Et si les métiers dits “de l’ombre” devenaient des leviers de transformation écologique et sociale ? À l’heure où l’économie linéaire montre ses limites et où les entreprises cherchent à se réinventer, le rôle du secrétaire – souvent cantonné à des fonctions administratives – mérite d’être reconsidéré. Car dans une économie régénérative, chaque poste peut devenir une pièce maîtresse du changement. Zoom sur un métier qui, en se mettant au service du vivant, se redéfinit en profondeur.

Économie régénérative : de quoi parle-t-on ?
L’économie régénérative ne se contente pas de “réduire les impacts négatifs”. Elle cherche à réparer, revitaliser, et régénérer les écosystèmes – humains et naturels – qu’elle traverse. Il ne s’agit plus seulement de faire “moins mal”, mais de faire activement du bien : restaurer les sols, régénérer les communautés, renforcer la biodiversité, cultiver le lien social.
Ce paradigme invite les organisations à changer de logique : passer de l’extractif au contributif, du court terme au long terme, du centre vers les périphéries. Il interroge profondément la gouvernance, les modèles économiques, les relations humaines… et donc, tous les métiers.

À ce titre, on assiste à une montée en compétence et une revalorisation des professions transverses. Par exemple, de plus en plus de professionnels choisissent de se former pour redonner du sens à leur carrière : suivre une formation secrétaire avec l’Ecole Française permet aujourd’hui d’allier polyvalence métier et engagement durable, dans une perspective résolument tournée vers la transition.
Le secrétariat : un pivot invisible mais stratégique
Dans les représentations collectives, le rôle du secrétaire reste souvent associé à la gestion de tâches administratives, logistiques, ou organisationnelles. Or, le secrétariat est au cœur de la dynamique d’une organisation : il articule les décisions, fluidifie les communications, structure les processus.
Dans une démarche régénérative, ce rôle prend une toute autre ampleur. Il devient :
- Gardien(ne) du sens : en veillant à la cohérence entre les actions quotidiennes et la raison d’être de l’organisation.
- Facilitateur(trice) de la transition : en accompagnant les transformations internes, en favorisant les pratiques durables et inclusives.
- Passeur(se) de culture : en nourrissant une mémoire vivante de l’organisation et en transmettant ses valeurs régénératives.

Un métier en mutation : vers une posture régénérative
Être secrétaire dans une organisation engagée dans une transformation écologique et sociale, ce n’est pas juste changer d’outils ou de vocabulaire. C’est adopter une nouvelle posture. Quelques exemples concrets :
- Réduire l’empreinte environnementale du bureau (optimisation des ressources, choix de fournisseurs responsables, numérique sobre…).
- Soutenir les processus participatifs (prise de décision horizontale, intelligence collective, animation de réunions écologiques…).
- Cultiver une attention au vivant dans les pratiques quotidiennes : gestion du temps, qualité des relations humaines, inclusion des parties prenantes…
En bref, le secrétariat devient un rôle de reliance : entre les personnes, les actions et les finalités. Un levier puissant pour faire infuser les valeurs de l’économie régénérative au cœur même du fonctionnement de l’organisation.
Et demain ? Des formations et des collectifs pour accompagner cette évolution
Bonne nouvelle : cette transformation ne se fait pas seule. De plus en plus de formations, de réseaux, et de collectifs accompagnent les professionnels vers des postures alignées avec les enjeux écologiques et sociaux. Le métier de secrétaire ne fait pas exception.
Des initiatives émergent pour revaloriser ce rôle, lui redonner du sens, et l’outiller pour devenir un acteur à part entière de la transition. Car oui, dans une économie régénérative, chaque métier compte. Et derrière chaque décision stratégique, chaque changement culturel, il y a souvent un(e) secrétaire engagé(e), invisible mais essentiel(le).

Conclusion : la régénération commence là où on ne l’attend pas
Dans un monde en quête d’équilibre, réhabiliter les métiers de soutien comme moteurs du changement est une urgence silencieuse. Le secrétariat, en tant que cœur battant des organisations, peut devenir un acteur central de l’économie régénérative. À condition d’oser sortir des schémas anciens, de former, de reconnaître, de valoriser. Car la régénération commence aussi – et peut-être surtout – là où on ne l’attend pas.