Comment retrouver par votre alimentation un lien à la terre, au réel, au vrai ? Comment prendre conscience, lorsque vous consommez, des émissions de CO2 que génèrent production et transport, de l’usage des pesticides, de l’eau virtuelle, des conditions de travail, de l’exploitation des animaux… ? Comment remettre l’humain et l’environnement au cœur de vos habitudes de consommation ? En bref, comment contribuer à sauver la planète en modifiant votre alimentation et vos modes de consommation en devenant locavore ?
Locavore… Cela ne vous dit rien ? Terme encore peu répandu dans le monde francophone, il incarne déjà chez nos voisins anglo-saxons une véritable révolution ! L’idée originale consiste à ne s’alimenter qu’avec des aliments produits dans un périmètre local de 200 km maximum. Né en 2005 en Californie, le mouvement des « locavores », avec son concept du « kilomètre zéro », connaît un grand essor au point que l’on commence à s’interroger : au-delà de l’anecdotique, en participant à la réduction de l’émission des gaz à effet de serre, en favorisant une activité agricole, artisanale et tertiaire dans les régions, les locavores détiendraient-ils la solution aux problèmes environnementaux grandissants ? Décryptage de ce phénomène de consommation avec une sélection de livres pour approfondir le sujet, dans la suite logique du film de Coline Serreau « Solutions locales pour un désordre global » dont le DVD est toujours disponible en cliquant ici. Article du 2 avril 2010 actualisé le 30 septembre 2011Qui sont les locavores ?
D’où viennent les locavores [[Si vous souhaitez en savoir plus sur les locavores, consulter le site Internet du mouvement en cliquant ici.]] ? Marie-Odile Briet avait mené son enquête en 2008 pour L’Express : Parti de Californie en 2005 – le terme est attribué à Jessica Prentice, étudiante à San Francisco – le mouvement s’est répandu si vite sur le continent nord-américain que le New Oxford Dictionary 2007 en a fait son mot de l’année. Le corpus théorique, lui, est issu des travaux du chercheur britannique Tim Lang, créateur du concept de food miles, soit la distance parcourue par nos aliments de la terre à la table. Aux Etats-Unis, en moyenne, celle-ci est de… 2 400 kilomètres! Décider, tout simplement, de la réduire à 160 kilomètres a des conséquences en chaîne. Ecologiques, en premier lieu: on diminue drastiquement son empreinte carbone en n’achetant plus ni crevettes thaïes, ni mangues péruviennes importées par avion, ni tomates ayant traversé un continent d’un bout à l’autre en camion. A la place, on soutient des producteurs locaux, et on mange de saison, salades du matin et fruits cueillis à point. Outre que c’est meilleur, aux Etats-Unis, patrie de la junk food et contrée immense où l’on perd facilement toute notion de l’origine de ce qui atterrit dans votre assiette, l’enjeu santé est colossal. En se rendant au Farmer’s Market ou en s’inscrivant à une CSA (Community Supported Agriculture, l’équivalent de nos Amap, voir ci-dessous), des milliers d’Américains reprennent le contrôle de leur alimentation, en court-circuitant les géants de l’agroalimentaire et de la distribution. D’ailleurs, même le géant Wal-Mart a dû ouvrir des corners local food. Des cafétérias et des restaurants s’appuient entièrement sur cette idée, comme Urban Rustic, à Manhattan, ou la cantine du siège de Google (rebaptisée « 150 Mile Cafe »), ou encore le très couru Farmer’s Diner du Vermont, dont le menu affiche le portrait de tous les fermiers partenaires. Deux Canadiens de Vancouver, Alisa Smith et James MacKinnon, après avoir passé une année à se nourrir 100 % local, en ont tiré The 100 Mile Diet, devenu la bible du locavorisme. La romancière Barbara Kingsolver raconte une expérience similaire dans un autre best-seller, traduit en français : Un jardin dans les Appalaches. En France, les AMAP s’apparentent à ce mouvement. Depuis sa création, l’Association pour le maintien d’une agriculture paysanne a pris une ampleur considérable. La première AMAP a été créée à Aubagne (13) en 2001. Le concept s’est essaimé ensuite rapidement dans la région PACA (140 AMAP en 2009) et dans toute la France (environ 1200 AMAP en 2009). Qu’est-ce qu’une AMAP ? Le principe est de créer un lien direct entre paysans et consommateurs, qui s’engagent à acheter la production de celui-ci à un prix équitable et en payant par avance. Mieux que de longs discours, regardez ci-dessous la vidéo qui explique le fonctionnement d’une AMAP. – Pour en savoir plus, consulter le site national des AMAP, en cliquant ici. Consulter également l’annuaire pour trouver l’AMAP la plus proche de chez vous.Des livres pour devenir un éco-consommateur
NOUVEAUTÉ OCTOBRE 2011 : Manger local : s’approvisionner et produire ensemble. Comment faire pour manger local ? Retrouver la maîtrise de son alimentation oblige à réapprendre des gestes souvent oubliés (jardiner, préparer des conserves…) et à redécouvrir la coopération et l’entraide qui conditionnent le plus souvent la réussite. Pour aider à cette grande “requalification”, les auteurs de Manger local proposent vingt-six initiatives qui reposent sur des expériences vécues, réussies et facilement reproductibles, ordonnées de manière à amener le lecteur des actions les plus simples à mettre en œuvre (créer un marché de producteurs, un réseau de paniers, approvisionner une cantine en produits bio et locaux ou démarrer son potager) aux plus “engagées” (se réunir autour d’un jardin partagé, créer un éco-hameau, mettre les initiatives locales en réseau…). Chaque initiative est exposée de manière pragmatique, avec ses succès et ses accidents de parcours. Une liste de conseils pratiques suit chacun de ces récits et donne une idée juste du travail à accomplir et de la marche à suivre pour adapter les différentes idées maîtresses à son propre territoire (quartier, village, ville, vallée…). Cette liste est accompagnée d’un annuaire très fourni qui permet au lecteur de poursuivre sa réflexion pour s’engager localement. Pour en savoir plus sur ce livre cliquez ici. – Références : Manger local : s’approvisionner et produire ensemble de Lionel Astruc et Cécile Cros – Coédition Actes Sud/Colibris – Collection : Domaine du possible – Date de parution : 5 octobre 2011 – 220 pages – ISBN 978-2-7427-9893-3 – Prix indicatif : 19,00€ Le guide du locavore pour mieux consommer local. Goûter la différence, préserver la (bio)diversité, se reconnecter avec les saisons, découvrir de nouvelles saveurs, redécouvrir son territoire, soutenir les petites exploitations et de bonnes conditions de travail, investir dans l’économie locale, être en bonne santé et sauver la planète… Cet ouvrage complet regorge d’informations pratiques et vous guide sur le chemin du locavorisme. Vous allez bientôt comprendre pourquoi vos achats déterminent nos choix futurs ! – références : Le guide du locavore pour mieux consommer local de Anne-Sophie Novel – Editeur : Eyrolles – Parution : 01/04/2010 – 1ère édition – 154 pages – EAN13 : 9782212545906 – Prix public : 12,90 € – Achetez cet ouvrage chez notre partenaire Eyrolles pour 12,26 € en cliquant ici. Avec Consommer Ecolo, Michel Cros se propose de vous éclairer sur les grandes lignes de cette nouvelle tendance : Qui sont les locavores ? Comment consomment-ils (réseaux, les associations, les adresses utiles…) ? Des conseils, des astuces pour conserver une gamme de produits la plus large possible. Pour ouvrir sur de plus larges perspectives, l’auteur présente d’autres alternatives pour consommer autrement, en se souciant du développement durable : les marchés équitables, les produits « bio », l’achat direct auprès des producteurs, etc. Que vous soyez tenté de rejoindre la tribu locavore ou que vous vous sentiez simplement concerné par le devenir de la planète, vous trouverez dans ce livre une mine d’informations dans ce petit manuel du consommer « éco-durable ». – Références : Consommer Ecolo de Michel Cros – Editeur : De Vecchi – Parution : 16/11/2009 – 160 pages – EAN13 : 9782732894416 – Prix public : 12,90 € – Acheter l’ouvrage Consommer Ecolo chez notre partenaire Eyrolles pour 12,26 € Nous évoquions ci-dessus le livre de Barbara Kingsolver : un jardin dans les Appalaches. Il vient d’être ré-éditer par Rivages. Installée dans les Appalaches, elle a décidé de se nourrir exclusivement de ce que produisait sa ferme ou de ce que produisaient les exploitants de sa région. En un mot, de devenir des locavores. Avec un humour communicatif et une belle gourmandise Barbara Kingsolver relate, mois après mois, les péripéties de cette expérience en famille, faux-pas, fous rires, fiertés, qui aura pour toujours changé leur vie. – Références : un jardin dans les Appalaches – Editeur : Rivages – 500 pages – ISBN-13: 978-2743620042 – Prix public : 10,50 € – Acheter l’ouvrage un jardin dans les Appalaches chez notre partenaire Amazon.fr pour 9,97 € Pour tout savoir sur les AMAP, il faut absolument se procurer le livre Replaçons l’alimentation au coeur de nos sociétés. Cet ouvrage aborde l’ensemble des questions relatives aux AMAP : l’histoire du mouvement, son développement en France, le point de vue du consommateur comme celui du producteur, les implications écologiques, économies ou politiques, les bienfaits pour la santé, les aspects pratiques (comment créer une AMAP, y adhérer, les types de contrats, la charte), etc. – Références : AMAP, replaçons l’alimentation au coeur de nos sociétés de Maud David-Leroy et Stéphane Girou – Editeur : Dangles – Parution : 13/02/2009 – 176 pages – EAN13 : 9782703307723 – Prix public : 15 € – Acheter cet ouvrage chez notre partenaire Eyrolles pour 14,25 €
Les guides du locavore pour mieux consommer local
Bonjour, je suis actuellement en deuxième année de BTS dietetique. Dans le cadre de cette formation je dois faire un mémoire, j’ai choisi de traiter le sujet des locavores. Pour que ma reflexion soit la plus complète possible je dois réaliser un questionnaire auprès de locavores. Voici le lien du questionnaire :
https://docs.google.com/spreadsheet/viewform?hl=fr&formkey=dEFIQTkwTnptbE1XZ3hWMWN2MGlNZHc6MQ#gid=0
Vous pouvez me contacter par mail : hulya.unlu57@gmail.com
Les guides du locavore pour mieux consommer local
Dans cette même idée de manger local, il existe maintenant le principe de la Ruche qui dit Oui.
Faire travailler des producteurs régionaux et les payant mieux, c’est aussi ça manger local.
Informations sur les locavores
Bonjour,
Etudiantes en Bachelor responsable Marketing à Aix en Provence, nous réalisons une études sur les Locavores.
Toutes informations nous serons importantes : journée type d’une personne locavore, les produits consommés …
Vous pouvez nous contacter à l’adresse suivante :
etudianterm3@hotmail.fr
Merci d’avance.