Les territoires littoraux et insulaires sont particulièrement vulnérables aux divers effets du dérèglement climatique. Ces effets ont un impact économique, social et écologique qu’il convient d’analyser et d’anticiper, tout en mettant en avant des retours d’expérience et pistes de solution pour que les territoires concernés puissent agir dans le sens d’une plus grande résilience. C’est pourquoi Green Cross France et Territoires (GCFT), avec le soutien de l’Institut pour la Recherche de la Caisse des Dépôts, a réalisé une analyse des enjeux prioritaires pour la résilience des territoires littoraux et insulaires, dont les résultats sont présentés dans le présent cahier de recherche.
Les territoires littoraux et insulaires, de par leurs spécificités, sont particulièrement vulnérables aux divers effets du dérèglement climatique (vagues de chaleurs et canicules, épisodes météorologiques extrêmes et inondations, sécheresses, hausse du niveau des mers…). Ces effets ont un impact économique, social et écologique qu’il convient d’analyser et d’anticiper, tout en mettant en avant des retours d’expérience et pistes de solution pour que les territoires concernés puissent agir dans le sens d’une plus grande résilience. C’est pourquoi Green Cross France et Territoires (GCFT), avec le soutien de l’Institut pour la Recherche de la Caisse des Dépôts, a réalisé une analyse des enjeux prioritaires pour la résilience des territoires littoraux et insulaires, dont les résultats sont présentés dans le présent cahier de recherche. Cette démarche s’inscrit en continuité des travaux initiés sur la résilience des stations de montagne, qui ont donné lieu à la publication d’un cahier de recherche en 2022. En effet, certains enjeux se rejoignent : sur ces deux types de territoires, les activités sont directement menacées par le dérèglement climatique et les modèles économiques souvent dépendants d’un certain type de tourisme. De plus, la méthodologie employée repose sur les mêmes piliers : échange de bonnes pratiques, mise en réseau des différents acteurs et territoires, diffusion large des résultats et premières expériences de résilience territoriale. Ce rapport met l’accent sur les 5 thématiques prioritaires identifiées par Green Cross : – La résilience du trait de côté et des estuaires : stabiliser le trait de côte par la mise en place de solutions innovantes locales, bio-inspirées et fondées sur la nature, pour lequel un prototype opérationnel a été déployé sur Ouvéa (Nouvelle-Calédonie) et pourra inspirer de nombreux littoraux hexagonaux affectés, – Le changement de modèle économique pour un tourisme résilient : faire évoluer les pratiques vers de nouvelles formes de tourisme préservant la biodiversité et les espaces naturels, – La résilience alimentaire des territoires littoraux et insulaires : développer la sécurité alimentaire via l’agroécologie et la régénération des écosystèmes, valoriser le terroir et les circuits courts pour une alimentation plus locale et résiliente, – Les enjeux de foncier, rénovation énergétique et énergies renouvelables : réduire les consommations foncières et énergétiques, transformer les usages pour limiter les impacts écologiques des secteurs du logement et de l’énergie, – L’insularité comme laboratoire de la transition écologique : s’appuyer sur les vulnérabilités accrues et les opportunités des territoires insulaires pour être à l’avant-garde de la résilience face au dérèglement climatique.Selon Nicolas Imbert, directeur de Green Cross : « Ces travaux permettent de comprendre et d’agir de manière focalisée, co-construite avec les populations et économiquement étayées, et s’appuient sur des initiatives innovantes comme par exemple la préservation du trait de côte à Ouvéa (Nouvelle- Calédonie), où un prototype de solution locale, bio-inspirée et fondée sur la nature a été mis en place rapidement et avec les moyens matériels et humains du territoire. C’est comme ceci, en étant concret dans la présentation des enjeux pour le territoire, son économie, et sa population et en aidant à la mobilisation des différents acteurs, que nous arrivons à faire émerger des perspectives de transformation sereines et partagées ».
Selon Sophie Quatrehomme, directrice de la Communication, du Mécénat et des Partenariats, qui pilote également l’Institut pour la Recherche de la Caisse des Dépôts : « Les partenariats d’étude de l’Institut pour la Recherche sont importants pour faire avancer collectivement, experts et acteurs, sur les problématiques de la transformation écologique. Les résultats de ces études, ici avec Green Cross, nous enrichissent, pour notre réflexion interne et pour les métiers du Groupe. Ceci est particulièrement utile pour le sujet de l’adaptation au changement climatique, pour lequel la Banque des Territoires a développé des offres spécifiques ».
Selon Isabelle Laudier, responsable de l’Institut pour la Recherche de la Caisse des Dépôts : « Les travaux de Green Cross ont pour objectif de montrer les effets du dérèglement climatique en les rendant concrets dans les territoires les plus exposés, comme les territoires littoraux et insulaires, et de mettre en valeur des pratiques innovantes et des pistes de solutions. Ces travaux, basés sur des échanges au sein des écosystèmes d’acteurs, sont utiles pour les métiers de la Caisse des Dépôts, en particulier la Banque des Territoires, engagée sur l’adaptation au changement climatique des territoires à enjeux que sont les territoires littoraux ».Résilience des territoires littoraux et insulaires face au dérèglement climatique
ODD 17 : Economie(s) & Territoire(s)
- Publié en décembre 2023