Les plus sceptiques en sont désormais convaincus : la Terre est mal en point. ARTE convoque des spécialistes à son chevet pour tenter d’évaluer la gravité du mal et les remèdes envisagés. Et se penche sur un problème qui touche déjà une partie de l’Europe : la pénurie d’eau.
21h00 : La planète bleue, bilan de santé
Allemagne, 2008, 43mn. Réalisateur : Chad Cohen, Arthur F. Binkowski. Auteur: Nicola von Oppel, Dethlev Cordts. Producteur : National Geographic Le check-up de la planète et de ses nombreux maux en 2007. Un état des lieux réalisé par ARTE et National Geographic en collaboration avec les universités de Yale et de Columbia. Sécheresses, incendies, cyclones, manque d’eau potable, fonte des glaciers, pêche intensive, disparition des espèces… : la liste des phénomènes alarmants pour l’avenir de la planète bleue est désormais connue de tous. Ce film, réalisé par ARTE et National Geographic en collaboration avec des universités prestigieuses, propose un recensement et une synthèse de ces éléments. « Nous arrivons trop vite dans le virage. Le seul choix qui nous reste, c’est d’aller dans le fossé les yeux ouverts ou fermés », résume le glaciologue suisse Wilfried Haeberli. Comme lui, le spécialiste du climat Mojib Latif et le physicien et député allemand Ernst-Ulrich von Weizsäcker réclament un changement radical d’attitude de la part des politiques et des économistes. C’est l’unique chance d’éviter la catastrophe écologique qui nous guette.21h45 : La mer à boire
(Allemagne, 2008, 43mn) ZDF. Réalisateur: Janine Bechthold À plus ou moins brève échéance, l’Europe ne sera pas épargnée par les difficultés d’approvisionnement en eau. Quelles peuvent être les solutions ? Selon la Commission européenne de l’environnement, le manque d’eau touche déjà plus d’un cinquième des habitants de l’Union. Et les solutions se font attendre. À Barcelone, l’usine de désalinisation qui doit approvisionner la ville et sa région en eau douce n’entrera en service que fin 2009. D’ici là, c’est du sud du pays, connu pour son extrême sécheresse, que viendra le salut, puisque la plus grande installation européenne de désalinisation se trouve à Almería. Cette technologie coûteuse est-elle une solution d’avenir ? Il existe une alternative qui consiste à utiliser l’eau douce en provenance de sources qui jaillissent des fonds marins, particulièrement nombreuses en Méditerranée. Elles permettraient d’approvisionner en eau potable jusqu’à 300 millions de personnes. Mais les méthodes d’exploitation ne sont pas encore déterminées : doit-on forer en mer et amener l’eau par pipe-line jusqu’à la côte ? Doit-on au contraire récupérer ces réserves du continent savant qu’elles ne s’écoulent dans la mer ? Dans les Bouches-du-Rhône, Port-Miou possède ce type de source, que la Société des eaux de Marseille hésite pourtant à exploiter. Une chose est certaine : la bataille de l’eau ne fait que commencer.22h25 : Débat
Les invités – Yannick Jadot (Directeur des Campagnes Greenpeace, France) – Claudia Kemfert (Economiste, spécialiste de l’environnement) – Didier Hauglustaine (climatologue, directeur de recherche au CNRS)