUR UNE VILLE DURABLE

Seine-Saint-Denis

La Seine-Saint-Denis s’engage pour la transition écologique des quartiers populaires Deux mois après avoir accueilli la COP21, le Département Seine-Saint-Denis prolonge l’esprit mobilisateur en faveur du climat puisque 20 maires, présidents d’agglomérations et le Président du Département, Stéphane Troussel, signent ensemble six engagements pour la transition écologique des quartiers populaires. Ces engagements concernent la rénovation énergétique, les mobilités alternatives, le développement de l’économie verte ou l’exemplarité du Conseil départemental. Département le plus jeune de France, la Seine-Saint-Denis est également un des départements où vulnérabilité sociale et environnementale se cumulent le plus : ses habitants souffrent au quotidien des différentes pollutions et de la crise écologique. Les lignes de fractures environnementales recouvrent donc souvent les inégalités territoriales, économiques et sociales. De nombreux enjeux se posent in fine pour les habitants du Département : accès à l’emploi et la formation, offre de mobilités douces et accessibles, accès aux soins, etc. – Pour en savoir plus – Carole Stromboli- cstromboni@cg93.fr

Saint-Étienne Métropole

Saint-Etienne Métropole lauréate de « Ville durable et solidaire » ! Saint-Étienne Métropole fait partie des 20 lauréats de l’appel à manifestations d’intérêt national « Ville durable et solidaire ». Lancé conjointement en 2015 par le Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports et l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine (ANRU), cet appel vise à opérer des renouvellements urbains innovants du point de vue environnemental, et bénéficieront du Programme d’investissements d’avenir (PIA). Le plan d’actions proposé par Saint-Etienne Métropole dans l’appel à projets « Ville durable et solidaire » consiste à : intervenir sur la rénovation de l’habitat pour le rendre plus performant sur le plan énergétique, et ainsi réduire les factures d’énergie des habitants, développer l’emploi et l’activité économique locale à travers la formation professionnelle. L’attribution de ce label va permettre à Saint-Etienne Métropole d’engager des actions concrètes et innovantes dans le quartier prioritaire Tarentaize-Beaubrun-Couriot à Saint-Etienne. Une plateforme numérique est d’ailleurs prévue afin de capitaliser un ensemble de données enregistrées, et pour accompagner le projet de rénovation urbaine : analyse des consommations énergétiques, d’eau, des déplacements et des déchets. Une récompense qui s’inscrit dans le prolongement de l’engagement de l’agglomération Stéphanoise pour la transition énergétique, dans le cadre de son Plan Climat Energie territorial (PCET). – Pour en savoir plus – Jean Baptiste Calvi – jb.calvi@agglo-st-etienne.fr

DES QUARTIERS DURABLES

Vinci

Le démonstrateur Treed it de Vinci pour la ville durable Le MIPIM, Marché international des professionnels de l’immobilier, à Cannes, a été l’occasion pour Vinci Construction France de présenter les dernières innovations technologiques et comportementales de son démonstrateur, Treed it. Ce projet met en oeuvre les dernières technologies de construction numérique et d’écoconception, qui seront appliquées sur les constructions durables de demain : matériaux durables, innovations constructives comme le BIM, énergie positive. Vinci Construction France a fait le choix de mettre en valeur les innovations énergétiques et numériques issues de son savoir-faire, pour créer un environnement urbain de qualité s’appuyant sur la filière bois. Arbonis, filiale de Vinci Construction France spécialisée dans la conception-construction bois, construira une tour en structure bois de 10 mètres, la plus haute de France. Finalisé en 2018, l’ensemble multifonctionnel de 21 500 m² comportera 4 000 m² de bureaux, 9 000 m² de résidences étudiantes sociales, 4 500 m² de résidences étudiantes et 4 000 m² de commerces et restaurants. Implanté au sein du cluster Descartes de Marne-la-Vallée, il s’étendra progressivement à l’ensemble du quartier. Le démonstrateur de la ville durable comprendra également un îlot BEPOS, premier à bénéficier de l’expertise d’Efficacity, l’Institut de recherche pour la transition énergétique, dont Vinci Construction France est partenaire. – Pour en savoir plus – Christian Caye – christian.caye@vinci.com

Changé

Un écoquartier à Changé pour un cadre de vie optimal L’écoquartier de la Barberie à Changé (53) réunit mixité sociale et architecturale dans le respect des normes environnementales et la volonté d’un cadre de vie optimal. Les 142 habitants sont répartis dans 76 logements BBC (Bâtiment Basse Consommation) et les espaces verts et sentiers occupent 60% du territoire. Tous les logements sont orientés vers le sud et aucune construction ne fait d’ombre aux voisins. L’électricité est produite par des panneaux photovoltaïques installés sur les toits et un réseau de chauffage au bois distribue la chaleur et assure la production d’eau chaude sanitaire. L’eau de pluie est récupérée et utilisée. Des noues paysagères récupèrent et filtrent les eaux pluviales. Progressivement, la biodiversité doit s’approprier l’espace. Pour cela, des nichoirs à chauve-souris et martinets, ainsi que des ruches pour les abeilles ont été posées. Quant à l’entretien des terrains jouxtant la Barberie, il se fait grâce à des animaux mis à disposition par le Conservatoire de la Charnie. Moutons d’Ouessant, de Jacob, chèvres des Fossés et Cachemire paissent sur plusieurs sites difficiles à entretenir mécaniquement. Les enclos ont été fabriqués par un groupe de bénévoles. Pour savoir plus – Anne-Gaëlle Carmillat – developpementdurable@mairie-change.fr

TRANSITION ENERGETIQUE

La Communauté de communes de la région de Doué-la-Fontaine lauréate « Territoire à énergie positive pour la croissance verte » Le projet « Synergies douessines » sélectionné s’articule autour de cinq axes : la rénovation énergétique de bâtiments communautaires, la rénovation de l’éclairage public, l’acquisition de véhicules électriques, la création de liaisons douces et la réalisation d’études d’urbanisme durable. De plus, un schéma éolien est en cours d’élaboration. Cette dynamique lancée depuis plusieurs années est également portée par les entreprises. C’est le cas notamment de la coopérative légumière qui vient de se doter d’une unité de méthanisation pour valoriser les déchets de légumes (8000 t) et ses boues de station d’épuration (2000 t). Une association de 35 agriculteurs travaille également sur un projet de valorisation des effluents d’élevage (33 000 t) pour produire du biogaz. – Pour en savoir plus – Séverine Lacombe – slacombe@cc-douelafontaine.com

Communauté de communes du Pays des Herbiers

Aux Herbiers, la chasse aux déperditions d’énergie ! En 2008, la Communauté de communes du Pays des Herbiers a réalisé une thermographie aérienne pour identifier les déperditions de chaleur issues des toitures et des murs (30% de déperditions thermiques par la toiture, 25% par les murs, 13% par les vitres). 80% de la surface du territoire a été sondée. L’objectif est double : poursuivre la sensibilisation des habitants et les inciter à renforcer l’isolation de leurs maisons. Entre 2006 et 2014, 3 300 subventions ont été accordées aux habitants pour des travaux de rénovation énergétique qui s’élèvent à plus de 1 million d’euros. Cet investissement se répercute également en bénéfices économiques locaux puisqu’il représente environ 20 millions d’euros de CA. chez les artisans. C’est le premier dispositif d’une telle ampleur dans la région Pays de la Loire. – Pour en savoir plus – Eric Genet – eric.genet@cc-paysdesherbiers.fr

Ville de Rezé

La ville de Rezé économise les énergies ! La ville de Rezé, 3ème commune de Nantes Métropole, s’est engagée dans le développement durable depuis 2002. Dans ce cadre, la Ville a notamment pour objectif de construire des bâtiments basse consommation, sensibiliser et accompagner les Rézéens sur les économies d’énergie, développer les énergies renouvelables, favoriser les déplacements alternatifs à la voiture. Ainsi, ce sont 518 foyers rezéens qui ont été reçus et conseillés sur la base d’une thermographie aérienne du territoire depuis 2010. Mais le développement d’un modèle urbain durable tient aussi à l’exemplarité de la commune pour la ville de Rezé, qui a réalisé des travaux d’isolation et de maîtrise énergétique pour 19 des 63 bâtiments municipaux. Cet engagement devrait générer une économie de 3 millions de kWh sur la durée de vie des équipements installés (entre 5 et 20 ans). Pour cette opération, la Ville a obtenu des certificats d’économies d’énergie (CEE). – Pour en savoir plus – Laurene Stordeur – Laurene.STORDEUR@mairie-reze.fr

DES ENJEUX POUR LA VILLE DURABLE

Veolia

Véolia et Swiss Re s’associent pour renforcer la résilience des villes face aux risques L’un des soucis majeurs des villes vis-à-vis du changement climatique concerne les inondations. Au lendemain d’une catastrophe, les municipalités doivent évaluer l’ampleur des dégâts, prendre les décisions quant aux réparations à apporter et se poser la question du financement, ce qui peut prendre des mois, voire des années. Veolia vient de finaliser un partenariat innovant avec l’assureur Swiss Re, pour apporter aux villes une aide en matière d’adaptation au changement climatique, de réduction de l’exposition au risque de catastrophe et de réhabilitation des infrastructures. Dans ce cadre, Veolia et Swiss Re aideront les collectivités à évaluer le risque d’exposition de leurs actifs. En anticipant les crises, les villes agissent non seulement pour renforcer la résistance de leurs infrastructures, mais également pour limiter les effets des crises sur l’économie locale. Un pilote va être mis en place dans l’une des villes membre de l’initiative 100 Resilient Cities (soutenue par la Fondation Rockfeller), qui pourra se concentrer sur les systèmes stratégiques de l’eau et du traitement des eaux usées. – Pour en savoir plus – Armelle Perrin-Guinot – armelle.perrin-guinot@veolia.com

La Poste

La Poste innove en matière de logistique urbaine En écho à la dynamique économique et démographique et aux ambitions de ville durable de la métropole nantaise, La Poste innove en matière de logistique urbaine. D’une part, la Poste apporte de nouveaux services de livraison aux particuliers dans une logique d’optimisation des flux par le déploiement de consignes automatiques installées dans les grands lieux de passage accessibles 7j/7J avec une grande amplitude horaire (20 prévues à Nantes d’ici fin 206). D’autre part, le maintien ou la création d’Espaces logistiques urbains, partagés entre opérateurs du Groupe La Poste, permet de repenser la chaîne logistique et d’être au plus près des lieux de livraisons. Par ailleurs, La Poste prévoit de livrer 100% en mode propre en coeur de ville à fin 2016. Entre 2014 et 2015, La Poste et ses sous-traitant auront investi dans 16 nouveaux véhicules de livraison propres dont 10 électriques et 6 au GNV, avec un gain environnemental associé de baisse de 62% les émissions de GES par rapport à l’organisation antérieure, mais aussi une amélioration de la qualité de l’air par la réduction de 86% des émissions de NOx (Oxydes d’Azote) et de 63% celles des particules. La Poste compte étendre ce dispositif à d’autres villes en Pays de la Loire comme St Nazaire, Angers, Le Mans… – Pour en savoir plus – Virginie Rigoulot – virginie.rigoulot@laposte.fr

Nantes Métropole

Nantes, métropole de la mobilité durable A Nantes, championne des transports doux, la diversité de l’offre de transport est impressionnante : une ligne de busway sur 7 km, 7 lignes de Chronobus sur 70 km, 55 lignes de bus, 2 navettes fluviales, pour un total de 130 millions de voyages en 2015. Dans le cadre de son plan vélo, Nantes Métropole prévoit également l’aménagement de près de 520 km de pistes cyclables sécurisées à l’horizon 2020. Nantes est de fait la première ville de moins de 1 000 000 d’habitants à avoir accueilli en juin 2015 le congrès mondial Vélocity. Cette 11èm édition a permis de porter une réflexion sur la place du vélo dans la construction de la ville durable et de la confronter aux grands enjeux actuels : santé, bien être, lien social, croissance verte et changement climatique. La métropole investit également ses entreprises dans cet effort : avec son Plan de Mobilité Entreprises (PME), elle offre aux employeurs une boîte à outils pour faciliter le changement de comportement de leurs salariés et les inciter à utiliser des modes de déplacements plus respectueux de la ville et de l’environnement. Les entreprises peuvent bénéficier de 4 000€ de subvention pour les investissements en faveur du vélo. Résultat en 10 ans, 350 plans de mobilités ont été signés concernant 105 000 salariés, dont 50% dans des entreprises de moins de 50 salariés. – Pour savoir plus – Laurent Coméliau – Laurent.COMELIAU@nantesmetropole.fr

L’ECE

L’association des entreprises de la Chapelle-sur-Erdre roule pour son PDIE L’ECE (44) a lancé un plan de déplacements inter-établissements. Ce projet collectif, porté par une association d’entreprises d’une même zone, consiste à mener une étude approfondie sur les modes de déplacements des salariés et à leur apporter des solutions de transports alternatifs à la voiture individuelle. Ce projet a été lancé suite à un bilan carbone collectif qui a mis en évidence le fort potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre liées au poste transport domicile-travail. En effet, plus de 80% des salariés se déplaçaient seuls en voiture pour les trajets domicile-travail, 4% seulement utilisaient les transports en commun. – Pour savoir plus – Eric Pouliquen – epouliquen@sigma.fr

LPO

10 actions en faveur de la biodiversité définies par le club de la LPO La LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) a créé en 2013 un club de réflexion sur la thématique Urbanisme, Bâti et Biodiversité (U2B) pour sensibiliser les professionnels français de la construction (aménageurs, architectes, constructeurs, gestionnaires) aux projets d’intégration de la biodiversité dans la ville à l’échelle de la parcelle, du quartier et du territoire communal. Après deux ans de rencontres, le « Club U2B » a défini collégialement 10 actions exemplaires en faveur de la biodiversité à généraliser en France pour rendre les villes plus durables : mobiliser les habitants du quartier pour protéger la nature de proximité ; favoriser la vie dans les sols urbains pour obtenir des sols vivants pleinement fonctionnels ; évaluer et renforcer les continuités écologiques à l’échelle de la commune ; atténuer le risque d’inondations en zone urbanisée en restaurant des zones humides ; labelliser les projets immobiliers qui intègrent la biodiversité dans le bâti, créer des parcs urbains pour diminuer le phénomène d’ilot de chaleur ; réaliser une étude pédologique préalable pour définir les zones à imperméabiliser et à végétaliser ; concevoir des bâtiments avec des éléments en verre inoffensifs pour les oiseaux ; organiser l’accueil de la faune sur le bâti dès la conception ; labelliser les végétaux locaux pour garantir leur origine. – Pour en savoir plus – Delphine Morin – delphine.morin@lpo.fr

Communauté d’agglomération du Choletais

Des composteurs à prix réduits pour les Choletais Dans le cadre d’une politique volontariste en matière de développement durable, la Communauté d’agglomération du Choletais (49) valorise les déchets ménagers en encourageant la pratique du compostage individuel pavillonnaire. A la suite d’une opération lancée en 2010, elle a édité bons de réduction de 20 euros à valoir sur l’achat d’un éco-composteur de 400 litres minimum, auprès de neuf enseignes du territoire partenaires. En plus de cette remise, la collectivité remet un guide de compostage domestique réalisé par l’ADEME. Des réunions d’information sont aussi proposées pour donner quelques conseils utiles à la réalisation d’un compost de qualité, ainsi qu’un accompagnement téléphonique proposé par le service Gestion des déchets. En 2015, près de 2 700 foyers ont pu s’équiper d’un composteur. – Pour savoir plus – Benoit Hochard – bhochart@ville-cholet.fr

CONTRIBUTION A L’INTERNATIONAL

ENGIE

ENGIE signe un accord pour contribuer à l’amélioration de l’avenir urbain En rejoignant la Campagne urbaine mondiale (World Urban Campaign ou WUC en anglais) en tant que partenaire-sponsor, ENGIE devient partenaire officiel d’ONU-Habitat et s’engage en faveur de la mission globale de ce programme des Nations Unies : promouvoir des villes durables sur le plan social et environnemental. La WUC est une « plateforme partenariale de plaidoyer » pour un changement urbain positif afin de créer des villes vertes, productives, sûres, saines, ouvertes et promues par un urbanisme stratégique. La WUC fait partie des initiatives du programme ONU-Habitat oeuvrant à un meilleur avenir urbain. La WUC s’appuie sur les principaux acquis de la Conférence Habitat II (Istanbul, 1996). La campagne constitue notamment une réponse directe aux besoins de partenariats entre les gouvernements et le secteur privé, les organisations de la société civile, les autorités locales, les chercheurs, les syndicats, les parlementaires, les organisations professionnelles et les groupes de jeunes et de femmes, l’objectif étant de parvenir à un développement urbain durable. Depuis sa création en 2009, la WUC est passée d’un réseau d’organisations unies autour d’un objectif commun à une plateforme solide se consacrant à des buts identifiés de plaidoyer et de partage des connaissances. – Pour en savoir plus – Alexandre Brailowsky – alexandre.brailowsky@gdfsuez.com

PFVT

PFVT : contribution à l’élaboration de la position France à Habitat III Vingt ans après la conférence Habitat II à Istanbul, la 3ème conférence des Nations Unies sur le logement et le développement urbain durable, Habitat III, se tiendra à Quito (Équateur) du 17 au 20 octobre 2016 sur « Le développement urbain durable : l’avenir de l’urbanisation ? ». Les ministères en charge de la préparation de la Conférence Habitat III souhaitent mobiliser tous les acteurs français via le Partenariat français pour la ville et les territoires : organisation d’évènements, coordination de la participation française, élaboration d’un Pavillon France lors de la Conférence notamment. Regroupant une centaine d’organisations, le PFVT est la plateforme d’échanges et de valorisation de l’expertise des acteurs français du développement urbain à l’international. Dans le cadre de la contribution à l’élaboration de la position France et afin de faire émerger les thèmes prioritaires qui participeront à construire la position française, les collèges du PFVT ont présenté leur contribution le 3 mars dernier. Suite à cette consultation, les ministères définiront les thèmes à porter dans le débat international. Le 11 mai sera l’occasion de réunir les acteurs français afin de présenter le premier projet de Déclaration Habitat III et les priorités retenues par la France. Concernant le Draft 0 du nouvel Agenda urbain mondial (brouillon à partir duquel les Etats négocieront jusqu’à la conférence Habitat III où il sera adopté), il sera élaboré à partir des contributions des Etats, des réunions régionales préparatoires (la dernière réunion européenne s’est tenue à Prague du 16 au 18 mars), des réunions thématiques, de rapports d’experts, mais également à partir d’un document plaidoyer des acteurs non étatiques, intitulé « The City we Need » et coordonné par la Campagne urbaine mondiale. – Pour en savoir plus sur Habitat III, son processus préparatoire et notamment la procédure d’accréditation, consultez le bulletin d’informations du PVFT. Le Comité 21 et le Club France développement durable contribueront à la préparation Habitat III. – Camille Le jean – contact.pfvt@expertisefrance.fr

INFORMATION, FORMATION, EDUCATION

Communauté d’Agglomération Sarreguemines Confluences

Verteego et la CASC lancent l’outil « Météo des indicateurs » Dans le cadre de sa transition énergétique, la Communauté d’Agglomération Sarreguemines Confluences (CASC) poursuit la dynamique de numérisation de ses outils de travail. Elle est en effet la première à s’équiper d’une plateforme web de production de son rapport de développement durable et de reporting vers les élus, développée par Verteego, pionnier français des solutions SaaS de reporting environnemental, social et de gouvernance pour les entreprises et les territoires. Cette application prend en compte toutes les compétences de l’agglomération. Equipés depuis mai 2014 en tablettes tactiles, les élus de la CASC vont pouvoir naviguer d’ici quelques semaines sur l’interface de l’outil « Météo des indicateurs ». Ils visualiseront les tendances et l’activité sur le territoire, en lien avec les actions de développement durable mises en place dans tous les domaines de compétences. Cette initiative innovante, dont le développement aura pris 6 mois, repose sur la plateforme logicielle. Grâce à une interface intuitive et esthétique et à la mise à jour régulière des données, cet outil pédagogique permettra d’enrichir les réunions et discussions et d’aider à la prise de décisions. Il ouvre ainsi sur une meilleure remontée des informations, leur partage et leur communication. – Pour savoir plus – Céline Pelletier – celine.pelletier@verteego.com

Communauté urbaine de Dunkerque

La Communauté urbaine de Dunkerque inaugure son Learning center En février dernier, dans les murs d’un ancien entrepôt portuaire (la Halle aux sucres), la Communauté urbaine de Dunkerque a inauguré son Learning center dédié à la ville durable. Il constitue un pôle de ressources, d’expertise et d’apprentissage sur le thème de l’écologie des villes et des territoires. Dépassant les modèles classiques de centres de ressources documentaires, cet espace met à disposition des étudiants, de la communauté scientifique, des entreprises et des citoyens, plusieurs infrastructures, services ou compétences qui optimisent l’accès à l’information. Organisé autour d’espaces de muséographie, d’un centre de ressources et d’une programmation scientifique et culturelle, il est un espace d’échanges et de réflexions entre tous ceux qui pensent et font nos villes de demain. La Halle aux sucres expérimente ainsi une nouvelle façon de concevoir l’action publique en regroupant également en ses locaux l’Agence d’urbanisme et de développement de la région Flandre-Dunkerque (AGUR), l’Institut national spécialisé d’études territoriales (INSET, institut du CNFPT), les Archives d’agglomération, ainsi que les services de la Communauté Urbaine de Dunkerque en charge de l’aménagement, de l’habitat et du cadre de vie. L’objectif est aussi d’ouvrir ses portes au plus grand nombre, à travers des expositions, afin que chacun puissent être sensibilisé et intéressé. – Pour en savoir plus – Pierre Roger – pierre.roger@cud.fr

Pays de Lorient

Pays de Lorient : un SCoT co-construit avec ses habitants Le Pays de Lorient a mis en place des outils et actions pédagogiques variés pour construire son SCoT avec les habitants, au plus près de leur besoin. Le jeu « plus belle ma ville », conçu sous forme de « maquettes » de différentes représentations de l’urbanisation à l’échelle permet de construire son « morceau de ville », ce qui permet d’instaurer la discussion et sensibiliser sur les enjeux de l’aménagement durable. Une formation sur les techniques d’animation du jeu est proposée par l’Agence d’urbanisme ainsi que le prêt du jeu à destination des scolaires, élus, personnes âgées…pour aider dans les démarches de PLUi, SCOT, Agenda 21… Le « KaleidoSCOT » quant à lui est un jeu de piste grand public sur les enjeux d’aménagement des 30 communes du Pays de Lorient : liaisons naturelles, accès au littoral, forme urbaine autour des villages, aménagement de la rade, espaces à protéger, etc. Le Pays de Lorient a également organisé un « atelier visite » à destination des élus et chambres consulaires afin de présenter lors d’un « tour des communes » des exemples concrets de mise en place du SCOT dans le but de mettre en perspective les grands enjeux et projets du SCOT. Enfin, l’animation « Coup d’oeil » proposée au grand public est une démarche ascendante pour connaitre l’avis des habitants en répondant à des questions sur ce qu’ils aiment ou regrettent sur leur territoire. – Pour en savoir plus – Catherine Torel-Breteche – ctorel@agglo-lorient.fr

Fondation Nicolas Hulot

FNH : Comment vivrons-nous en 2020 à Paris ? La Fondation Nicolas Hulot, en collaboration avec l’IPAG Business School et l’Institut de l’économie circulaire, vient de réaliser une étude sur la mise en oeuvre de l’économie de fonctionnalité : Paris 2020. En se basant sur les nouveaux comportements des consommateurs et partant de leur point de vue et de l’approche par les besoins –Comment nous déplacerons-nous ? Que mangerons-nous ? Où habiterons-nous ?…-, ces travaux ont dégagé 4 axes qui permettent d’imaginer ce que pourrait être Paris, ou toute agglomération française en 2020 en matière de mobilité, d’hébergement, d’alimentation et d’équipements. Ainsi, l’étude plus créative que prospective permet d’inventer demain. Tous les domaines de la vie quotidienne seront régis par un accès plus simple aux ressources, moins de gaspillage et donc une meilleure optimisation des usages. Il est question de nouveaux comportements de consommation basés sur la mutualisation, l’échange, le troc et la location qui répondent aux nouvelles attentes et besoins des citoyens. – A lire – Claire Omeara – c.omeara@fnh.org

Ifrée

Ifrée : un livret méthodologique au service de projets citoyens Après deux années d’expérimentation dans six communes de région Centre-Val de Loire, le GRAINE Centre, 4 associations d’éducation à l’environnement et l’Ifrée ont rédigé ensemble un livret méthodologique « La participation citoyenne dans nos villages, c’est possible ! ». Cette expérimentation s’est inscrite dans un contexte national de développement des démarches participatives, émanant soit d’obligations légales, soit de volontés politiques. Cette démarche a été construite et expérimentée pour répondre aux réalités des communes de moins de 1 500 habitants. Ces communes ont peu de moyens financiers et de personnel, mais bénéficient d’une bonne connaissance par les élus et habitants de leur lieu de vie et de leur envie de s’investir pour le village. Les associations d’éducation à l’environnement engagées dans cette expérimentation ont souhaité travailler ensemble à la définition et à la mise en place d’une démarche participative par et pour les habitants. C’est dans ce cadre que six communes et projets citoyens ont été accompagnés. De cette expérience, une plaquette et un livret méthodologique ont vu le jour. Ils s’adressent aux élus et habitants ainsi qu’aux porteurs de projets, pour leur donner l’envie et les moyens de reproduire cette expérience dans d’autres villes et villages ! – Pour en savoir plus – Francis Thubé – francis.thube@ifree.asso.fr

Novabuild

Novabuild, vigie de l’écoconstruction pour la ville durable en Pays de la Loire Vigie de l’écoconstruction en Pays de la Loire, Novabuild rassemble les acteurs de la construction pour faciliter leur mutation vers l’écoconstruction et s’engager dans la ville durable. Dans son programme annuel, Novabuild propose une trentaine d’animations destinées à faciliter les prises de conscience, à l’instar de la visite du chantier du collège de Clisson, l’occasion d’évoquer la préfabrication et la construction modulaire. Novabuild anime également en permanence un appel à projets innovants dans le BTP dont une soixantaine ont vu le jour depuis 2012. En apportant un soutien à ses adhérents quand ils le souhaitent, l’entreprise peut fédérer des groupes de travail, en témoigne celui créé en 2014 pour l’entretien des digues, sujet clé en Pays de la Loire. L’association a retenu 8 axes stratégiques correspondant à la fois aux échéances de 2020 et aux atouts de la Région (numérique, santé, bâtiment mutant, ACV, industrialisation, économie circulaire, infrastructures marines et attentes des usagers). – Pour savoir plus – Juliette Lavisse – j.lavisse@novabuild.fr

Media Pep’s

Media Pep’s prépare Habitat III Depuis trois ans, Media Pep’s, en lien avec l’AJE, mène un travail d’information et de débats autour de la Ville (ville bas carbone, ville dense, ville numérique) associant experts, journalistes spécialisés, et ONG. Les débats, menés en partenariat avec l’ADEME, 4D, l’ACP, Futuribles…, ont également inclus des invités tel que des architectes, des urbanistes, des psychos sociologues et des personnalités. Chacune de ces rencontres a fait l’objet de vidéos qu’il est possible de retrouver sur le compte Dailymotion Gaia Network. Un film de 52 minutes « la ville écosystème du 21ème siècle » a également été réalisé en 2011. L’ensemble de ces travaux sera rassemblé dans un opuscule accompagné du DVD 52′ qui sera édité à l’occasion d’Habitat III. De plus, Media Pep’s et l’association « métamorphose outremers » préparent un colloque qui se tiendra le 8 Juin 2016 au Sénat sur la ville durable tropicale autour des exemples de Beauséjour à la Réunion et de Mon Trésor Smart City et Cap Tamarin Smart City à l’Ile Maurice. – Dominique Martin-Ferrari – dmf@gaia-network.com

ORÉE

OREE s’engage dans l’opération « Economie circulaire et urbanisme » Depuis début 2016, ORÉE est engagée, en partenariat avec Inddigo et l’ADEME, dans l’opération « Économie circulaire et Urbanisme » qui vise à accompagner 5 territoires (L’EPA DESA, la Communauté d’agglomération Grand Paris Sud, la Métropole de Lyon – Mission Carré de Soie, le Pôle d’Equilibre Territorial et Rural du Pays du Sundgau, la SA HLM Vilogia) sur la déclinaison opérationnelle des principes de l’économie circulaire à la planification territoriale et au projet urbain. ORÉE propose également un nouveau cycle 2016-2017 du groupe de travail pour explorer les grands enjeux de la ville durable et de l’aménagement à travers différents thèmes : foncier / ressources foncières, bâti, énergie, alimentation, etc. Afin de partager et de capitaliser sur ces retours d’expériences, l’ensemble de ces accompagnements et de ces réflexions aboutiront à l’élaboration d’un livre blanc national qui sera publié en 2017. – Alice Sarran – sarran@oree.org

Ecole Centrale de Nantes

Nouvelle option « Ville Durable » à l’Ecole Centrale de Nantes Dans le cadre de leur formation à l’Ecole Centrale de Nantes, les élèves-ingénieurs issus du cursus généraliste ont la possibilité de suivre l’option « Ville Durable » en dernière année. Cet enseignement de 136 heures vise à former des futurs acteurs du développement et de la gestion urbaine. Cette option aborde trois aspects : l’aménagement urbain, le services urbains et le management de projet. Les différentes activités d’enseignement se déroulent sous forme de cours, de conférences, d’ateliers et de visites. Le tout est complété par la réalisation d’un projet professionnel qui met les élèves-ingénieurs en situation réelle. Par exemple, les étudiants ont travaillé sur la mise en place de nouveaux indicateurs pour les éco-quartiers avec Nantes Métropole, et étudié les impacts écologiques positifs de la rénovation d’un bâtiment sur l’île de Nantes avec le cabinet Pouget Consultants. – Pour savoir plus – Jean Marc Benguigui – jean-marc.benguigui@ec-nantes.fr

Edition 2012

Parmi les adhérents du Comité 21, l’exemple de PwC et Carquefou pour construire une gouvernance de la ville durable, de Capgemini, Dunkerque, Pays des Herbiers et HQE Aménagement pour aménager des quartiers durables, de Eco-quartiers.fr, France Telecom-Orange et les Hauts-de-Seine pour s’appuyer sur les nouvelles technologies, de Chalon sur Saône, Pornichet, Rezé et la LPO pour favoriser la biodiversité, de Monoprix et La Roche-sur-Yon pour développer une mobilité durable. Des exemples à retouver juste après l’édito de Antoine Charlot, responsable de la stratégie et du développement du Comité 21, et l’interview de Cécile Duflot, Ministre de l’Egalité des territoires et du logement.

Rio+20 : les villes détiennent les clefs du changement

Plus de la moitié de la population mondiale vit en ville, et ce phénomène touchera vraisemblablement 70% des terriens en 2050. Toutefois, si l’urbanisation n’est pas un fait récent, elle présente des caractéristiques nouvelles et une ampleur inégalée, avec des conséquences souvent néfastes sur l’environnement et la cohésion sociale. Pourtant, c’est aussi à l’échelle des villes que se développent les plus grandes innovations, que ce soit sur le plan technologique, architectural, énergétique ou social. Le Centro de Operações de Rio, plateforme informatisée, en est un exemple remarquable : elle récolte et analyse en temps réel de multiples données pour aider la ville dans ses opérations quotidiennes – gestion de l’eau et de l’assainissement, transports urbains, conditions de circulation, système de santé, sécurité civile, forces de l’ordre, collecte des déchets, éclairage public, logement, tourisme, système éducatif… Fort de ces constats, les maires du monde entier se sont engagés le mois dernier, pendant le C40, à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 1,3 milliard de tonnes d’ici à 2030. Un objectif ambitieux qui contraste avec la déclaration de Rio+20 adoptée au même moment par les chefs d’Etat. Cela ne fait plus aucun doute : nous observons au niveau mondial un basculement du centralisme politique des Etats vers les villes ; c’est bien à l’échelle locale que se trouve désormais le volontarisme et l’audace politique, deux qualités indispensables à une mise en oeuvre réelle du développement durable. Les banques de développement l’ont d’ailleurs bien compris. Suite au sommet de Rio+20, elles ont décidé de soutenir à hauteur de 175 milliards de dollars la promotion et la construction de transports verts, pour favoriser une croissance économique urbaine durable. Dans la même semaine, le PNUE (Programme des Nations unies pour l’environnement) lance un programme qui vise à promouvoir une utilisation durable des ressources urbaines, à travers des activités de recherche, d’expertises techniques et de mise en réseau des villes. L’intérêt que suscite cette initiative, soutenue par ONU-Habitat, la Banque mondiale, les cités et gouvernements locaux unis (CGLU), les gouvernements locaux pour la durabilité (ICLEI), l’Alliance des villes, la Fédération internationale des ingénieurs-conseils (FIDIC) et l’Institut international pour l’environnement et le développement (IIED), est une preuve supplémentaire de la responsabilité particulière des villes en matière de développement durable. A l’occasion du Global Town Hall, pendant la conférence Rio+20, Ban Ki-Moon confirmait à cet égard que « Si les villes ne fonctionnent pas, les pays ne peuvent fonctionner ». Pour apporter sa pierre à l’édifice, le Comité 21 mobilise ses adhérents sur l’urbanisme durable depuis de nombreuses années. Dès 1994, il a été à l’initiative d’un forum sur l’écologie urbaine à Nantes : Ecopolis. Après avoir été ainsi précurseur, le Comité 21 a mis en place en 2008 différents groupes de travail qui donnent lieu à des publications régulières et à des voyages d’études. Les 27 et 28 septembre 2012, le programme Territoires durables du Comité 21 propose un voyage d’études aux adhérents à Grenoble et à Echirolles (38) sur la rénovation urbaine durable. Antoine Charlot adjoint à la directrice générale, responsable de la stratégie et du développement, délégué régional en Pays de la Loire

3 questions à …

Cécile Duflot, Ministre de l’Egalité des territoires et du logement
Cécile Duflot, Ministre de l’Egalité des territoires et du logement
Cécile Duflot, Ministre de l’Egalité des territoires et du logement
Les quartiers durables ont aujourd’hui la cote. Que vous inspire ce développement ?
Depuis 2009, près de 500 collectivités sont mobilisées autour d’un projet urbain dans le cadre de l’appel à projet « éco-quartiers ». Si la réalité des projets montre des écarts importants dans les ambitions, la motivation pour bénéficier de cette dynamique est réelle. L’échelle du quartier répond à la nécessité de réinventer une ville des proximités et de mobiliser l’expertise et les compétences humaines disponibles sur le territoire… Le développement de ces projets d’écoquartiers montre que désormais l’aménagement ne peut se concevoir qu’en prenant en compte les enjeux du développement durable, c’est à dire ceux de la transition écologique dans l’ensemble de ses dimensions. Nous devons désormais garantir aux habitants, aux usagers du futur éco-quartier que les résultats seront à la hauteur des ambitions affichées et les performances conformes aux prévisions annoncées : c’est l’enjeu du projet de label qui, refusant toute normalisation du projet urbain, apportera tout ou partie de ces garanties aux partenaires, que ce soit en termes de gouvernance du projet, de démocratie locale ou de performance environnementale.
Cela contribue-t-il à modifier le comportement des citoyens ?
Les quartiers durables ont un effet pédagogique indéniable, sur les citoyens et sur leurs élus. Ils permettent par exemple de faire évoluer les filières techniques. Toutefois, les retours d’expérience montrent que le fonctionnement d’un éco-quartier nécessite un accompagnement, une animation, un gestionnaire bien identifiés si l’on veut que les comportements suivent. Certains projets portés par de petites collectivités sont souvent très réussis car les liens de proximité permettent un passage de témoin avec les nouveaux habitants, que l’on perd souvent dans l’anonymat des grandes villes en l’absence d’un relais associatif par exemple. Par ailleurs, ce sont avant tout les services urbains qui permettent aux citoyens d’adopter des comportements plus respectueux. L’urbanisme doit s’adapter à l’évolution dans le temps des usages et à leur pluralité selon les catégories de populations. La gestion urbaine s’appréhende dans un cadre plus large que celui des quartiers, mais c’est là qu’elle peut être mise en oeuvre de façon privilégiée. De plus, beaucoup de citadins doivent aujourd’hui s’accommoder d’un choix résidentiel restreint, parfois mal vécu. Des solutions existent pour améliorer leur quotidien et limiter les impacts environnementaux, comme ceux liés à la consommation excessive du foncier en périurbain, au gaspillage énergétique, ou à l’utilisation exclusive de la voiture. Un éco-quartier est une référence repérée en matière de densité en coeur d’agglomération et les habitants l’acceptent mieux.
Quelles sont les principales mesures portées par votre ministère sur l’urbanisme durable ?
En France, il existe des acquis certains en matière de développement urbain durable : méthodologie, rôle des élus, implication des filières professionnelles, concertation… Il est cependant nécessaire de passer à une dimension supérieure en s’appuyant notamment sur les compétences des agglomérations qui serviront de démonstrateurs. C’est la démarche écocité qui regroupe une vingtaine de collectivités locales. Toutefois, la réalisation d’opérations exemplaires ne suffit pas à elle seule à répondre à l’enjeu de l’égalité des territoires. Au delà du seul cadre des éco-quartiers, il est par exemple nécessaire d’améliorer l’accessibilité de chaque quartier à l’ensemble du système urbain. La production et l’utilisation d’énergies renouvelables en ville posent aussi, comme pour la mobilité, la question d’une stratégie de déploiement qui dépasse l’expérimental et le petit nombre. Les leviers existent, sous la forme des nouveaux quartiers durables mais aussi à partir d’expériences réussies d’opérations de rénovation de quartiers dégradés en centre ville. La reconquête des villes pour stopper l’étalement, pour développer la mixité sociale et fonctionnelle et pour « pratiquer » la nature en ville, relève de stratégies globales à mettre en place sur des périmètres larges, en termes de mobilité, d’énergie, d’intensité urbaine, d’usage des délaissés. L’Etat doit les soutenir et les valoriser, orchestrer le jeu des différents intervenants… Cette approche nécessite de faire évoluer les pratiques actuelles et d’éviter de passer d’une ZAC à l’autre, ou d’un lotissement à l’autre sans cohérence… Il faut établir des correspondances et des synergies fortes entre les opérations de centres villes et celles conduites dans les quartiers dits relégués. De l’ingénierie est nécessaire, notamment dans l’espace périurbain et dans les zones rurales, mais aussi pour les grands projets qui doivent devenir des pilotes, autant que des vitrines. Il s’agit également de recaler le rôle des pouvoirs publics et celui des acteurs privés. Les premiers sont les garants de l’intérêt collectif, les seconds agissent dans un contexte économique difficile – l’enjeu étant bien sûr d’écouter les besoins et d’associer les populations à ces projets qui s’inscrivent dans le temps long.

CONSTRUIRE UNE GOUVERNANCE DE LA VILLE DURABLE

PwC


PwC consulte tous les acteurs pour construire la ville durable Pour déterminer quels moyens opérationnels peuvent être mis en oeuvre pour passer du concept à la construction de la ville durable, l’équipe développement durable de PwC a lancé en 2012 une consultation des différents acteurs (pouvoirs publics, sociétés d’aménagement et de gestion, architectes, urbanistes, constructeurs, fonds d’investissement) et livre ses premiers éléments de réflexion. Crise du logement, maîtrise du foncier, mobilité durable, cohésion sociale et qualité de l’air entre autres : chacun de ces enjeux montre l’importance des attentes portées sur la ville, qui concentre les plus fortes croissances :démographie (60% de la population mondiale en 2030 sera urbaine), PIB (60% du PIB mondial en 2020 sera produit par les 100 plus grandes villes), tensions sociales et inégalités, consommations énergétiques, etc. En même temps, la ville et le territoire s’imposent aux enjeux du développement durable, en tant qu’organisations locales et globalement interconnectées. Les villes du monde s’engagent à Rio+20 sur la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, là où les Etats peinent à s’accorder. Ces processus de gouvernance politique et économique émergents appellent à la définition de cadres méthodologiques spécifiques et stratégiques pour faire face aux conflits d’usage, liés notamment à la diminution de l’espace disponible. – Télécharger l’article au format PDF. – Amélie André – amelie.andre@fr.pwc.com

Carquefou

Une prospection régulière et partagée avec les citoyens à Carquefou Mettant au coeur de ses stratégies le bien-être et l’épanouissement de ses habitants, la ville de Carquefou s’applique à permettre l’expression et la participation du citoyen sur l’avenir de son territoire. Après avoir mobilisé la population sur l’élaboration de son Projet urbain 2015 via différents supports (film, débats, boîte à idées, etc.), Carquefou s’est inscrit dans la démarche « Ma ville demain », engagée à l’échelle de l’agglomération nantaise. Elle a ainsi remobilisé sa population sur la « perspective 2030 » : huit ateliers de travail autour de problématiques traitant d’enjeux locaux et mondiaux se sont organisés entre décembre et février. Ils ont réuni 51 participants représentant la société civile et les élus. Parmi eux, un groupe composé exclusivement de femmes (13 au total) a été invité à étudier la conciliation des temps – l’élaboration de la ville de demain s’appuiera en effet de plus en plus sur l’articulation des différents temps de vie et temps du quotidien. Les fruits de ce travail novateur, impulsé par Benoît Richard, DGA en charge de l’urbanisme, des solidarités et de l’Agenda 21, interpellent sur l’évolution des services publics et de leur gouvernance. – Benoit Richard – b.richard@mairie-carquefou.fr

AMENAGER DES QUARTIERS DURABLES

Capgemini

Capgemini accompagne la « démarche EcoQuartier » du ministère de l’Ecologie Depuis 2009, le ministère de l’Ecologie pilote la « démarche EcoQuartier » et est accompagné depuis 2010 par Capgemini Consulting. Dans ce cadre, le cabinet réalise actuellement une étude comparative de projets d’écoquartiers en Europe. L’objectif de ce travail est triple : tout d’abord, découvrir ou mieux connaître les projets en Europe (évolution historique des écoquartiers). Ensuite, lire tous les projets selon une même grille de lecture qui s’appuie sur les quatre dimensions communes au référentiel européen en cours de construction d’une part (RFSC Reference Framework of sustainable Communities), et à la grille « EcoQuartier » du Ministère d’autre part : « démarche et processus », « cadre de vie et usages », « développement territorial », « préservation des ressources et adaptation au changement climatique ». Et pour finir, positionner la France, avec ses écoquartiers, dans l’environnement européen. Pour ce faire, 22 projets, dont les trois grands prix français de 2009 et 2011 (Grenoble, Nancy, Roubaix), répartis dans 12 pays, ont été étudiés, de même que certains outils (de certification, méthodologiques, programme, prix…) apparus comme importants tout au long des travaux. Les quartiers ont été sélectionnés avec les correspondants européens du Ministère, ou parce que leur notoriété les rendait incontournables. Les premières conclusions de l’étude seront disponibles en septembre 2012. – Tarek Daher – tarek.daher@capgemini.com

Dunkerque

Dunkerque innove autour d’une réflexion prospective sur la ville durable Depuis près de 15 ans, la Communauté urbaine de Dunkerque a fait en sorte de combiner deux choix ambitieux : rester une des plates-formes industrielles et portuaires au coeur de l’Europe et s’engager dans la voie du développement durable. En matière d’urbanisme, le choix a été, au début des années 1990, de transformer les friches industrielles en opportunités de renouvellement urbain et en levier d’attractivité pour le territoire. Cela s’est concrétisé par la reconquête des chantiers navals et par la réalisation du grand projet urbain Neptune. Par la suite, cette stratégie a été poursuivie à travers l’élaboration du plan local d’urbanisme communautaire récemment adopté et qui fixe comme objectifs la lutte contre l’étalement urbain, conjugué à la protection de la biodiversité. Le projet de réhabilitation de l’entrepôt des sucres, bâtiment du XIXème siècle sur le môle 1, illustre cette ambition. Il va devenir un centre d’expertise dans le domaine du développement urbain durable en accueillant en son sein divers organismes spécialisés en urbanisme ainsi qu’en créant un « Learning center », véritable bibliothèque du XXIème siècle consacrée à la ville durable. – Pierre Roger – pierre.roger@cud.fr

Pays des Herbiers

Un quartier exemplaire dans un écrin de verdure au Pays des Herbiers Le Pays des Herbiers est aujourd’hui réputé pour son écoquartier que les professionnels de l’aménagement comme les élus viennent volontiers visiter. Le Val de la Péllinière, ce quartier de 9 hectares niché dans un écrin de verdure et exemplaire en matière d’architecture contemporaine et de démarche environnementale, s’est distingué en 2007 en recevant le Prix national de l’art urbain parmi une dizaine d’écoquartiers en France. Il est ouvert à tous les publics, y compris les plus modestes, en offrant des formes d’habitats diversifiés (maison de ville, appartement…) et de toutes tailles. Afin de parfaire la qualité du site et dans la perspective d’actions écologiques, les eaux pluviales des toitures et voiries seront collectées en «système ouvert» en créant des bassins de rétention semi humides. La place de la voiture sera restreinte pour la sécurité des résidents, et une place importante sera dédiée aux cheminements doux, piétonniers et cyclables, le long de la coulée verte pour faire du quartier un lieu de promenade agréable. Un cahier des charges est à respecter par les candidats à la construction, qui ne peuvent s’installer qu’après validation de leur projet par l’architecte conseil en charge de l’aménagement du quartier. La deuxième tranche du lotissement est en cours d’aménagement. Elle proposera des lots libres de construction, des maisons de ville individuelles et des petits collectifs au bord de la coulée verte ; une mixité nécessaire pour ouvrir ce quartier à un large public – des cadres dirigeants aux revenus plus modestes. – Damien Soullard – habitat@cc-paysdesherbiers.fr

HQE Aménagement

HQE met en place des projets d’aménagement opérationnel durables L’association HQE Aménagement (Haute qualité environnementale), reconnue d’utilité publique, monte des projets d’aménagement durables depuis 2002 avec un certain nombre de partenaires tels que SNAL, FEPL, OGE, UNSFA, ADEME, CSTB, USH, FMVM, AdCF*… Elle s’appuie depuis 2011 sur une certification développée par Certivéa, filiale du Groupe CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment). HQE Aménagement atteste de la prise en compte du développement durable dans une opération d’aménagement mise en place en 2012, par le biais d’une certification indépendante par tierce-partie intégrale. Loin des recettes et des solutions toutes faites, HQE Aménagement s’appuie sur une démarche robuste débouchant sur un projet d’aménagement durable adapté, justifié, contextualisé et issue de réflexions interdisciplinaires riches. Le référentiel qui en est issu a été testé avec succès dans le cadre d’audits sur site auprès de 17 opérations. L’objectif n’est pas d’imposer aux acteurs publics et privés de l’aménagement un modèle ni des critères ou encore des solutions de programmation, de conception ou de gestion. Il s’agit au contraire de mettre l’intelligence locale du projet au centre de la réflexion et de sa reconnaissance par les parties prenantes. Les premiers audits de certification sont programmés, et cette nouvelle démarche s’ancre dans le paysage des pratiques de l’aménagement, offrant des repères attendus aux aménageurs et aux collectivités. – Télécharger le guide de la démarche HQE Aménagement. – Nathalie Sément – nsement@assohqe.org
*SNAL : Syndicat National des Aménageurs Lotisseurs ; FEPL : Fédération des entreprises publiques locales ; OGE : Ordre des géomètres experts ; UNSFA : Union nationale des syndicats français d’architectes ; CSTB : Centre Scientifique et Technique du Bâtiment ; USH : Union sociale pour l’habitat ; FMVM : Fédération des maires des villes moyennes ; AdCF : Assemblée des communautés de France.

S’APPUYER SUR LES NOUVELLES TECHNOLOGIES


Eco-quartiers.fr

Eco-quartiers.fr : participez au débat sur la ville durable L’agence de communication responsable ICOM, la société de conseil & d’ingénierie du DD, Inddigo, et le groupe Evolution (promoteur notamment du projet Darwin à Bordeaux) proposent comme projet collectif la plate-forme eco-quartiers.fr, espace ouvert qui accueillera le partage d’expériences et les débats autour de la notion d’éco-quartiers. Quoique prometteuse, la démarche éco-quartier, dont se réclament près de 400 projets en France, n’en reste pas moins complexe, d’où la nécessité pour elle d’être partagée, expérimentée, débattue par le plus grand nombre. Eco-quartiers.fr constitue alors un catalyseur d’idées ouvert à tous : un blog d’« opinions » avec des contributeurs impliqués dans l’urbanisme durable, des études de cas qui analysent les éco-quartiers selon les dix enjeux clés de la rédaction, l’actualité de la ville durable et une boîte à outils (outils de sensibilisation, sélection de documents professionnels…). Experts techniques, urbanistes, médiateurs… ont imaginé, conçu et mis en oeuvre cette plate-forme de ressources pour encourager, accompagner et entretenir le dialogue sur ce nouveau phénomène de société. – Consulter la page Facebook. – Julien Marquié – j.marquie@icom-com.fr ou contact@eco-quartiers.fr.

France Telecom-Orange

France Telecom-Orange : les TIC au service des villes durables Les projets de villes durables s’appuient souvent sur les technologies de l’information et de la communication. C’est pourquoi Orange Business Services propose des solutions numériques pour les grandes infrastructures de la ville et les services aux citoyens, dans le cadre de son programme stratégique « Smart Cities » dédié à la ville intelligente. Le déploiement de la technologie sans contact, dite NFC (Near Field Communication), qui permet l’échange de données à une distance de quelques centimètres, ouvre une nouvelle page pour les services mobiles interactifs et urbains destinés aux citoyens. A Nice, cette technologie innovante a été lancée sous le label Cityzi : elle permet au citoyen, depuis son mobile équipé d’une carte SIM spécifique, d’acheter un billet de spectacle, des titres de transports, de régler son stationnement ou ses achats effectués dans les commerces de proximité, ou encore d’accéder aux informations de la ville, aux plans de quartier, aux actualités municipales, etc. Autant d’informations dématérialisées, faciles d’accès, qui favorisent l’écosystème local de la ville et les transports en commun en les rendant attractifs, et simplifient le quotidien des utilisateurs. Aujourd’hui, le Groupe France Télécom-Orange est un acteur actif du déploiement de cette technologie en France comme en Europe, et construit avec les autres opérateurs et les constructeurs des solutions ouvertes pour proposer les services sans contact au plus grand nombre. Il participe aux expérimentations les plus innovantes comme celle de l’aéroport de Toulouse Blagnac : ce dernier propose à ses voyageurs une large gamme de services sans contact sur mobile. – Denis Guibard – denis.guibard@orange.com

Hauts-de-Seine

Une flotte captive de 154 véhicules électriques pour la fin 2012 dans les Hauts-de-Seine Depuis mars 2010, le Conseil général des Hauts-de-Seine travaille au déploiement d’ici 2014 d’une flotte de 350 véhicules électriques (véhicules particuliers et véhicules utilitaires légers) en remplacement de ses véhicules thermiques, ce qui correspond à la moitié de l’ensemble de sa flotte captive. Ce projet répond à trois enjeux : un enjeu économique pour une filière d’avenir mais dont le modèle économique peut être consolidé par l’émergence d’une commande publique forte en flotte captive ; un enjeu environnemental et de cadre de vie en zone urbaine dense (pollutions de l’air, émission de gaz à effet de serre évitée car les véhicules sont rechargés en heures creuses la nuit, bruit…), et un enjeu budgétaire car le surcoût électrique/thermique en termes d’achat et de déploiement de prises est amorti en sept à dix ans selon les hypothèses, notamment grâce aux économies d’entretien et de coût du carburant. Le budget de l’opération est de 7,9 millions d’euros TTC. Le projet est aujourd’hui à mi-parcours. Fin 2012, 154 véhicules électriques seront en service, représentant la plus grande flotte captive de collectivité de ce type. – Christian Polo – cpolo@cg92.fr

FAVORISER LA BIODIVERSITE EN VILLE

Chalon sur Saône

L’information sur la préservation de la biodiversité : une priorité de Chalon sur Saône La ville de Chalon sur Saône s’est engagée dès 2010 dans la construction de son Agenda 21, adopté en mars dernier. A ce titre, de nombreuses actions de sensibilisation et de mobilisation de la population autour du développement durable ont été engagées.  Sur les deux dernières années, diverses actions de préservation de la biodiversité ont été initiées : élaboration d’un atlas de la biodiversité, mise en place d’un plan de gestion différenciée des espaces verts, installation d’un système de récupération d’eau de pluie, installation de ruches et de nichoirs. La mise en oeuvre d’actions de préservation de la biodiversité nécessite d’être portée à connaissance de la population et expliquée afin que celle-ci comprenne et adopte des méthodes qui ont un impact visible, telles que le développement de la lutte biologique, du fauchage tardif, du paillage des parterres de fleurs, du désherbage s’appuyant sur des techniques alternatives… C’est pourquoi de nouveaux panneaux d’information ont été installés le long de la coulée verte (2,5 km de long) qui borde la Saône. De nouveaux supports d’information et de communication seront également installés dans les prochains jours. Ce type de communication est complété par un appel à projets associatifs, ainsi que des actions d’animation dans les lieux de nature de proximité, et la mobilisation de partenaires locaux (associations, établissement public territorial de bassin). – Boris Pageaux – Boris.PAGEAUX@chalonsursaone.fr

Pornichet

Tourisme vert à Pornichet : un hippodrome bordé de biodiversité au bord de mer Concilier le développement de l’économie touristique avec la préservation de l’environnement : tel est l’objectif que la ville de Pornichet s’est fixé dans la réalisation de son nouvel hippodrome, financé en partenariat avec la société des courses, la région des Pays de la Loire, la CARENE (communauté d’agglomération de la région nazairienne et de l’estuaire) et l’Etat. Ouvert en juillet 2011, cet équipement sportif classé dans le top 10 français offre aussi, grâce à une gestion déléguée, un service complet d’accueil de séminaires ou d’événementiels à l’année pour le tourisme d’affaire. Parallèlement, un parc paysager de 15 hectares d’espace naturel en zone humide protégée se dessine en 2012 tout autour de l’hippodrome, préservant ainsi la biodiversité de la faune et de la flore. Site à dimension multiple, il accorde une large place aux énergies renouvelables avec 1500 m2 de toiture en photovoltaïque sur le bâtiment et un parcours de santé jalonné d’observatoires pédagogiques. Ce projet global qui s’inscrit dans une démarche de développement durable (la ville élabore un Agenda 21 local) permet aussi une requalification de l’entrée de ville en favorisant les circulations douces et sécurisées. – Gwenolé Bouessel – GBOUESSEL@mairie-pornichet.fr

Rezé

Trame verte : Rezé analyse les fonctionnalités écologiques de son territoire Grâce aux travaux réguliers de l’association Bretagne Vivante, la commune de Rezé dispose d’une bonne connaissance des réservoirs de biodiversité de son territoire, mais pas de la fonctionnalité écologique des tissus urbains qui les séparent. Dans cette optique, la commune a utilisé la méthode de la « dilation-érosion ». Appliquée au sein de trois milieux (bois, friche, prairie), et traitée sous SIG  (système d’information géographique), celle-ci permet d’analyser les distances entre deux réservoirs de biodiversité et de mettre en évidence les chemins les plus directs permettant de les relier. Une fois identifiés, les corridors ont été rapportés aux formes urbaines et aux infrastructures existantes sur le tracé au moyen de la photographie aérienne afin de détecter les obstacles à l’échelle communale (infrastructures de transports et zones artisanales) et à l’échelle de la parcelle. Suite à ce travail, quatre secteurs à enjeux ont finalement été détectés et assortis de propositions d’actions : gestion d’espèces indésirables, aménagement d’un passage à faune, inscription de parcelles en N dans le PLU (Plan local d’urbanisme), sensibilisation des particuliers et des entreprises. – Laurène Stordeur – Laurene.STORDEUR@mairie-reze.fr 

LPO

La LPO protège la biodiversité à Segré avec « refuges LPO » Dans la ville de Segré, la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) mène un nouveau projet de labellisation en « refuges LPO » de la vallée de l’Oudon. La ligue réalise actuellement un inventaire floristique et faunistique de ce site de six hectares, qui permettra d’évaluer la qualité du site et de mettre en place des actions adéquates pour préserver les différentes espèces présentes. Le partenariat avec la ville de Segré se conclura sur la signature d’une convention « refuge LPO ». Ce projet, qui permettra à la ville de continuer la bonne gestion de sa biodiversité et l’amélioration du cadre de vie de sa population, est mené en transversalité avec l’ensemble des services municipaux concernés (espaces verts, tourisme, développement durable) et les différents acteurs du territoire (syndicats d’eau, associations de pêcheurs…). Cet accompagnement s’inscrit dans une démarche plus large lancée par la LPO, qui propose également ses services à d’autres acteurs pour les amener à respecter la charte des Refuges LPO dès l’amont de leurs projets. C’est ainsi que Nacarat, promoteur immobilier du groupe familial Rabot Dutilleul, a sollicité la LPO pour l’accompagner dans sa démarche de biodiversité urbaine à travers la création de Refuges LPO sur ses bâtiments. Les écologues de la LPO interviennent pour cela auprès des responsables opérationnels du promoteur, aux phases conception et construction, puis auprès des acquéreurs et futurs occupants du bâtiment afin de les sensibiliser aux enjeux de la biodiversité de proximité. Ces projets pilote sont menés dans un premier temps à Lille, Lyon, Paris et Rouen, en attendant un déploiement national. En savoir plus sur le premier projet pilote à Lille. – Roxane Burnel – roxane.burnel@lpo.fr – Marion Leblanc – agenda21@ville-segre.fr

DEVELOPPER UNE MOBILITE DURABLE

Monoprix

Premier dispositif de livraison à domicile Monoprix : un modèle durable Monoprix a décidé d’entrer dans une démarche durable en ce qui concerne ses livraisons à domicile. Depuis l’automne dernier, Monoprix a développé des modes de livraison doux pour livrer ses clients. D’une part, la livraison par cycloporteur à assistance électrique, moyen de transport vert et anti-bouchon par excellence, a été mise en oeuvre. Cet appareil se faufile partout : dans les couloirs de bus, les zones piétonnes et les hyper-centres les moins accessibles aux véhicules à quatre roues. Après plusieurs phases de tests, 29 cycloporteurs sont en circulation. D’autre part, Monoprix  teste dans un quartier de Paris un concept d’un nouveau genre : la livraison à pied en partenariat avec l’ALUD (association pour une logistique urbaine durable). Il s’agit d’un service de livraison de petites courses, mutualisé, qui permet de relier différents commerces de quartier au domicile des clients par des livreurs à pied équipés de chariots. Ce dispositif permet la livraison de petits paniers, et ainsi d’élargir l’offre de services de livraison de Monoprix. – Pour en savoir plus. – Frederique Delville – fdelville@monoprix.fr

La Roche-sur-Yon

La Roche-sur-Yon œuvre pour la mobilité durable Outre l’élaboration en cours du « Code de la rue » donnant la priorité aux piétons et aux cyclistes par rapport à la voiture – mise en place des zones 30 et de double sens cyclables entre autres, La Roche-sur-Yon développe son réseau cyclable et aménage ainsi entre 2 et 4 km de voies cyclables par an. Ainsi, à ce jour, la Ville compte 110 km d’aménagements pour les vélos. La Commune favorise également ce moyen de locomotion par la mise en oeuvre de panneaux « tourne à droite » et « tout droit » sur la plupart des intersections avec feux – cela permet aux cyclistes de continuer leur route lorsque le feu est rouge. Afin d’encourager l’utilisation des vélos en ville, La Roche-sur-Yon subventionne à hauteur de 20% du prix l’achat de vélos à assistance électrique pour les Yonnais (dans la limite de 200 €). Le budget attribué à cette opération est de 45 000 €. – Nathalie Dautricourt – dautricourtn@ville-larochesuryon.fr

Évènements

Convergences 2015

Forum mondial Convergences 2015 dédié aux Objectifs du Millénaire Du 19 au 21 septembre 2012, le Forum mondial Convergences 2015 est l’événement incontournable de tous les professionnels pour échanger sur les solutions innovantes de lutte contre la pauvreté et la précarité en Europe et dans le monde. En septembre 2012, cette 5ème édition du Forum rassemblera plus de 3000 experts et décideurs internationaux issus du secteur public, du monde de l’entreprise, de la solidarité et du monde universitaire, de la société civile mais aussi des média et des étudiants, pour construire ensemble les réponses aux défis sociaux et environnementaux qui touchent les pays du Nord et du Sud. – En savoir plus

Assises de la Biodiversité

2èmes Assises nationales de la Biodiversité Les 26, 27 et 28 septembre 2012, le Réseau IDEAL, IDEAL Connaissances et les Ecomaires co-organisent les Assises nationales de la Biodiversité avec la ville de Grande-Synthe, première capitale française de la biodiversité en 2010. L’événement est soutenu par des partenaires publics locaux (Communauté urbaine de Dunkerque, Conseil général du Nord, Conseil régional Nord-Pas de Calais). Pendant trois jours, des élus, des équipes techniques de collectivités, des gestionnaires d’espaces, des aménageurs publics et privés et des entreprises de génie écologique pourront échanger sur leur savoir-faire et confronter expériences et perspectives. Les sujets à discuter ne manquent pas : changement climatique, lien social, engagement citoyen, SRCE, pratiques agricoles, protection des sols, villes intenses, requalification des espaces, écosystèmes, espèces envahissantes ou menacées, santé publique, gouvernance, etc. – En savoir plus sur les AssisesProgramme

Forum Quartiers durables

4ème forum national des quartiers durables Les 17 et 18 octobre 2012, IDEAL organisera le quatrième Forum national des quartiers durables en partenariat avec la ville de Saint-Ouen qui s’est investie dans un éco-quartier innovant, les « Docks », reconnu au plan régional et national. Saint-Ouen, avec le soutien de nombreux partenaires publics et privés, accueillera sur l’île des Vannes des urbanistes, promoteurs, aménageurs, experts et bureaux d’études, pour deux jours d’échanges, de mutualisation et de réflexion sur les contraintes liées à la création d’un quartier durable dans le cadre du programme de développement de l’habitat d’une collectivité (transports, déchets, densité et formes urbaines, éco-construction, mixité sociale et fonctionnelle, intégration d’un écoquartier à une aire métropolitaine…). – En savoir plus sur le Forum

Conférence Villes durables

7ème Conférence européenne des villes durables Du 17 au 19 avril 2013, la ville de Genève, les partenaires locaux, ainsi que les partenaires du comité préparatif de la conférence «European Sustainable Cities and Towns» (ESCT) invitent toutes les délégations de régions, villes ou municipalités à cette grande conférence européenne visant à traiter de la gouvernance et de la finance pour un développement durable. S’appuyant sur les conclusions de la précédente Conférence européenne des villes durables (Dunkerque 2010), ainsi que sur les résultats de Rio+20, Genève 2013 cherchera à combler le fossé entre objectifs environnementaux, économiques et sociaux et mettra en relation les gouvernements, la société civile et les entreprises à travers des politiques et des plans d’action concrets. Plus de mille chefs de gouvernements locaux de toute l’Europe, ainsi que des représentant(e)s d’institutions et d’ONG, sont attendus à cet événement qui offrira de nombreuses occasions de formation et de réseautage, ainsi que la possibilité de rencontrer les personnalités à l’avant-garde de la pensée durable, des pratiques soutenables, des politiques réalisables et de la mise en oeuvre concrète de projets. – En savoir plusTélécharger l’annonce de l’événementinfo@sustainablegeneva2013.org

Pollutec 2012

Pollutec 2012 : la ville durable et intelligente au cœur du salon Le salon Pollutec (Reed expositions France) 2012, qui se tiendra du 27 au 30 novembre 2012 à Lyon, mettra l’accent sur la ville durable et intelligente via l’événement « Sustainable City Solutions » (27 et 28 novembre). En effet, bien que les villes n’occupent que 3% de la planète, elles en consomment 75% des ressources et produisent 50% des déchets mondiaux. En outre, 80% de la population mondiale y habitera d’ici 2050. C’est dans ce contexte que Pollutec organise le « Sustainable city solutions » autour de conférences et de visites de sites pilotes de la région lyonnaise. Il s’agit d’apporter des solutions concrètes et novatrices et de « reconstruire la ville sur elle-même » – en termes de technologies (technologies efficaces et sobres, solutions 0 carbone, matériaux de substitution issus du végétal, solutions d’éco-mobilité, solutions toujours plus poussées de recyclage/valorisation, systèmes de requalification douce des espaces urbains et de réhabilitation des friches, etc.). Les questions liées à l’adaptation à l’existant, les possibilités de financement ainsi que les synergies technologiques et organisationnelles, la co-conception avec les habitants, l’acceptabilité des nouveaux usages et la gouvernance citoyenne seront également abordées. L’événement est co-organisé par ERAI (Entreprises Rhône-Alpes International), Pollutec et Qyd Cathay. Partenaires du Comité de programme : ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), CGDD (Commissariat général au développement durable), ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le développement industriel), Grand Lyon, Advancity-Ville et mobilité durables, Axelera, Tenerrdis, Comité 21, Orée et Eco Maires. – Voir le site du salonEn savoir plus sur l’événement 

 

Documents joints

Plus d’infos du Comité 21 sélectionnées et diffusées sur CDURABLE.info


132 rue de Rivoli – 75001 Paris
tél.: 01 55 34 75 21 – fax : 01 55 34 75 20
Contact : Christine Delhaye

Site internet du Comité 21

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1 COMMENTAIRE

  1. Spécial Ville durable-Nantes
    Bonjour,

    Nous jetons en moyenne 390 kilos de déchets par an et par habitant !

    Donner permet de réduire ces quantités de manière significative. De plus cela permet la création d’emplois locaux dans le domaine de l’économie sociale et solidaire.

    Mais qui peut récupérer mes lunettes, mon ordinateur ou mon électroménager ?

    Le site Deuxième Vie (www.deuxieme-vie.org) référence sur une carte, les structures situées de Nantes Métropole à Saint-Nazaire, soit plus de 50 lieux !

    Afin d’avoir une démarche globale, ce site est couplé avec un site de don (www.giveet.org). Sur celui-ci, on peut aussi bien donner des objets pour les particuliers, que donner des déchets d’entreprises, réutilisables comme matières premières par d’autres entreprises !

    Dans le respect de l’adage « Penser global, agir local », giveet est traduit dans une dizaine de langues, pour pouvoir être potentiellement utilisable dans de nombreux pays, en plus d’être gratuit !