L’augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements météorologiques extrêmes (sécheresses, vagues de chaleur, inondations, précipitations intenses…) ont déjà des conséquences importantes sur le secteur agricole (récoltes, terres cultivables, élevages) et les filières agroalimentaires. Dans une France à
+2°C à l’horizon 2030, ces conséquences se renforceront. L’ensemble des acteurs du secteur agricole doivent se mobiliser autour de la mise en place d’actions d’adaptation pour garantir la résilience de l’agriculture.
Le secteur agricole et les filières agroalimentaires ont un impact sur la biodiversité, et sont également impactés par l’érosion de la biodiversité.
Le projet ARTISAN
Le projet Life intégré ARTISAN (Accroitre la Résilience des Territoires au changement climatique par l’Incitation aux Solutions d’adaptation fondées sur la Nature) se consacre à :
- Démontrer et valoriser le potentiel de Solutions d’adaptation fondées sur la Nature (SafN)
- Sensibiliser et faire monter en compétences les acteurs sur cette thématique
- Accompagner et amplifier les projets de SafN sur tout le territoire national dont les Outre-Mer
Dans le cadre de ce projet, piloté par l’OFB, les solutions fondées sur la nature (SafN) apparaissent comme une bonne réponse aux enjeux d’adaptation au changement climatique mais aussi à l’érosion de la biodiversité.
Plus d’une centaine d’actions sont mises en œuvre afin de créer un cadre propice au déploiement à toutes les échelles des SafN.
Le Climat change, adaptons-nous avec la nature
Les Solutions d’adaptation fondées sur la Nature (SafN)
Les Solutions d’adaptation fondées sur la Nature (SafN) sont des actions visant à favoriser la conservation de la biodiversité et la fourniture des services écosystémiques ciblés sur les impacts du changement climatique. Ces solutions correspondent « aux actions visant à protéger, gérer de manière durable et restaurer des écosystèmes naturels ou modifiés (pour relever le défi de l’adaptation au changement climatique) de manière efficace et adaptative, tout en assurant le bien être humain et en produisant des bénéfices pour la biodiversité ».
Place aux solutions fondées sur la Nature pour adapter nos territoires au changement climatique
S’adapter au changement climatique dans les filières agricoles : un défi à relever avec les Solutions d’adaptation fondées sur la Nature (SafN)
Une des actions de sensibilisation est la rédaction d’une brochure consacrée aux filières agricoles et aux enjeux de biodiversité en milieu agricole. Son objectif : « s’adapter au changement climatique dans les filières agricoles : un défi à relever avec les Solutions d’adaptation fondées sur la Nature (SafN) » est multiple :
- Présenter le rôle des différentes composantes du milieu agricole (production, eau, sol, faune et flore, contribution du milieu agricole face au changement)
- Mettre en avant les synergies possibles entre adaptation et biodiversité à travers les SafN
- Apporter des clés méthodologiques et inspirer les acteurs de territoire
- Repositionner les liens entre agroécologie, atténuation, adaptation au changement climatique, biodiversité et SafN
La plateforme Osaé : Oser l’agroécologie
La brochure présente également plusieurs travaux et retours d’expériences sur l’adaptation au changement climatique dont plusieurs fermes issues de la plateforme OSAE.
Mieux comprendre ceux que sont les Solutions d’adaptation fondées sur la Nature (SafN) et comment elles peuvent se traduire sur le terrain
Initié en 2008, Osaé, Osez l’agroécologie, vise à diffuser les savoir-faire d’agriculteurs en agroécologie pour les accompagner dans la transition et partager des solutions. Ce site s’appuie sur des exemples concrets et diversifiés d’exploitations et de pratiques agroécologiques. Il propose aussi des informations techniques par pratique permettant d’approfondir les conditions de leur mise en oeuvre.
L’agroécologie, c’est pour qui ?
Source d’inspiration pour de nouvelles expérimentations, la plateforme d’échanges Osaé s’adresse aux agriculteurs qui s’interrogent sur l’évolution de leurs pratiques et systèmes. Ils trouveront en quelques clics des détails techniques et opérationnels et la présentation de nouvelles pratiques !
Les fondements de l’agroécologie
Les agriculteurs sont la source des savoirs agroécologiques.
- La durabilité des systèmes fait preuve de leur faisabilité. C’est pour cette raison qu’Osaé présente régulièrement un suivi des exploitations ayant « éprouvé » leur système.
- Les systèmes choisis s’appuient sur les principes de l’agroécologie tels qu’ils ont été définis dans la page « L’agroécologie ».
- Les fermes choisies sont en constante évolution. Chaque exploitation est suivie tous les 2-3 ans.
- La transmission des savoirs agroécologiques passe par la description technique et détaillée des pratiques et se fait lors d’échanges de terrain.
Reconcevoir son système agricole pour faire face au changement climatique
Les lycées agricoles sont les vitrines d’une agriculture moderne et innovante. Ils constituent un formidable outil pour expérimenter et promouvoir des systèmes de cultures économes, performants et résilients.
Depuis 2016, en lien avec l’équipe pédagogique du lycée agricole d’Albi-Fonlabour et les chambres d’agriculture du Tarn et de l’Aveyron, la ferme de Bellegarde s’est appliquée à transformer l’outil de production de manière systémique, en passant d’un système d’élevage intensif, déficitaire et dépendant à un système plus autonome, rentable et résilient.
Les objectifs opérationnels de ce changement de système étaient de réduire les charges, de préserver l’outil de travail et de gagner en autonomie et résilience face aux aléas (économiques et climatiques).
Dans ce webinaire, Jean-Noël Bertrand, formateur à l’EPLEFPA du Tarn – Lycée Fonlabour d’Albi présente la démarche de reconception du système mise en œuvre sur la ferme de Bellegarde ainsi que les synergies entre la mission de formation de l’établissement et les objectifs de production de la ferme.
Thomas Devienne, chargé de projet agroécologie et biodiversité à Solagro, présente la démarche d’adaptation au changement climatique initié par l’EPL dans le cadre du projet AgriAdapt et plus largement avec l’outil ClimaDiag Agriculture.
- Télécharger la présentation
- Pour en apprendre plus sur la ferme de Bellagarde, consulter le témoignage complet
Insertion de biodiversité au sein d’un verger créole
À la rencontre de Quentin Donnay, producteur de vanille en sous-bois et de letchis à La Réunion. Au cœur du Parc national de La Réunion, Quentin œuvre pour contribuer à la restauration écologique de ses parcelles.
6ème Quinzaine de l’Agroécologie !
Du lundi 27 janvier
au vendredi 7 février 2025
Pour faire évoluer vos pratiques agricoles, Solagro organise 5 visites de fermes avec les agriculteurs et agricultrices du réseau Osaé, du lundi 27 janvier au vendredi 7 février 2025. Cette année, les pratiques d’adaptation au changement climatique sont mises à l’honneur. Il sera possible d’échanger avec des agriculteurs, agricultrices et des agronomes, sur leur lieu de travail, pour mieux connaître leurs pratiques et faire évoluer vos systèmes agricoles de façon plus durable.
Ces visites sont gratuites et ouvertes aux agriculteurs·rices, étudiant·e·s et aux professionnel·le·s du secteur.
Pour la sixième édition de la Quinzaine de l’agroécologie, Solagro organise 5 visites de fermes du réseau OSAÉ – Osez-l’agroécologie, à la rencontre d’agricuteurs et agricultrices qui transforment leurs exploitations et leurs pratiques pour s’adapter au changement climatique.
Préoccupation majeure de la profession agricole, l’adaptation au changement climatique peut prendre de nombreuses formes :
- Dans les Hautes-Pyrénées : Avec le collectif Biométhadour – La méthanisation collective comme outil de transition – Vers l’autonomie énergétique et l’autonomie alimentaire des élevages – Rendez-vous le 27 janvier 2025
- Dans le Tarn : À la ferme de Bellegarde, au sein du lycée agricole de Fonlabour – La reconception d’un système d’élevage intensif, dépendant et déficitaire à un système plus autonome, rentable et résilient – Rendez-vous le 28 janvier 2025
- Dans les Pyrénées-Atlantiques : Au sein de la CUMA Elgarrekin – Le séchage en grange collectif pour répondre à l’autonomie fourragère des troupeaux – Rendez-vous le 3 février 2025
- Dans l’Aude : Chez Daphné et Sylvain Mervoyer – L’extensivité de l’élevage, la diversité des ressources fourragères et la bonne santé des troupeaux comme priorité – Rendez-vous le 4 février 2025
- Dans les Pyrénées-Orientales : Chez André Trives – Le maraichage sur sol vivant et l’agroforesterie dans un contexte de déficit hydrique sévère – Rendez-vous le 6 février 2025
Ces visites gratuites, organisées par Solagro, sont ouvertes aux agriculteurs, agricultrices, professionnel·les du secteur agricole, étudiant·es et enseignant·es pour contribuer au partage de solutions concrètes face aux difficultés rencontrées et de savoir-faire sur la mise en place de pratiques agroécologiques.
La Haute Valeur Naturelle
Le soutien aux agricultures à Haute Valeur Naturelle (HVN) a été décidé il y a près de 20 ans, en 2003, à Kiev, par les Ministres européens de l’environnement. La méthode établie par Solagro en 2006 pour le Centre Commun de Recherche (CCR) de la Commission Européenne permet de qualifier les zones agricoles à Haute Valeur Naturelle (HVN) en France. Elle repose sur trois indicateurs qui interagissent :
- la diversité des assolements, qui indique la variété des cultures présentes sur les fermes (cultures, prairies permanentes…)
- l’extensivité des pratiques (faible niveau d’intrants, pesticides et engrais chimiques)
- la densité des infrastructures agroécologiques, correspondant à deséléments paysagers, comprenant les haies, les mares, les lisères de bois, les prairies naturelles humides et les prés vergers.
Les 3 indicateurs de calcul de référence HVN :
Chaque indicateur est noté de 0 à 10. Les territoires agricoles sont définis comme HVN lorsque le score issu de la combinaison des 3 indicateurs atteint un seuil référence qui a été fixé à 14,78 points / 30. La note de référence a été établie en 2000. Elle qualifiait en HVN 25% de la surface agricole utile (SAU) de la France.
1. La diversité d’assolement
Cet indicateur évalue la diversité de l’assolement, à travers le pourcentage de SAU occupé par chaque culture (avec un plafond de 10% de la SAU par culture) et la part des prairies. Les rotations longues et les cultures associées et intermédiaires sont favorisées. Cet indicateur évalue la capacité à stocker du carbone et à protéger les ressources en eau via la présence de prairies permanentes et temporaires ainsi que des couverts végétaux.
2. Extensivité des pratiques agricoles
Cet indicateur tient compte du niveau de fertilisation minérale azotée apportée aux prairies, ainsi que des espèces cultivées et des rendements moyens obtenus, qui conditionnent l’usage de produits phytosanitaires. Les céréales secondaires, les légumineuses fourragères, les jachères, les parcours, les estives… sont favorisés pour leur gestion non intensive. Cet indicateur prend également en compte l’extensivité des élevages, avec un faible chargement animal, des pâturages collectifs, la présence de races rustiques…
3. Maintien des infrastructures agroécologiques
Cet indicateur identifie la présence d’éléments fixes du paysage ou d’habitats semi-naturels au sein de l’espace agricole. La liste des infrastructures agroécologiques prises en compte dépend des informations statistiquement disponibles actuellement : haies, mares, lisères de bois, prairies naturelles humides et prés vergers.