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Révolution numérique dans les pays en développement : l’exemple africain

Les TIC (technologies de l’information et de la communication) sont la révolution technologique de la seconde moitié du XXe siècle. Longtemps réservées aux pays industrialisés, elles ont un rôle vital à jouer dans le reste du monde et représentent une formidable opportunité pour les pays en développement.

Riche d’exemples concrets et de l’expérience de son auteur, cet ouvrage dresse un panorama des nombreuses possibilités offertes par les TIC et de leurs contributions à l’essor des pays en développement, notamment en Afrique. Expansion économique, rationalisation de l’agriculture, aide aux processus de démocratisation ou encore amélioration des systèmes de santé et d’éducation : les bénéfices sont potentiellement immenses. Pays précurseur dans le domaine, l’Inde a su en tirer profit pour se développer, passant ainsi du statut de pays en développement à celui de pays émergent. Elle montre aujourd’hui la voie au reste du monde. L’ouvrage nous invite à réfléchir aux enjeux et aux perspectives d’une croissance durable, plus particulièrement en Afrique, dans le contexte actuel de la mondialisation et à travers l’évocation de ces solutions technologiques inventives et parfois étonnantes. L’auteur : Jacques Bonjawo – est ingénieur informaticien et diplômé MBA de l’Université George Washington, spécialiste des TIC et des pays en développement. Il dirige actuellement Genesis Futuristic Technologies et fut senior manager au siège de Microsoft de 1997 à 2006. Impliqué dans l’essor de la télémédecine en Afrique, il a également contribué, avec le soutien de Bill Gates et de la Banque mondiale, au lancement de l’Université virtuelle africaine dont il fut le premier président.

Extrait : Avant-propos par Jacques Bonjawo

L’Afrique est un continent chargé d’histoire mais aussi plein d’avenir. Berceau de l’Humanité et de la civilisation, elle est aujourd’hui riche d’une population d’un milliard d’habitants qui en fait le plus jeune de tous les continents. C’est pourquoi elle peut et doit se faire entendre, beaucoup mieux qu’elle ne l’a fait jusqu’à présent, sur la scène internationale. Cela passe notamment par un changement d’attitude des Africains, le fatalisme devant céder la place à l’offensive. En effet, si l’Afrique veut « épouser son siècle », la responsabilité de la doter de structures démocratiques et d’en améliorer la gouvernance incombe au premier chef aux Africains eux-mêmes. Cela constitue même, à mes yeux, un préalable à son développement économique, même si les deux actions doivent bien entendu être menées conjointement. Le président Obama ne dit pas autre chose quand, en visite au Ghana en juillet 2009, il déclare : « nous devons commencer par ce postulat simple : l’avenir de l’Afrique appartient aux Africains eux-mêmes », avant d’ajouter : « le développement dépend de la bonne gouvernance. C’est un ingrédient qui a fait défaut pendant beaucoup trop longtemps, dans beaucoup trop d’endroits ». Comme j’ai coutume de le dire, la mission première d’un homme politique qui a l’ambition de servir son pays doit être de proposer des solutions, d’offrir des perspectives, de tracer un chemin. Passé le temps de la réflexion, doit venir celui de l’action et des défis à relever. S’il est noble et juste d’avoir une vision de ce que devrait être le futur de son pays, celle-ci n’a de sens que si elle s’accompagne de projets concrets dont on peut mesurer l’impact sur le quotidien des populations. Et même s’il est compréhensible que certains affichent leur pessimisme au regard de la situation dans laquelle l’Afrique s’est engluée depuis des décennies, j’ai la certitude qu’on peut se tourner vers l’avenir avec un optimisme raisonné et la ténacité que suppose un grand dessein. J’ai eu le privilège de participer au sommet de Lisbonne qui s’est tenu du 7 au 9 décembre 2007. Cette expérience forte instructive m’a permis de cerner au plus près, à la fois intellectuellement mais aussi et surtout sur les plans politique et pratique, les défis et enjeux liés au partenariat économique entre l’Afrique et l’Union européenne et, au-delà, les problèmes spécifiques que posent le développement et l’investissement en Afrique. J’étais alors invité en ma qualité de chef d’entreprise, ce qui m’a permis de prendre part à un certain nombre de travaux et débats tout à fait passionnants. Subsidiairement et grâce à ma casquette d’éditorialiste, j’ai pu porter un regard plus acéré, plus libre et plus pertinent sur toutes les facettes des sujets abordés et percevoir des réalités plus contrastées qu’il n’y paraît au premier abord. Si la problématique du développement de l’Afrique est indéniablement complexe, cette complexité ne saurait servir d’alibi à l’inaction ou aux pratiques douteuses qui encouragent le statu quo et s’en nourrissent. Le chantier est gigantesque, raison de plus pour ne pas perdre de temps et mettre en œuvre des solutions innovantes qui fonctionnent. Il est certain que c’est en mettant sur pied des projets en Afrique, bien sûr, mais aussi en Inde, que j’ai pris toute la mesure, sur le terrain, des contraintes spécifiques liées aux carences dont souffrent les pays en développement. Mais j’y ai aussi rencontré des hommes et des femmes de talent, passionnés et persuadés, tout comme moi, qu’un autre avenir est possible que celui que dessinent la pauvreté, la faim, la guerre ou la corruption. Tout au long des pages de ce livre, j’ai essayé de montrer, le plus concrètement possible, quel rôle moteur pouvaient jouer la science et les TIC dans le développement du continent africain. Plutôt que d’avancer des théories de salon et d’esquisser des projets aussi vagues que stériles, j’ai pris le parti de mettre en avant des réalisations qui ont fait leur preuve et des projets déjà opérationnels qui démontrent que l’Afrique est capable d’avancer sur la voie d’un développement durable et maîtrisé pour peu qu’on lui en donne et qu’elle s’en donne les moyens. Vous y découvrirez notamment l’inventivité des opérateurs économiques qui conçoivent des applications en phase avec les besoins réels des consommateurs africains mais aussi celle, non moins riche, des populations africaines qui assignent aux TIC des fonctions parfois inattendues mais particulièrement en phase avec leurs préoccupations quotidiennes en dépit des contraintes d’un environnement politique, économique et social souvent difficile, dans une démarche d’appropriation de la technologie porteuse de beaucoup d’espoirs pour l’avenir. L’Afrique a célébré tout au long de l’année 2010 le cinquantenaire des indépendances. Le Cameroun a souhaité donné un relief tout particulier à cet événement en y conviant de hautes personnalités africaines mais aussi internationales (parmi lesquelles Kofi Annan et deux anciens Premiers ministres français). J’étais à Yaoundé à cette occasion, et même invité par la suite à jouer un rôle majeur dans le cadre du Forum économique et commercial avec la Diaspora. Une fois de plus, je me suis pris à songer que, comme chaque Africain, j’étais en quelque sorte responsable, à mon niveau et dans la mesure de mes compétences, du futur de cette Afrique qui est aujourd’hui à un nouveau tournant de son histoire, aussi décisif qu’à pu l’être celui de l’Indépendance. Ce nouveau rendez-vous avec l’histoire, avec son histoire, c’est celui de l’intégration de l’Afrique dans la mondialisation.

Références

Révolution numérique dans les pays en développement : L’exemple africain de Jacques Bonjawo – Éditeur : Dunod – Date de publication : Janvier 2011 – 192 pages – EAN13 : 9782100553853 – Prix public : 19 €

 

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David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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