Les avis exprimés par Hubert Reeves, Président de la ligue ROC,
conjointement à ceux d’un écologue du Museum d’Histoire Naturelle, ont
amené une proposition jusqu’alors non formulée (il n’est jamais trop tard
pour bien faire !) : faire de la France un pays pleinement respectueux des droits de l’Homme en reconnaissant enfin des droits aux Peuples
autochtones. Et quel retentissement dans l’opinion internationale que cette reconnaissance à l’issue d’un Grenelle de l’Environnement ! Nous aurions pu choisir de présenter cette mesure dans le groupe 2 consacré à labiodiversité dont l’humanité fait partie avec toute la diversité de ses
cultures. Nous avons choisi de la présenter dans le groupe 5 où il est
question de gouvernance. Car cette question de la reconnaissance des
Amérindiens est de la responsabilité de l’Etat français. Et c’est par la
ratification d’un texte international qu’une ère nouvelle pourrait
s’ouvrir. L’Organisation internationale du travail (OIT), cette agence
tripartite de l’ONU qui rassemble gouvernements, employeurs et travailleurs de ses Etats membres dans une action commune, offre la possibilité de réaliser cette avancée. Il faut – et il suffit – que la France RATIFIE LA CONVENTION 169 DE L’OIT. Les droits des Peuples autochtones et la préservation de la forêt primaire guyanaise seraient ensemble assurés. Ce serait là une décision digne d’entrer dans les livres d’histoire et d’histoire naturelle aussi.
Nelly Boutinot, vice-présidente de la Ligue ROC